Libération du nord-Mali : Ban Ki-Moon tergiverse, la France tient à faire bouger le dossier

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Pendant que Ban Ki-moon juge une intervention militaire “risquée” au nord du Mali, la France se prépare à l’introduction d’un nouveau projet de résolution dans ce sens auprès du Conseil de sécurité. C’est en tout cas ce qui ressort essentiellement d’un point de presse animé jeudi par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Philipe Lalliot.

 

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le président français François Hollande, le 21 mai 2012 à Chicago
© POOL/AFP

Ainsi, la France donne une fois de plus la preuve de sa détermination et de son engagement aux côtés du Mali pour un déploiement rapide d’une force africaine en vue de libérer le Nord du territoire sous occupation depuis plus de 8 mois.

Ni les doutes de Ban Ki-moon et encore moins les errements d’un Romano Prodi à ce sujet, ne semblent altérer la volonté affichée de la France d’aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale le plus tôt possible. C’est en tout cas ce que vient de réaffirmer solennellement le porte-parole du Quai d’Orsay, Philipe Lalliot lors d’un point de presse régulier.

Il a déclaré à cette occasion que “la France, en concertation avec tous ses partenaires, entend proposer une nouvelle résolution pour répondre à la demande des autorités maliennes (d’une action militaire)”.

Commentant le rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon sur la question malienne, rendu public ce jour même, le haut diplomate français a rappelé l’intention de son gouvernement de jouer un rôle clé dans la résolution de ce conflit, en défendant un nouveau texte devant l’ONU, après l’adoption des précédentes résolutions 2056 et 2071 sur le Mali.

“Conformément à la demande du Conseil de sécurité dans sa résolution 2071, le secrétaire général des Nations unies a fait des recommandations sur les moyens de dégager une solution d’ensemble à la crise malienne”, a constaté M. Lalliot. “Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la triple approche de la crise, politique, humanitaire et militaire, promue par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 2056 et 2071″, a-t-il poursuivi, assurant que la France soutenait cette approche et la nécessité de voir “les trois volets de la solution progresser simultanément”.

Tout en rappelant l’importance, sur le plan politique, d’ouvrir “un véritable dialogue” entre les autorités maliennes et les groupes rebelles non-terroristes du Nord-Mali et d’organiser une transition incluant la tenue d’élections, le porte-parole a insisté sur l’urgence d’une intervention armée dûment autorisée par l’ONU.

Quant au président en exercice de l’Union africaine, le Béninois Yayi Boni, il a estimé que “le continent africain avait été surpris et déçu” de certains passages du rapport adressé au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, relativement au déploiement d’une force africaine dans le Nord du Mali sous mandat des Nations unies.

Du côté de Bamako, bien qu’il n’y ait pas encore eu de commentaire officiel, le citoyen lambda se pose des questions quant aux motivations réelles de toute cette ambiguïté de la part de l’instance de régulation de la paix et de la sécurité dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale.

En effet, toute guerre comporte des risques humanitaires. Donc, cet argumentaire ne saurait à lui seul justifier aujourd’hui ce spectacle digne de ce qu’on peut qualifier de “danse macabre des sorciers” que la communauté internationale offre par rapport aux réelles menaces à la paix et à la sécurité dans le monde à partir du Mali en particulier, et du Sahel en général.

Après avoir autorisé une intervention militaire de l’Otan en Lybie sans aucune “précaution” préalable, voilà l’ONU, que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de “grand machin”, continue de fermer les yeux sur les crimes, les viols, les violences et autres atrocités commises quotidiennement contre des populations civiles dans le Nord du Mali ainsi qu’en Syrie.

L’ONU est-elle encore cette organisation qui joue véritablement son rôle dans le monde de façon équitable et impartiale ?

Quoi qu’il en soit, la crédibilité de l’institution internationale est fortement engagée dans le règlement de la multitude de crises qui secouent actuellement notre monde : République démocratique du Congo, Haïti, Palestine, Syrie, Mali, Côte d’Ivoire, Iran, Lybie, Afghanistan, zone Euro, etc.

Il y a des lustres que le monde n’avait été confronté à autant de problèmes en même temps. Face à une telle situation de catastrophe qui plane partout, Ban Ki-moon semble complètement dépassé. On a l’impression que la poisse le suit depuis son arrivée à la tête de l’ONU.

Visiblement, il a été vêtu d’un habit pas à sa mesure. A lui d’en tirer toutes les conséquences en débarrassant rapidement le plancher.

