La crise qui secoue le septentrion malien est loin de connaître son épilogue. Beaucoup de nationalités différentes, dont les Pakistanais à la solde de rebelles y opèrent en toute impunité sur la terre de nos ancêtres et dictent leur loi. C’est vraiment la loi de la jungle, si rien n’est fait pour y remédier le nord du Mali risque fort de devenir un autre Afghanistan.
Le nord du Mali est devenu un partage de gâteau des gens de nationalités différentes. Cela est rendu possible à la suite des attaques rebelles du 17 janvier dernier, ouvrant la voie à toutes sortes de dérives. Les populations désemparées ont pour la plupart déserté les lieux au grand dam des occupants. Ces derniers dans leur combat se sont fait appuyés par des gens de toutes les nationalités confondues. C’est ainsi qu’à Gao, des Pakistanais régneraient en terrain conquis. La loi de la jungle est en train de se produire dans cette localité. Les populations impuissantes assistent à cette scène, avec amertume. Les autorités administratives ont déserté les lieux aux premières heures des combats en laissant la population aux mains de l’ennemi. Tout se passe dans le meilleur du monde sans la moindre intimidation venant d’une quelconque autorité malienne. Qu’attendent les autorités de transition pour libérer le nord des mains de l’ennemi, après que toutes les institutions soient mises en place.
Libération du nord
Les Maliens s’impatientent…
Face à l’inertie du Gouvernement d’engager des hostilités contre les bandits armés et autres extrémistes, les Maliens sont impatients. Les déplacés du nord du Mali n’ont qu’un seul désir, retrouver leur dignité bafouée par les apatrides. Et pour cela, désespérément, ils s’en remettent aux autorités de la transition qui sont eux inertes et incapables de laver leur affront, en allant botter les fesses de ces hordes armées.
Le peuple malien en a marre des discours creux qui sont inutiles devant l’ampleur du problème. A cet effet, il revient au président de la transition et à son Premier ministre de combler enfin les attentes du peuple. C’est-à-dire, d’engager des hostilités pour libérer la partie la plus grande de notre territoire aux mains des islamistes et autres bandits armés. Et cela dans les plus brefs délais pour éviter l’enlisement total de tout le pays.
Dans tous les cas, nombreux sont les maliens qui souhaitent ardemment une intervention de l’armée nationale, appuyée par une quelconque force sous régionale ou internationale pour libérer le nord du Mali.
Aliou Touré
