L’état des forces militaires étrangères déployées au Mali

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Arrivée du premier contingent nigérian à Bamako, le 18 janvier 2013.
REUTERS

Les soldats français et africains affluent au Mali, où la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) doit prendre la relève de l’armée française, en fonction d’un calendrier encore imprécis. Etat des lieux sur les forces effectivement déployées et celles que la France et plusieurs pays africains prévoient d’envoyer, aux côtés de l’armée malienne, pour venir à bout des islamistes armés au nord du pays.

Les effectifs militaires français déployés au Mali sont passés ces derniers jours de 1 800 à 2 000 hommes, pour une force totale annoncée de 2 500 soldats, la plus importante opération aéroterrestre engagée hors des frontières françaises depuis l’Afghanistan. Or, ces effectifs pourraient être encore plus importants.

Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a en effet fait ce décompte le 19 janvier à l’antenne de France 3 Bretagne : « Il y a aujourd’hui 2 000 militaires français au sol au Mali et l’opération Serval regroupe environ 2 900 militaires à cet instant, puisque vous avez des éléments à Ouagadougou, à Niamey et à Dakar (…). On dépassera peut-être les 2 500 militaires annoncés sur le site, ça fera environ 4 000 militaires qui seront mobilisés pour cette opération.»

Le déploiement des forces ouest-africaines a commencé

Quelque 2 000 soldats africains sont également attendus au Mali d’ici le 26 janvier, sur un total qui pourrait dépasser les 5 800 militaires africains (Tchadiens compris). Un chiffre annoncé à l’issue du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenu le 19 janvier à Abidjan, mais qui va sans doute être revu à la hausse, plusieurs pays ayant décidé d’envoyer plus de troupes que prévu.

Huit nations ouest-africaines (Bénin, Burkina, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo) ont annoncé l’envoi de contingents, dont le déploiement a commencé. Une centaine de Togolaissont arrivés le 17 janvier à Bamako, sur les 750 militaires que Lomé prévoit d’envoyer. Quelque 55 soldats béninois étaient arrivés dimanche soir au Mali, sur une force qui doit atteindre 650 hommes, a annoncé le 20 janvier le président béninois Boni Yayi – au lieu des 300 hommes d’abord prévus.

Un premier bataillon nigérian de 100 recrues s’est envolé le 17 janvier de Kaduna, au nord du Nigeria, sur une force totale de 1 200 hommes promise le 18 janvier. Nettement plus, là encore, que les 900 soldats initialement annoncés. « Notre sécurité nationale fait face à un danger imminent, en raison de la crise dans le nord du Mali », a estimé le président Goodluck Jonathan, dans sa lettre au Sénat demandant d’avaliser ce déploiement plus important. Les islamistes de Boko Haram, une secte qui multiplie les attentats au nord du Nigeria, ont été entraînés au nord du Mali par les combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), rappellent les autorités d’Abuja.

Quelque 60 soldats sénégalais sont arrivés au Mali le dimanche 20 janvier, sur une force totale de 500 hommes finalement promise par Dakar. Le Sénégal s’était d’abord montré réticent à envoyer des troupes dans le bourbier malien. Le président Macky Sall avait expliqué en juillet 2012 que des contingents de son pays étaient déjà déployés ailleurs, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Guinée-Bissau. Le Sénégal avait encore démenti le 11 janvier avoir des troupes combattantes au sol au Mali, comme l’avait affirmé un porte-parole de l’armée malienne. Les pressions amicales de la France ont-elles joué ?  Dakar a en tout cas décidé, le 16 janvier, de participer à l’effort militaire ouest-africain.

Les pays contributeurs et ceux qui restent en retrait

Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé des contributions respectives de 500 hommes à la Misma, tandis que la Guinée s’est engagée à hauteur de 120 à 144 hommes, selon les sources. Quant au Ghana, il a fait un revirement et oublié ses premières réticences, en promettant le 13 janvier d’envoyer 120 hommes au Mali. Le déploiement effectif des soldats de ces quatre pays est encore attendu.

