L’ex-otage au Mali, Stephen McGown, évoque ses conditions de détention

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L'ex-otage d'al-Qaïda au Maghreb islamique, Stephen McGown, aux côtés de sa femme Catherine lors d'une conférence de presse, le 10 août 2017 à Johannesburg. © GULSHAN KHAN / AFP

En Afrique du Sud, l’ex-otage sud-africain Stephen McGown qui avait été kidnappé par Aqmi au Mali il y a près de six ans, s’est exprimé publiquement jeudi 10 août pour la première fois depuis sa libération.

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères a annoncé la semaine dernière la libération de Stephen McGown, qui remonte au 29 juillet dernier.

L’ex-otage a donné une conférence de presse jeudi dans les locaux de l’association caritative musulmane Gift of the Givers qui a participé aux négociations pour sa libération.

Il a évoqué ses conditions de détention :

« Je crois que ça a pris peut-être un an pour que notre situation se stabilise. Au début, on ne comprenait pas la langue, on ne comprenait pas notre environnement. Un de mes premiers souvenirs, on était dans un camp, et ils ont égorgé une chèvre devant nous. Je me suis dit : “OK, peut-être que c’est ce qui va m’arriver”.

Mais après, avec le temps, les moudjahidines ont appris et les choses ont changé. Quand nous avons été kidnappés tous les trois, ils nous ont d’abord enchaînés la nuit. Mais par la suite ils ont enlevé nos chaînes et les bandeaux sur nos yeux.

J’ai été très bien traité. J’avais de la nourriture, j’avais des vêtements, quand j’étais malade ils me donnaient des médicaments. J’essayais de tirer parti de la situation en plaisantant, en essayant de sympathiser avec eux, mais tu n’oublies jamais que tu es un prisonnier.

Si tu poses une question de trop, on te remet très vite à ta place. Je pouvais observer les oiseaux et je pouvais marcher un peu. Mais si tu fais 50 mètres de trop, ils te disent tout de suite : tu restes là et tu arrêtes ça.” »

Stephen McGown avait été capturé le 25 novembre 2011 sur la terrasse de son hôtel à Tombouctou, en même temps qu’un ressortissant néerlandais Sjaak Rijke et un suédois, Johan Gustafsson.

Sjaak Rijke avait déjà été libéré en 2015 par les forces spéciales françaises. Quant au suédois, il a été relâché au mois de juin, relançant les espoirs de voir Stephen McGown bientôt libre à son tour.

 Par RFI Publié le 11-08-2017 

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1 commentaire

  1. Regardez ces enfants c’est ca le Mali la diversites d’ethnie et de couleur de peau ,Nous avons grandi comme ca avec nos voicin du sud jusque l’imperialiste a nourit la division entre nous et veut nous amener vers le chao.

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