Libération de Serge Slobodan Lazarevic et la lutte contre le terrorisme : Que dire du jeu trouble de la France ?

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L’ex-otage Serge Lazarevic est de retour en France
L’ex-otage Serge Lazarevic.
AFP PHOTO / HAMA BOUREIMA

Tout  porte à croire que la France se fiche éperdument de la vie des citoyens africains. Et, le sacrifice de sang, consenti par le gardien de prison Kola Sofara, froidement abattu à bout portant par Wadoussène, aura été vain. Pour satisfaire aux intérêts français, il aura subit le même sort qu’a été réservé au nationaliste camerounais, Ruben Um Nyobé, abattu comme chien dans la forêt au milieu des siens pour avoir osé demander l’indépendance de son pays après de longs mois de clandestinité. Dommage pour les peuples africains dont la vie compte peu pour les occidentaux.

 

Les parents du gardien de prison, Kola Sofara doivent porter plainte contre les autorités maliennes et leur complice de la France pour meurtre et aggravation de préjudices chez les parents de la victime. Dans la même foulée, les héritiers du regretté Philipe Verdon doivent aussi cheminer dans le même sens, étant donné que ce sont les auteurs de l’enlèvement de leur parent, sauvagement assassiné, qui viennent d’être libérées sur conciliabules politiques, sans procès.

C’est le moins qu’on puisse dire dans cette sulfureuse affaire de libération du serbo-français, Serge Slobodan Lazarevic, qui révèle à la face du monde le jeu trouble de la France dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Comme toujours l’Hexagone joue au pompier pyromane. La guerre au nord de notre pays n’a-t-il pas été planifiée, exécutée de mains de maître par la France de Sarkozy ? L’histoire se chargera de cette réponse, mais le passé récent en dit long sur la chute du régime ATT. Celui-là même qui ventait le coup-souffrance des otages pour avoir joué le rôle de premier plan dans la libération de 14 otages occidentaux.

Ils avaient été reçus en grande pompe à Koulouba. Mais peu après, une certaine presse a révélé le payement de rançon jetant le froid sur le coup mediatico-diplomatique réalisé par le président ATT, qui a balayé d’un revers de la main cette accusation gravissime. Mais, le  président allemand, Hauanes Rhaus, n’y a pas prêté attention. Pour montrer sa reconnaissance à l’égard d’ATT, il fait escorter l’avion transportant ATT par quelques bombardiers, dès son entrée sur le territoire germanique, lors de sa première visite officielle dans ce pays ami. Dès lors le septentrion se transforma petit à petit  en sanctuaire des preneurs d’otages, qui est devenu entre temps un métier très lucratif, impliquant des gros bonnets bien placés dans la haute sphère de l’Etat.

ATT, qui s’était donné le rôle d’intermédiaire professionnel dans la libération des otages en a pris de son grade. Il a été indexé à tort ou à raison d’être le chef de la bande. D’aucuns disaientt que sa femme aurait été filée par les services secrets français qui ont identifiés des numéros fichiers dans les billets de banque qu’elle a dépensé dans les grandes surfaces hexagonales vers la fin du régime. Dans tous les cas, Bamako était devenu un moment la plaque tournante des négociations pour la libération des otages enlevés en Algérie ou en Mauritanie. Dès qu’un terroriste enlevait un otage, il n’hésitait pas à prendre la direction du septentrion malien pour ensuite le revendre à AQMI. C’est de cette même manière que le barbouze français Serge Slobodan Lazarevic et son compagnon Philip Verdon (désignés pour des hommes d’affaires) se sont retrouvés dans les griffes de la bande commandée par Wadoussène, dont la famille a fait fortune dans le métier. Selon RFI, le jeune homme travaille avec un oncle à lui. Celui-là fait parti des lieutenants d’Iya Ag Ghali, le fondateur du mouvement islamiste Ançar dine, qui fait récemment allégeance aux dirigeants de l’organisation terroriste de l’Etat islamique. Une organisation qui sème la terreur en Syrie et en Irak.

