Licraka dans la région de Tombouctou : Une rencontre qui divise la communauté arabe

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Des Arabes créent un nouveau mouvement armé
Une vue de la ville de Tombouctou, dans le Nord du Mali,

On s’attendait à la résolution du différend qui oppose les fractions arabes de la région de Tombouctou, mais la rencontre communautaire à Licraka a plutôt démontré l’ampleur de la crise qui mine la communauté. Les questions de fond ont été occultées au profit des règlements de comptes entre fractions.

 

La semaine dernière, à Licraka dans la région de Tombouctou, une importante rencontre a eu lieu. Organisée par la fraction Oulad Ich de la communauté arabe, cette rencontre avait principalement pour but de restituer les assises d’Anefis entre la CMA et la Plateforme.

Mais, l’ordre du jour a vite pris une tournure de règlements de comptes entre fractions. Les autres fractions ont vu en la démarche des Oulad Ich une volonté de récupération. Le fait qu’une bonne partie de la délégation soit venue de la capitale en présence des sédentaires n’a pas été vu d’un bon œil par certains participants.

Ils s’attendaient voir seulement des Arabes qui décident de se retrouver et régler définitivement les problèmes de la communauté, car la nouvelle donne au sein de la communauté arabe est comment parvenir à faire accepter ceux qui ont pris les armes notamment les pros-jihadistes à l’image de Sanda Ould Boumama et compagnons.

Sur la question, les divergences sont nombreuses et il a été difficile de s’entendre sur l’attitude à adopter face à des gens qui ont ouvert la porte aux jihadistes. Un autre débat houleux et passionné de ces assises est le retour des Bérabiches dans la région, eux qui ont été les premiers à s’afficher et qui avaient prêté main forte à l’ennemi.

Le hic est qu’au sein de l’opinion locale, la réintégration de ces éléments bien identifiés au sein de la société au niveau local s’avère difficile, sinon impossible. A Tombouctou, les rares maisons abandonnées par les Bérabiches ont été pillées et demeurent encore comme un champ de ruine. Même si le sujet a été le tabou de la rencontre, l’ombre de la gestion du trafic de drogue a plané.

Ici, personne ne veut se mêler d’une affaire qui rapporte gros et qui implique un nombre important de la communauté. En plus de ces considérations, certains participants voient la main des cadres arabes proches du régime de vouloir faire de la cause de la communauté un fonds de commerce.

Alpha Mahamane Cissé

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