Ibrahima Sidibé

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10 COMMENTAIRES

  1. Ban ki moon tu ne connais pas le Mali tu te permettes de dire des choses bizzare si tu teleguide par les americains mieux vaux demissionner on sans fou de toi et de ton rapport part de la tete de l’onu tu es incapables de gerer un probleme toi tu es terroristes commes les afgans criminels demissionner avant que il ne soit trop tard c’est vous qui troubler ce monde vous avez donner le feu vert à l’otan de bonbarder la libye en ce moment tu ne soucis pas de la population libyenne vraiment ta place n’est plus necessaire a la tete de L’onu part demissionner une fois encore

  2. le mali voisin et frére de l’algérie , et quelque soit la crise ou la guerre le peuple algérienne avec le mali parceque nous somme des hommes de guerre de la région et capable de combatre l’ennemi avec plaisir et nous ne lesse seules jamais nos freres malienne musulmant ou critienne face le jeux triangle france – amérique – israeil , et je demande aux malienne de faire confiance et collaborer avec algérie parceque nous somme meme terre , tradition , culture , avenir mais les etranger quite quelque soit epsilon (je pose une question dans toutes l’istoire est que la france aime le mali !!!!)

  3. Enfin un malien qui raisonne et qui privilegie le dialogue. Moi, je vous dis, attention, les minorités sont protegées et si les exactions continuent la CPI est là pour tout le monde.Idem pour les rebelles qui s’attaquent aux civiles.
    le combat des maliens toute ethnie confondue doit être orienté vers une guerre contre les occupants étrangers ( AQMI; MUJAO;Narcotrafiquants)

  4. je crois que Ban a raison de prioriser le dialogue. Nos cousins Touareg ont trop souffert. Depuis les exactions de 1963 avec Modibo Keita, en passant par celles de Moussa Traoré avec son chiaka koné dans les années 89-90, puis viennent celles de ATT en 1991 avec Berdougou koné qui a décimé toute la ville de Léré,assassiné les populations blanches à Tombouctou sans oublier Ag Hamani membre du BEC de l’UDPM avec l’intervention des berets rouges,viennent par la suite celles de Alpha Oumar Konaré qui a rayé le village des Kel oussouk à Gao et enfin ATT encore qui a imposé l’immigration de toutes les populations blanches dans les pays limitrophes.
    je crois qu’il faut arrêter la haine à l’endroit de ces populations touaregs et accepter de dialoguer pour que les maliens vivent en paix et dans la quiétude totale.
    les maliens doivent raisonner et sachent que la guerre ne fera que detruire le peu qui reste de notre économie.
    vive le mali avec l’ensemble de sa composante

  5. c’est lâche et irresponsable de négocier l’avenir de notre grand Mali » Wa Maliba » avec un groupuscules e bandits armés et terroristes.quelle honte, quelle humiliation! maliens nous sommes fiers de l’être mais pas dans le mensonge!
    Ben Zabo « WA MALIBA »: jusqu’à quand vont-ils continuer à enfoncer notre grand Mali dans cette situation malheureuse et honteuse qui n’a que trop duré? réveille-toi peuple malien!
    http://www.lepontlevie.be/Camm/BenZabo/

  6. Qui va payer la facture de l’intervention miltaire…..car le Mali na 😆 😆 pas de petrole pour rembourser la dette….son or est insuffusant pour une telle charge,….voila le probleme monsieur 👿 👿 👿

  7. Ce Ban ki-mon n’est pas à sa place à la tête de l’ONU. Son dernier rapport est une insulte au peuple malien à qui il attribue “des traitements injustes et marginaux vis-à-vis de la communauté touareg”. Une accusation somme toute très grave et si erronnée de la part du 1er responsable de l’institution de régulation de l’ordre mondial, n’est pas acceptable. C’est plutôt aux autorités maliennes d’en tirer toutes les conséquences en la dénonçant vertement.

  8. Critique hallucinante de l’ ONU! Il y a un conflit dans la zone Euro? Les casques blues doivent se poster devant les banques?

    • Vima, je pense que le journaliste a dit “face à la multitude de crises qui sécoue le monde”. Et parmi ces crises il y a naturellement celle de la zone euro qui continue de provoquer de graves troubles à l’ordre public dans plusieurs pays européens. Il y a lieu de comprendre ce que veut dire M. Sidibe.

      • Sauf que l’ONU ne joue actuellement aucun rôle dans les perspectives de résolutions (s’il y en a) de cette crise.

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