Livre : La société civile, acteur de la lutte contre le terrorisme

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La Coordination nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL) avec l’appui de l’Institut international indépendant de recherche sur les conflit armés (SIPRI, Stockholm International Peace Research Institute) a rédigé un livre intitulé « lutte contre le terrorisme au Mali, gestion, prévention et une mobilisation pleine et entière de la société civile ».

L’ouvrage a été présenté au public mardi à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye au cours d’une cérémonie présidée par le colonel major Tièman Konaré, représentant le président de la République. C’était en présence de l’auteur, le Dr Mariam Djibrilla Maïga qui préside la CONASCIPAL Mali, Bamoussa Touré, son vice-président, le général Souleymane Y. Sidibé, directeur de l’Ecole de maintien de la paix, et Elisabeth Stone la directrice du SIPRI La lutte contre le terrorisme nécessite une synergie d’actions entre les forces armées et de sécurité et la société civile, a souligné le général Souleymane Sidibé dont l’établissement a déjà formé plus de 3000 stagiaires de la sous-région. Ce livre est justement une contribution de la société civile à la lutte contre l’insécurité dans notre pays, a souligné Bamoussa Touré. Les groupes terroristes ont pu proliférer dans la bande sahélo-saharienne en profitant de l’étendue de ce vaste espace désertique, de la perméabilité des frontières, de l’absence de l’Etat et de la pauvreté endémique. La zone est ainsi sillonnée par des groupes marginaux peu soucieux des limites territoriales des Etats et sert de refuge aux bandits et aux trafiquants d’armes et de drogue, a constaté le Dr Mariam Djibrilla Maïga. Al-Qaïda au Maghreb Islamique, une nébuleuse terroriste, opère ainsi entre le Mali, le Niger et l’Algérie et finance ses activités via les trafics et les prises d’otages. Son ancrage dans le Nord de notre pays a été favorisé par le processus de démilitarisation engagé avec le Pacte national du 11 avril 1992 qui avait mis fin à la rébellion du Nord Mali mais conduit à une drastique réduction des capacités de maintien de l’ordre dans les vastes régions de Gao, Tombouctou et Kidal.

Pour Mariam Djibrilla Maïga, les pouvoirs publics doivent confirmer et renforcer la confiance qu’ils accordent à la société civile parce qu’elle peut apporter des solutions durables aux menaces sécuritaires comme le terrorisme. Sa proximité avec les populations locales lui permet, en effet, de remonter et de porter les préoccupations sécuritaires de ces dernières auprès des instances politiques nationales et régionales. Le besoin d’information et de sensibilisation sur les mesures prises par les autorités de notre pays en matière de terrorisme, explique partiellement la mobilisation encore imparfaite des acteurs de la société civile. Il importe donc que les organisations de la société civile fixent des objectifs stratégiques précis en termes de mobilisation, de concertation et de lobbying. Le colonel major Tièman Konaré a rappelé les efforts des pouvoirs publics pour endiguer l’insécurité et développer les régions Nord du pays. L’ouvrage, a-t-il estimé, est une contribution de qualité à la lutte contre le terrorisme. Le livre de 45 pages a été édité par les éditions « La Sahélienne ». Il met en exergue le phénomène du terrorisme, les perspectives d’action des organisations de la société civile et des recommandations.

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