L’ex-Premier ministre Ag Hamani à propos de la sortie de crise : «Avec les groupes armés, pas de négociations tant qu’ils sont Maliens, mais plutôt le dialogue»

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Mohamed Ag Hamani
Mohamed Ag Hamani

Dimanche,  8 juin 2014, la Plateforme des cadres et leaders des Kel Tamasheq pour l’unité nationale du Mali a organisé une conférence de presse qui avait comme thème : « Vision de la Plateforme sur le processus de négociations en vue d’aboutir à une paix durable au Mali». Thème exposé par l’ex-Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani.

Étaient présents à cette conférence, l’honorable Bajan Ag Hamatou, député élu à Ménaka, président de la Plateforme et non moins 6ème Vice-président de l’Assemblée nationale ; les membres et sympathisants de la Plateforme et plusieurs présidents des Associations des cercles des régions du Nord à Bamako.

À l’ouverture de la cérémonie, une minute de silence a été observée en la mémoire de tous nos compatriotes civils et militaires tombés sur le champ de l’honneur. Avant d’entrer dans le corps du thème, le conférencier Ahmed Mohamed Ag Hamani a éclairé la vision de la Plateforme et son soutien aux efforts du président de la République, du Premier ministre et du gouvernement.

Selon le conférencier, les membres du bureau de la Plateforme des cadres et leadeurs Kel Tamasheq pour la paix et l’unité nationale du Mali reflétant les avis d’un grand nombre des autres membres et de ses sympathisants pensent, avec conviction, que le retour à la normalité au Mali, en général et au Nord, en particulier, est une œuvre de longue haleine qui requiert la mutualisation des efforts, mais aussi et surtout réalisme, abnégation et bonne foi aux principaux acteurs en présence. L’atteinte des résultats permettant de s’approcher de cet objectif, passe par un rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire du Mali.

Suite à la libération des villes du Nord des mains des jihadistes et terroristes, un constat qui s’impose : ces villes ne sont malheureusement ni sécurisées ni pacifiées à ce jour. De ce fait, la Plateforme pense fermement que la sécurité est le préalable des préalables au développement, à la paix, à la cohésion sociale et au vivre ensemble ; en d’autres termes, à l’épanouissement de l’homme dans son environnement.

Dans le contexte de notre pays, dira le conférencier, la sécurité est indispensable pour au mois deux raisons essentielles. D’abord, l’engagement qui peut contribuer à tirer beaucoup de nos concitoyens du doute et du pessimisme. Plus, cet engagement tarde ; plus, le mal se métastase et devient difficile à circonscrire et les récents évènements de Kidal survenus le 17 mai passé ont apporté la preuve que sans sécurité, les autres efforts sont vains.

En outre, la Plateforme souhaite que face aux situations conflictuelles groupes armés-Etat, que l’État accélère leur désarmement ainsi que celui de tout autre détenteur illégal d’armes.

Ensuite, il faudra donner aux désarmés une occupation à quelque chose, pour diminuer la tendance à l’oisiveté et au désœuvrement, terreaux des comportements déviants. Il faudra également mettre fin à la prolifération des milices ethniques, faire des actions de défense et
de sécurité républicaines.

Par ailleurs, selon le conférencier, il ne devait pas avoir la négociation avec les groupes armés au Nord, mais plutôt le dialogue, car tant qu’ils sont Maliens, on ne devra pas négocier avec eux.

À noter que cette Plateforme est une Association à caractère apolitique créée le 13 avril 2013.

Seydou Karamoko KONÉ

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3 COMMENTAIRES

  1. Pas de developpement sans paix,sachez aussi qu’il est difficile de sécuriser sans occuper ses combattants comme vous l’aviez dit,lutter contre l’oisivité.Nous ne comprenons pas “dialogue sans négociation ” et nous pensons que tout est question d’argent indu à distribuer,salam.

  2. C’est pas du tout apolitique. Ce vieux Ag Hamani excèle dans le lèche-c u l. Il aurait mieux fait de se taire et profiter de sa retraite. Il n’est vraiment pas intéressant. Il fait la dance du ventre pour bien se faire voir même si celà est au detriment de sa propre famille

  3. Chers frères!
    Epargnez nous de ces savanes expressions de Molière.
    “Négocier” et “Dialoguer” et j’ en passe.
    Faites des propositions concrètes et adaptées à la circonstance.

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