L’interpelle : Le chef de la Minusma

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Des casques bleus de la Minusma à Kidal le 22 juillet 2015. REUTERS/Adama Diarra
Des casques bleus de la Minusma à Kidal le 22 juillet 2015.
REUTERS

La situation sécuritaire de la région de Tombouctou est de plus en plus préoccupante. Il ne se passe plus un seul jour sans que les populations de cette localité ne subissent des agressions de la part des rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). L’axe Goundam-Tombouctou est pratiquement coupé. C’est un embargo total imposé par des combattants de la CMA. Aucun propriétaire de véhicule n’échappe à leur courroux. Mais le hic, c’est que la Minusma, censée « protéger » les populations civiles, est parfaitement au courant de la dégradation de la situation. Et n’a jamais levé le petit doigt pour dénoncer ses « protégés ». D’où l’interpellation de son chef.

 

1 Comment expliquez-vous les attaques répétitives de la CMA contre les populations civiles de la région de Tombouctou et particulièrement de Goundam ?

2 Quelle est la mission réelle des casques bleus stationnés dans les villes de Goundam et Tombouctou ?

3 Pourquoi vous ne dénoncez pas les agressions des rebelles de la CMA dans la région de Tombouctou ?

4 Pourquoi vous n’instaurez pas une « zone de sécurité » pour toutes les villes du nord menacées par les bandits de la CMA, à l’image de Kidal ?

5 Qu’est-ce qui vous empêche de sécuriser l’axe Goundam – Tombouctou, qui est presque « occupée » par les rebelles de la CMA, en violation de l’accord d’Alger ?

6 Pourquoi la Minusma se tait sur les exactions dans les zones contrôlées par la Coordination des mouvements de l’Azawad ?

7 L’accord de paix prévoit un redéploiement progressif de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire national, immédiatement après la signature du document par toutes les parties. Qu’est-ce qui bloque ce redéploiement progressif ?

8 Que faites-vous de la résolution 2227 qui vous autorise « à  utiliser  tous  les  moyens  nécessaires »  pour accomplir  votre  mandat ?

 

Cette résolution « exige de  tous  les  groupes  armés  présents  au  Mali  qu’ils  déposent  les armes, mettent fin aux hostilités, renoncent à la violence, rompent tous liens avec des  organisations  terroristes  et  reconnaissent  sans  condition  l’unité  et  l’intégrité territoriale de l’État malien ». Et apparemment, si l’on s’en tient à vos communiqués, la Minusma fait tout simplement le contraire de ce qui lui a été ordonné par le conseil de sécurité des Nations Unies.

IM

 

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