Serge Lazarevic a été enlevé dans la nuit du 24 au 25 novembre 2011par un petit groupe d’hommes armés dans un hôtel à Hombori, en compagnie de son ami et collègue de travail Philippe Verdon. Ils étaient arrivés dans ce village deux jours auparavant sans s’être signalés au niveau de l’ambassade de France au Mali et n’ont pas non plus voulu être enregistrés dans aucun registre. Pourtant à l’époque la zone de Mopti était classée rouge.
«Je ne suis pas un mercenaire», a dit Serge Lazarevic lors de son premier témoignage sur ses conditions de captivité dans le journal de 20 heures de France 2 dans la nuit du samedi au dimanche. On retiendra dans ses premiers propos qu’il est un chef de chantier de construction et non un mercenaire, ni un barbouze. Mais tout porte à croire que cette version du Franco-Serbe est erronée.
En effet, M. Lazarevic a été libéré le mardi 9 décembre en contre partie de quatre terroristes et d’une somme estimée à plus de 13 milliards de franc CFA. Cette libération vient réconforter les doutes sur son identité, en témoigne le sacrifice consenti et par la France et par notre pays qui n’avaient pas le choix que de libérer cet homme qui a couté 13 milliards de francs et quatre terroristes avérés notamment Mahamed Aly Wadousséne à notre pays.
Qui est donc ce Lazarevic ?
Lorsque la presse française décrie le passé de Serge Lazarevic, voici ce qu’elle écrive: «Au moment de l’enlèvement de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, Aqmi a présenté ses deux otages comme des agents du renseignement français. La confusion a notamment été entretenue par l’homonymie de Serge Lazarevic avec un autre homme, mercenaire dans les Balkans et en République démocratique du Congo. Son compagnon Philippe Verdon, retrouvé mort en juillet 2013, avait lui un passé d’aventurier, du Soudan à Madagascar en passant par les Comores».
Quelle coïncidence ! Serge Lazarevic porte le même nom qu’un ancien mercenaire, il a le même passé qu’un ancien mercenaire et il a un ami ancien mercenaire, aucune d’entre elles (la presse française) ne dément que Serge Lazarevic a un passé de militaire et qu’au moment ou ils ont été enlevés qu’il dirigeait une entreprise de sécurité en France. Sa fille a confirmé cette information «mon père est “un roc”», au propre comme au figuré. Il travaille dans les secteurs de la sécurité et de la «construction». Etaient-t-ils en mission au compte de l’Etat français ? Jamais dans l’histoire de la France, elle n’a consentie autant de sacrifice pour sauver la vie d’un de ses ressortissants dans les mains des terroristes. D’où la question de savoir pour quelle raison la France a sacrifié autant pour cet homme ? Cette question demeure sans réponse, mais des pistes peuvent nous faire croire que M. Lazarevic devrait être en mission top secret de son pays dans le nord de notre pays pourtant classé zone rouge au moment des faits par les mêmes autorités Françaises.
Comment comprendre qu’un homme, de surcroit un civil chef de chantier et son géologue se rendent dans cette zone sans daigner se faire enregistrés au niveau de l’ambassade, l’argument est trop faible ? L’autre question qui demeure est de savoir si nos autorités étaient au courant de la mission ? Et si Lazarevic et son collègue Verdon étaient venus préparer ce terrain et que la mission a tourné au vinaigre ?
En entendant la réponse à ces questions, l’histoire retiendra que la France de François Hollande a échangé un homme contre 13 milliards et quatre terroristes.
Issa KABA
Opportunistes
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