De son côté, la Côte d’Ivoire ne s’est pas formellement prononcée sur l’envoi de troupes au nord du Mali. Une décision que réclame le Front populaire ivoirien (FPI). Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a brandi la menace d’une intervention militaire de la Cédéao au Mali dès le lendemain du putsch du 22 mars 2012, est-il en mesure d’envoyer des troupes ivoiriennes ? La Côte d’Ivoire est elle-même en butte à la désorganisation de son armée – actuellement en restructuration – et confrontée à des problèmes sécuritaires. Quelque 11 000 casques blancs des Nations unies sont d’ailleurs toujours déployés dans le pays, dans le cadre de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

La Mauritanie, elle, s’en tient à sa décision initiale, annoncée en août 2012, de ne pas participer à une force internationale au Mali. Même si Nouakchott considère Aqmi comme un problème de sécurité intérieure, le groupe terroriste ayant beaucoup recruté à ses débuts parmi de jeunes Mauritaniens. La Mauritanie a été le pays le plus actif au nord du Mali sur le plan militaire, multipliant les raids aériens ces dernières années contre des convois d’Aqmi, et essuyant en retour des attentats d’Aqmi. Mais le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, ne souhaite pas s’impliquer dans une force ouest-africaine de la Cédéao, une communauté dont son pays ne fait pas partie. Nouakchott a cependant pris soin de sécuriser sa frontière avec le Mali.

L’important renfort tchadien

Le Tchad a déjà envoyé le 16 janvier à Niamey, la capitale du Niger, 200 éléments de ses forces spéciales, sur un total annoncé de 2 000 hommes. Ces forces devraient être déployées avec les troupes nigériennes le long de la frontière entre le Niger et le Mali. Le Tchad, qui n’est pas membre de la Cédéao, fournira donc les effectifs les plus nombreux après la France. Ce pays a été sollicité d’abord par Paris, puis par le président intérimaire malien Dioncounda Traoré, pour venir renforcer le dispositif international, en raison de l’expérience de son armée dans un terrain désertique aux conditions climatiques difficiles.

 

Le Tchad sur le pied de guerre

Rentrant d’Abidjan où il a participé au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le Mali, le président tchadien Idriss Déby Itno a fait étape dimanche à Niamey où il a rendu visite au contingent tchadien dépêché sur place.

C’est sur le tarmac de l’escadrille nationale de Niamey que le président Idriss Déby a rencontré le contingent tchadien, prêt à marcher sur le nord du Mali. Pourquoi 2 000 hommes loin des frontières tchadiennes ? « C’est une projection qui se fait sur 3 000 kilomètres. Donc je ne peux pas m’amuser à envoyer une petite unité qui va être avalée, sans renfort, une unité qui n’est pas capable à elle seule de se défendre, de faire donc sa mission. C’est ce qui m’a motivé à envoyer 2 000 hommes », explique le chef de l’Etat.

Le colonel Youssouf Taïro , commandant du contingent tchadien, nous présente ici son matériel : « Le matériel que vous avez vu ici est du matériel de blindé, bien efficace, bien sélectionné. C’est-à-dire qu’on a tous les calibres ici. Le moral est bon, on est prêt à combattre nuit et jours, on est vigilants chaque heure, chaque seconde. »

Enturbanné dans son chèche saharien, un des soldats tchadiens, lance : « Si les islamistes du nord du Mali sont des fous de Dieu, nous trouverons plus fou qu’eux dans quelques jours dans le Sahara malien. »

Par Sabine Cessou / RFI

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19 COMMENTAIRES

  1. Blanche neige, c;est comme en 14-18 quand les Yankees sont venus te sauver des griffes allemandes; et j’allais oublier encore en 39-45. Merci car Paris allait parler Allemand.

