La libération du juge islamiste de Tombouctou, Ag Alfousseyni Houka Houka, le mois dernier, continue à susciter de nombreuses réactions. Rencontrés à Alger dans le cadre de la seconde phase des pourparlers d’Alger qui ont démarré le lundi 1 septembre dernier, des responsables séparatistes ont nié avoir réclamé la libération de ce dernier qu’ils ne reconnaissent pas comme l’un des leurs. Pour eux, il s’agit d’une manœuvre des autorités maliennes pour montrer à l’opinion qu’ils sont de connivence avec les jihadistes.
Ainsi, la quasi-totalité des mouvements armés présents à Alger ont affirmé n’avoir jamais réclamé la libération de Ag Alfousseyni Houka Houka. Pourtant, des sources proches du pouvoir malien ont indiqué que celle-ci est intervenue suite à une demande pressante formulée par certains groupes armés notamment ceux qualifiés de ” faucons ” (MNLA, HCUA et MAA-dissident). Il s’agirait ainsi d’une mesure d’apaisement de la part de Bamako destinée à ramener la confiance entre les protagonistes de la crise au nord comme ce fut le cas lors de l’échange de détenus intervenu à la veille de la première phase des pourparlers d’Alger en juillet dernier.
L’on se rappelle qu’une vingtaine d’organisations de défense de droits de l’homme sont montées au créneau pour dénoncer de façon véhémente la libération de Ag Alfousseyni Houka Houka sans qu’il ait répondu des actes odieux commis lorsqu’il était juge ”islamique” de Tombouctou pour le compte de l’organisation terroriste Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali. Elles lui reprochent d’avoir ordonné des amputations, des lapidations et autres flagellations contre des Tombouctiens. Rappelons que cette libération a eu lieu un mois après celle d’une autre figure de proue du terrorisme au Mali, Yoro Ould Daha, l’un des anciens responsables de la police dite islamique de Gao. Les autorités maliennes l’auraient libéré le considérant comme un repenti, car ayant récemment intégré le MAA, qui négocie avec le gouvernement malien et qui reconnait l’intégrité territoriale du Mali.
Pour les responsables sécessionnistes rencontrés à Alger, aucun des mouvements armés présents à Alger n’a réclamé la libération de Ag Alfousseyni Houka Houka. Ils accusent les autorités maliennes de vouloir leur imputer cette libération pour les présenter comme des terroristes devant l’opinion internationale.
Pour eux, cet acte s’inscrit dans des manœuvres ourdies par les autorités maliennes pour justifier certaines dérives. C’est ainsi qu’ils estiment qu’il pourrait être en prélude de la libération que certains disent ” imminente ” du chef de l’ex-junte au pouvoir, le capitaine général Amadou Haya Sanogo. A cet égard il convient de rappeler que dans la nuit du vendredi au samedi dernier, des militaires et parents de militaires de Kati ont procédé à une marche nocturne pour exiger la libération des militaires détenus dans le cadre de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus.
Selon l’un des membres du MNLA, la relaxe de Ag Alfousseyni Houka Houka intervient également pour justifier celle qui devrait aussi concerner Aliou Mahamar Touré, membre influent du MUJAO et l’un des anciens chefs de la police islamique de Gao arrêté en fin 2013. Pourtant, les autorités maliennes, aussitôt après l’échange de détenus intervenu à la veille de la première phase des pourparlers d’Alger, avaient indiqué que sont exclus de cette mesure tous ceux qui sont poursuivis pour ”actes criminels”.
Massiré DIOP depuis Alger
C’est dommage car la libération de tel individu discrédite encore plus foncièrement les irresponsables de l’état.
Les maliens doivent à leur tour assumé entièrement les responsabilités de la bêtise commise.
Pour avoir trop cru à IBK a été la bêtise des maliens.
Au point que, IBK prend les maliens pour des écervelés.
Joindre partout et tout le temps la REPUBLIQUE à la religion est une trahison.
Dans la mosquée, seule la religion fait foie. La république n’a rien à y faire.
Idem la religion, aucune n’est à et n’a à citer dans la chambre des députés.
L’opposition doit faire valoir son droit mais aussi faire comprendre à l’exécutif que les maliens sont déçus et attendent …
Déjà un an, un premier ministre largué, 12 mois de perdus, couronnés par la perte douloureuse des jeunes soldats à Kidal.52 semaines pathétiques pour les entrepreneurs, les entreprises vouées à mettre les clés sous les portes. 360 jours d’insécurité galopante, le quotidien des ménages plus que dur.
C’est nul.
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