Même pour récupérer les deux otages français enlevés à Niamey au Niger par  une katiba d’AQMI, les forces françaises et nigériennes, lancées à la trousse de leurs ravisseurs, se sont dirigées sur la frontière malienne, où ils ont réussi à les localiser avant de les livrer une bataille féroce au cours de laquelle le second otage, Vincent Delory a perdu la vie, en même temps qu’un ravisseur. Mais, avant un preneur d’otage avait abattu un premier otage, Antoine de Léocour. Ces deux cas avaient précédé celui de Pierre Camatte capturé à Menaka. Sa libération a nécessité une visite nocturne éclaire de l’ex président français, Nicolas Sarkozy. Au lieu que le gouvernement mobilise ses forces et faire preuve de fermeté à l’égard des terroristes au péril de la vie des otages, il cède tout simplement à la pression de la France en libérant les quatre dangereux terroristes qui étaient recherchés par la Mauritanie et l’Algérie pour y avoir commandité des attentas dans ces deux pays. Plus tard ces otages rejoindront les rangs des combattants qui vont s’emparer des villes du nord. Mécontentes, l’Algérie et la Mauritanie rappelèrent leurs ambassadeurs. Les deux pays du CHAMP ne tarderont pas à sympathiser avec le MNLA  pour déstabiliser le pouvoir de Bamako  avec la complicité tacite de la France qui avait pourtant glorifié les mérites des autorités maliennes quand leurs otages ont été libérés. Peu après, le gouvernement français après avoir contribué à la chute du guide libyen Kadhafi, décida de punir le Mali, pour s’être opposé à leur projet. Pour obtenir la peau du Guide, ils auraient promis aux combattants touaregs de l’armée libyenne l’Indépendance des trois régions septentrionales du Mali à leur profit. En échange ces derniers promettent à l’Elysée de combattre les terroristes d’Aqmi  et de contribuer à la libération des otages français. Mais, avec le temps la communauté internationale a compris que le MNLA et autres complices n’étaient que des tigres en carton. Ils seront chassés par les djihadistes de toutes les villes et ce qui va rester des combattants du MNLA sera désarmé par la Mauritanie.

 

Les non dits de l’intervention française !

 

On avait l’impression que la France préfère la vie de ses otages à 15 millions de Maliens. Pour preuve au cours d’un débat sur TV5 monde, s’adressant à  un journaliste français, le président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz disait : « vous parlez des otages français ce sont quelques 15 millions de Maliens qui sont pris en otage ». Certes l’opération « SERVAL » a sauvé le Mali, mais elle a aussi sauvé des milliers d’occidentaux qui ne pouvaient être évacués à temps.

L’actuel président du Mali, IBK qui avait promis de diriger le Mali autrement,  n’est –il pas entrain de tomber dans les mêmes erreurs que  l’ancien président ATT ? En libérant des criminelles comme Wadoussène,  auteur de la mort du gardien de prison Kola Sofara, suite à une évasion spectaculaire de la prison centrale de Bamako, Aiba Ag Cherif un dangereux bandit ressortissant de Kidal et deux autres, la France, le Niger et le Mali qui ont été complices de cette libération ont –il pensé aux conséquences de cette libération ?

Lors de la prise d’otage du complexe gazier D’Inamenas en Algérie par le groupe de Ben Moktar les signataires par le sang, le gouvernement d’Abdel Malek Sellal  a été ferme, les otages et preneurs d’otages ont subi la foudre des forces spéciales algériennes. Le gouvernement français, lui-même a toujours fait preuve de fermeté face aux terroristes. Pour mémoire, lorsque des soldats français en maintien de la paix ont été victimes d’attentats  à Beyrouth, le président François Mitterrand en son temps avait ordonné des frappes contre les auteurs de l’attentat, les auteurs de l’attaque du navire français le « Drakkar » en rade dans le port de Beyrouth ont subi des représailles. Lors de l’attaque du Rainbow Warrior le gouvernement Français avec l’amiral Lacoste a réagi vigoureusement. Quand des terroristes ont attaqué le bateau français le LIMBURG dans le port d’Aden les auteurs ont été éliminés en seul coup.

Ces bandits qui ont obtenu  rançon et liberté vont continuer en toute impunité à endeuiller des milliers de famille. De toutes les façons le maître reste toujours le maître.

Badou S. Koba     

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3 COMMENTAIRES

  1. liberer 4 et en tuer 9 1 chef = 10 – 4 donnant 6 . donc la moisson serai bonne si les proches des victimes notament le gardien de prison reçoivent un prix de sang , et que le combat pour la dignité humaine soit à un niveau autoritaire.

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