    • j’etais pas encore né 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 mais sur ce coup là à 24 heures prés ,Bamako allait devenir une ville de manchots

  2. Nous sommes la ruseee du monde tt simplement. Et avec ts les efforts ds autres pays amis, la brute, le con, le truand, l’enfoire de kati detient les berets rouge au cageo, comme si le pays etait en paix. Quel mali pour demain

  3. Une seule question se pose maintenant, avons nous reelement besoin de tous ces futures déploiements de militaires pendant que la France a deja ecarte la majeur partie de la menace? est ce qu’il n’aurai pas assez de confusions en ce qui concerne la chaine de commende et autres?
    je ne suis pas entrein d’accuser la CEDEAO “une organisation que j’ai toujours vivement supporté” de quoi que ce soit car sa non intervention a tans a ete causé par certain maliens eux meme (COPAM, Sanogo, etc). Mais, est ce qu’il ne serait pas plus convenable d’essayer de gerer le reste de la situation avec le nombre effectif actuel des force etrangeres et Malienne?
    Vive le Mali,
    Vive les Etats Unis d’Afrique.

    • la france n’est pas prête à faire le boulot seul ni à engager ses troupes au sol au premier plan.Or l’armée malienne seule n’y arriverait pas.Donc laissons les troupes de la cedeao venir seconder l’armée malienne et la france assurer la base arrière et l’appui aérien.

  4. Quelle honte pour le Mali ? Quelle honte pour les supporters des militaires trangers au Mali ? .
    Ce qui est sure ce qui souhaite la mort de Sanogo vont mourrir avant lui. Pourquoi les gens deforment ces propos . Il a dit si les troupes de la CEDEAO veulent venir au Mali il n’ont cas alle au nord non a Bamako. Pire mon frere tu me fait pitier . Pourquoi le choix du Mali par ce groupe de terroristes ? . Compare le Mali de Modibo Keita , Moussa Traore, ATT , Alpha et ATT. Plus de 50 d’independance nous ne povons pas assurer la defense de notre pays . Honte pour le Mali . Nous devrons avoir honte de l’intervation francaise dans notre pays.

    • Grand frere Kone,tu crois que le Sud est plus important que le Nord? ou vice versa? en prenant les armes pour destabiliser l’ex president, chose que j’ai personnellemet acclame Sanogo a qualifie l’ancien gvt de son incomptecence a gerer la situation au Nord mais des qu’il a pri gout au pouvoir il est devenu pire qu’un pyromane.Mon frere,il n’y a aucun mal a reconnaitre sa faiblesse vis a vis d’un danger.meme les grands puissances ont besoin d’aide de certains pays allies a faire la guerre.Dans ce nouveau ordre mondial personne d’entre nous n’a connu la vrai colonisation de l’avt independence donc ne rejettons rien sur les puissances etrangeres mais remettons nous en question. Stop being Pan-african for once and if u were staying only one day in Gao or Kidal, i don’t believe you will stay stuffs like this. We are not talking bout politicians but WE THE PEOPLE are suffering and Sanogo is definetly not the answer.Good day

    • Wolbry Kone: Mieux vaut avoir honte que de perdre la main droite.

      Si tu insistes pour défendre l’illettré, le crétin “Capitaine” Sanogo, tu ferais mieux de retourner à l’Ecole avec lui pour apprendre à écrire correctement.

  5. Bienvenu les gars ❗ ❗ ❗ ❗ Vs avez quitté chez vs et vs etes chez vs. Ns avons été null à un moment de notre existance mais je pense que la leçon est comprise. Ns n’oublierons jamais vos efforts et le sang de vos soldats. VIVE LA COOPERATION INTERN. AU CHEVET DU MALI

    • Cliclac ,j’ai souvent raillé Dioncounda pour sa molesse ,mais il faut lui reconnaitre une chose , il a sauvé le Mali .S’il avait attendu un jour de plus pour appeler au secours c’etait foutu pour vous ,le Mali n’existerait plus …………..et comme le foot est interdit par la charia , vous seriez bien emm..erdés

      • Oui on est ensemble Blanche Hèque 😀 😀 😀 Sinon la neige est vraiment abondante cette année. Les images de Paris hier m’a rappelé Moscou hein. Le mou Prési a apparament la tête sur les épaules malgré les coups reçus 😀 😀 😀 Ok, on ne sait pas aussi si votre ambassadeur (devenu presque Gouverneur) lui a envoyé un voltage de 380 afin qu’il réagisse un peu à la situation 😀 😀 T’as vu les armes detruites par votre aviation ❗ ❗ ❗ même CEDEAO n’était pas capable d’arreter ses terroristes là. Je ne sais tjrs pas cmt au su et au vu de tt le monde, ils ont pu faire rentrer tt àa là dans la creuvace ❗ ❗ Pour une fois comme dans un film américain, le bien a eu raison du mal 😀

