Les quatre vérités d’Ibk à l’Ue et à l’Ua : « Tant qu’Iyad Ag Aly est là c’est un danger pour la paix »

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IyadFace à cette forte délégation de l’UE et de l’UA, qu’il a reçue, le président de la République, IBK pour l’une des premières fois, est sorti de sa réserve. Il a tenu un message de fermeté et de clarté en ce qui concerne la gestion de la situation au nord de notre pays. Tout en réaffirmant sa disponibilité aux dialogues et à la paix, il a tenu à mettre les points sur les i. Il campé le problème, situé les responsabilités et pointé un doigt accusateur sur le fondateur du mouvement terroriste Ansar Dine, Iyad Ag Aly.  Il a enfin appelé le chat par son nom. « Iyad Ag Aly est un danger », a-t-il dit en substance. Selon IBK, il est là, il rode. Il est entre Kidal et la frontière de certains pays voisins. « Tant qu’Iyad Ag Aly est là c’est un danger pour la paix. Quand Iyad a fait allégeance à l’Etat Islamique (IE), on n’a pas entendu de réactions. Si on ne prend garde, l’espace sahélo-saharienne sera leur camp d’entraînement », a-t-il martelé. De toutes les façons, l’engagement du Mali pour la paix est intact.

 

Le Mali n’est pas un pays d’exclusion au motif ethnique

« Il n’y a jamais eu dans ce pays d’exclusion au motif ethnique, religieux, de la couleur de la peau. Nous sommes blancs et noirs au Mali, sans complexe. Le Mali est un pays de métissage. Qu’on n’amène pas ici, dans le traitement de la question malienne, des concepts qui, peut-être, valent ailleurs, mais pas au Mali. Qu’on ne mélange pas tout. Qu’on fasse appel à l’histoire, à l’intelligence de l’homme, aux choses sues, connues et établies. Le Mali n’est pas un pays d’exclusion. Et aujourd’hui, on voudrait nous faire écrire, noir sur blanc que, désormais, il y aura tant de ceci ou tant de cela. Non !

Ca rappelle d’autres pays à travers le monde que nous connaissons, où il y a des partages comme cela, entre gens de religions différentes, entre gens d’ethnies différentes. De grâce, que ce germe ne soit pas introduit au Mali. Nous n’avons pas besoin de cela pour vivre de manière conviviale ».

 

Le prétexte religieux est un faux prétexte

« Le prétexte religieux est un faux prétexte, nous l’avons bien compris. Et ceux de Tombouctou et de Gao, qui ont souffert le martyre pendant deux ans, l’ont bien compris également, qu’il ne s’agissait point d’Islam mais d’une imposture. D’une imposture à nulle autre pareille. Un faux drapeau islamique derrière lequel des crimes insondables, des crimes inimaginables ont été commis quotidiennement, à l’endroit de populations civiles paisibles qui ne demandaient qu’à être. Qui ne demandaient qu’à vivre dans un endroit apaisé et dédié au développement et à la prospérité »

 

Le jeu habituel du MNLA

 

« Dans le même temps, on a vu les groupes armés s’égailler à droite et à gauche pour marquer de leur empreinte telle ou telle position géographique. C’est une vielle ruse connue dans l’histoire des pays. Je prends des points, et le jour venu à la table des négociations, je m’en revendique pour créer une nouvelle situation. Nous avons assisté à cela constamment y compris ce matin (mercredi) quand le village d’Agouni a été investi par le MNLA qui y a planté son drapeau. Aujourd’hui même. Cela est constant, patent et avéré. Alors, quand dans sa volonté de faire accroire qu’il est le porte-parole effectif des populations du Nord, sans nuances, le MNLA engage les populations du Nord du Mali à le rejoindre sous peine d’en cuire et qu’il le met en application, comment faire un procès à des populations d’hommes libres et dignes de refuser ce nouveau servage, ce nouvel esclavagisme, et que ces populations se battent en refusant cela. Le faire, c’est une astuce du gouvernement du Mali qui passe par des milices armés pour combattre le MNLA. Alors, que veut-on ? Que veut-on du Mali ? Que nous disions ici et maintenant que nous sommes d’accord pour nous laisser subjuguer par les groupes armés ? Que nous sommes d’accord que les groupes armés prennent le Nord du Mali ? Toutes les malices ont été utilisées. On parle de fédération. La fédération suppose deux états. Est-ce que nous avons affaire à deux entités étatiques aujourd’hui ? Est-ce que nous avons affaire à une communauté homogène s’opposant à une communauté nationale ? Non ! Alors, quelle est cette nouvelle trouvaille de champ politique ? Où veut-on que nous allions ? »

Rassemblés par M.M.B

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2 COMMENTAIRES

  1. IBK

    LAISSE LES AUTRES !

    C EST AU MALI DE S OCCUPER DE LUI !

    IAG GHALY EST UN MALIEN DONC UNE AFFAIRE 100 % MALIENNE !

    A TOI DE RECRUTRER DES FORCES SPECIALES POUR LE TROUVER MEME EN DEHORS DU PAYS !

  2. Certes, IBK pose ici des questions pertinentes. En effet, comment comprendre qu’en temps que membre à part entière de l’ONU, cette organisation, au lieu de défendre sincèrement l’intégrité du Mali contre toutes les menaces, tant externes qu’internes, ne trouve d’autre solution que de chasser les jihadistes, et nous imposer la discussion avec le MNLA et ses alliés ! Comprendra qui pourra ! Bien sûr, nos “amis” français ne doivent pas être étrangers à ce complot évident contre le Mali. Est-ce donc aux français et à leurs alliés de la communauté internationale qu’IBK doit adresser ses plaintes ? Je voudrais me hasarder à une suggestion qui pourrait, certes, déplaire à beaucoup, mais qu’il ne faudrait pas complètement écartée. Je n’ai pas de conviction que les pourparlers d’Alger conduiront à une solution durable au Mali. Quel que soit l’accord signé, l’on ne sera pas surpris que dans quelques années, une dizaine au plus, je pense, la question de l’autonomie/indépendance de l’Azawad ou quelque soit la dénomination, reviendra infailliblement. Non, je ne crois pas à la bonne foi de nos partenaires pour un Mali un et indivisible. Le complot se poursuivra jusqu’à la partition de ce pays! Alors, pourquoi ne pas avaler notre orgueil et accepter la discussion avec Iyad et alliés tant qu’il s’agira de maintenir l’unité de ce pays ? Ne nous y trompons pas, ces occidentaux sont dans la logique de dépécer autant que possible l’Afrique pour mieux l’exploiter ! Pour paraphraser un intellectuel Malien, nous n’avons pas à diaboliser les islamistes de ce pays, car s’il est vrai que nous sommes un pays à grande majorité musulmane, nous devons pouvoir discuter avec Iyad et ses acolytes. Notre Haut Conseil Islamique dont, malheureusement nous sous-estimons le rôle, peut produire de meilleurs résultats pour l’unité du Mali que le groupement hétéroclite de partenaires qui, sournoisement, prétendent nous aider. Pourquoi ne pas essayer ?

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