« Si retour il y avait, l’Etat devrait travailler de concert avec les représentants des travailleurs, de préférence avec la centrale UNTM pour qu’ensemble on puisse plancher sur les conditions prioritaires », a estimé le conférencier. Il a expliqué qu’en 2014, l’Etat avait pourtant demandé le concours de la centrale UNTM pour le redéploiement des travailleurs dans les 3 régions du Nord. A en croire le conférencier, malgré les inquiétudes émises par l’UNTM, ses préoccupations n’ont pas été prises en compte et l’Etat s’est aventuré dans le redéploiement sans aucune garantie sécuritaire.
Les travailleurs ont été laissés à leur sort. C’est ainsi que les évènements du 17 mai 2014 sont arrivés entrainant des pertes en vies humaines, des blessés graves dont le conférencier lui-même. Après avoir été touché aux deux jambes par 7 balles, 5 ont été extraites et les deux autres restent logées dans ses jambes. Il marche de nos jours à l’aide de béquilles, donc en état d’handicape.
« Nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos vies tant que les conditions sécuritaires ne sont pas réunies. Il est temps que l’Etat s’occupe de ses travailleurs au lieu de les envoyer toujours à l’humiliation et à la boucherie. Si le gouvernement s’entête dans son aventure, il assurera une responsabilité historique », a mis en garde le conférencier.
Yacouba Katilé a, au nom des travailleurs maliens, dit soutenir les travailleurs de Kidal dans leur démarche. « Nous exigeons que des conditions sécuritaires soient réunies avant tout rapatriement de nos camarades », a-t-il indiqué.
Bandiougou Bouaré
Source : Delta-News