  6. si les états africains étaient réticents au début c’est que le peuple malien lui même semblai s’opposer au déploiement de troupes étrangères sur son sol!les déclarations de la copam et de sanogo sont encore fraiches dans les mémmoires!le peuple malien a longtemps tergiversé.Donc au lieu de subodorer que le sénégal n’est intervenu que sur une prétendue pression de la france, cette article devrait avoir le courage de rétablir la vérité des faits!macky sall en déclarant qu’il n’allait pas envoyer de troupes, réagissait aux déclarations des agitateurs maliens qui s’opposait à l’arrivée de forces étrangères.En tant que nouvellement élu et inexpérimenté, il pensait ainsi calmer ces agitateurs et sauvegarde nos ressortissants qui sont au mali.Le peuple sénégalais, avant même les politiques, s’est toujours senti solidaire du peuple malien.Malheureusement au mali, il ya des gens négatifs qui n’hésitent pas à tirer sur ceux qui vont mourir pour les aider….

    • (suite) Les sénégal a une guerre au sud de son pays!des rebelles du mfdc qui ne sont pas des enfants de coeur!alors si malgré tout il envoi 500 soldats aux côtés de votre armée, ayez une attitude de respect pour ça!Celui qui a écrit cet article ferait mieux d’appeler les jeunes malien à s’engager dans l’armée (ou à aller lui même s’engager) au lieu de tirer sur les pays alliés du mali dont les enfants vont certainement mourir sur le sol malien.Un peu de respect.Salam.

      • frtt: Tu dis la pure vérité. Les maliens doivent vraiment être reconnaissants au Sénégal pour le contingent de 500 soldats qu’il se propose d’envoyer au Mali, malgré le problème qui existe en Casamance, où l’armée sénégalaise s’est d’ailleurs illustrée au fil des ans.

        • Merci ma soeur pour votre honnêteté. Le Sénégal était prêt depuis longtemps à envoyer des troupes au Mali. Mais, il se trouve que certains maliens proches de la junte étaient contre la présence de “troupes étrangères” sur le territoire malien. Des maliens proches de Sanogo étaient démarchés pour s’en prendre à nos ressortissants (selon nos services secrets). Alors, pour préserver la sécurité des ressortissants sénégalais au Mali, Macky Sall devait parler pour désamorcer la bombe. Maintenant que l’appel à l’aide est venu d’une autorité légale (Dioncounda) le Sénégal en tant que “pays parent et non frère) pour parler comme Macky Sall ne pouvait pas rester les bras croisés.
          Autre chose: Tous les éléments du contingents sénégalais sont des commandos et des parachutistes donc des professionnels rompus au combat. Dieu bénisse le Mali, la sous région et toute l’Afrique.

  7. Le Mali est en guerre ,mais le gros titre de maliweb c’est le foot 🙄 🙄 une honte tout simplement quand en dessous il y a un petit titre sur les soldats etrangers au Mali . Tout le monde s’en fout : zéro commentaire …………mais 30 commentaires pour le foot ! vous meriteriez qu’on vous laisse crever 👿 👿 👿

    • Hé toi là, à cause du courage et de l’intervention urgente de ton prési (que je salue chaleureusement) on t’a laissé tt permis 😀 sinon on sait que t’es pas indéfferent à la situation de notre pays 😀 bon ok il t’arrive souvent des pique de colère que ns comprenions ❗ ❗ ❗ mais saches que 90% de maliens ne savent pas ce que veut dire site ou maliweb mais 100% save ce que veut dire FRANCE 😀

    • Tu décides de quoi toi en France, connard. Un pauvre type au bec fendu qui vient se prendre pour une personnalité française. Aucun français ne sait ce que signifie MW à part toi; pose toi peut être des questions. Personne ne t’oblige à venir sur MW.

    • Le Mali est en guerre mais le gros titre de maliweb est le foot: voilà une PARFAITE illustration des nombreuses contradictions de la mentalité Africaine.

      C’est une honte……..

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