Ainsi, cette dernière décide la suspension pure et simple de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, Chargé des relations extérieures et tous les autres membres du bureau exécutif impliqués dans ce forfait.
«Cette suspension qui prend effet à la date d’aujourd’hui [Ndlr : le vendredi 15 mai 2015] doit s’imposer à tous les acteurs du processus pour dire tout engagement pris avec ces individus au nom de la CPA est nul et non avenue…», poursuit le Communiqué. Voilà ce qui prend à contre-pied le processus de paix au grand dam du gouvernement malien et de la communauté internationale.
Il est à rappeler que lors de la cérémonie de signature, vendredi, le nommé Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun avait apposé sa signature au nom de la CPA, dirigée par Assaleh. A présent, cette confusion suscite un certain nombre d’interrogations: Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun avait-il réellement reçu mandat de la CPA ? Si non, le gouvernement et la Communauté internationale ont-ils fait preuve de légèreté en ne s’assurant pas d’avoir les vrais interlocuteurs en face ? Y a-t-il effectivement eu des machinations ? Qui en est l’auteur et à quelles fins ?
Signature de l’accord de paix :
Les raisons de l’absence de Cheick Modibo Diarra
A la signature de l’accord de paix et de réconciliation, toutes les autorités actuelles et anciennes autorités de la République du Mali ont été invitées à prendre part à cet événement historique. Notamment les anciens Présidents de la République et les anciens Premiers ministres. Ils ont presque tous répondu à l’appel sauf quelques uns. Il s’agit d’Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé et Cheick Modibo Diarra. Si le peuple ignore encore les raisons de l’absence des autres, celle de Cheick Modibo Diarra est justifiée. Le jour de la signature de l’accord l’a trouvé en mission en Tanzani ce qui prendra fin la semaine prochaine. Selon son entourage, il a tout entrepris pour ne pas manquer cette rencontre si importante pour le Mali. Mais, les contraintes du temps et de son agenda ne l’ont pas permis d’y prendre part.
Signature de l’accord de paix au Mali :
Alpha Condé déplore l’absence des Présidents Konaré et ATT
Le vendredi 15 mai, la signature de l’accord de paix avait réuni l’ensemble des couches sociales du Mali. Les institutions de la République, la majorité présidentielle, l’opposition, la société civile, les partenaires, certains anciens présidents, et premiers ministres. Comme pour montrer au monde entier que tout le Mali s’accordait sur la nécessité du retour de la paix à travers la signature de cet accord. Mais, a remarqué le Président Guinéen, Alpha Condé, l’absence de deux anciens Chefs d’Etat. Il s’agit d’Alpha Oumar Konaré et d’Amadou Toumani Touré. Après avoir salué la présence des Présidents Moussa Traoré et Dioncounda Traoré, il a laissé entendre qu’il serait souhaitable de voir dans cette salle de la réconciliation nationale, les Président Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré.
Cérémonie de signature de l’accord de paix :
La faible représentativité de la France est-elle synonyme d’un boycott ?
Pièce maîtresse dans l’élaboration du document de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, la France a surpris plus d’un à la cérémonie de signature de l’accord de paix à Bamako. Car, les Maliens s’attendaient à la présence du Président François Hollande. A défaut, son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius ou celui de la défense, Jean Yves Le Drian. Mais, le paradoxe fut de voir l’absence de tous les ministres français. Ce grand pays, ami du Mali ne s’est fait représenter que par une simple secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Annick Girardin. Cette faible représentativité de la France est considérée par le citoyen lambda comme un boycott de la cérémonie par la France. Ce doute semble confirmer l’écart de langage du représentant de l’ONU à ladite cérémonie qui a provoqué une passe d’arme entre lui et le Président IBK.
Mots de bienvenue aux hôtes du Mali :
La gaffe protocolaire du ministre Diop a gêné
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, était-il trop émotif ? Toujours est-il qu’en souhaitant la bienvenue aux nombreus hôtes de marque du Mali, le patron de la diplomatie malienne avait tellement foulé l’ordre protocolaire aux pieds qu’il s’est fait rappeler à l’ordre par son chargé à la communication, et même par l’assistance. Comme si la cérémonie était improvisée, M. Diop a salué les anciens Premiers ministres du Mali, passant la gomme sur nombreuses autres personnalités qui étaient pourtant protocolairement plus importantes. Parmi elles, on retient le Président togolais Faure Gnassingbé, le ministre algérien des Affaires étrangère, Lamamra, le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale du Mali, etc. Cela a dû gêner beaucoup de Maliens épris du sens de l’hospitalité légendaire qui caractérise le Mali. On aurait compris que cela arrive à un piètre diplomate, mais qu’un diplomate aussi chevronné du rang de M. Diop commette une telle gaffe protocolaire, cela relève simplement de l’admissible. Des observateurs de la cérémonie de signature de l’accord en sont encore à se poser des questions. D’aucuns estiment d’ailleurs qu’il se croirait à quelques pas des berges du fleuve du Niger en remplacement du Premier ministre Keïta dont les jours seraient désormais comptés à la tête de la Primature.
Signature de l’accord de paix :
Moussa Traoré frustré par Mugabé
A la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, le Président de l’Union africaine, et Chef de l’Etat Zimbabwéen, Robert Gabriel Mugabé a failli gâcher la partie pour notre cher ex-Président, Général Moussa Traoré. En effet, le président Zimbabwéen n’a cessé de louer les vertus du père fondateur du Mali, Modibo Keïta. Il a répété son nom plus de 7 fois au risque de créer de la jalousie pour magnifier ses efforts en faveur de l’unité africaine. La répétition du nom de Modibo Keïta a enchanté certains et frustré d’autres. Parmi les frustrés, le Général Traoré qui l’a renversé en 1968 au motif d’un manque de perspective pour l’avenir du pays. Aujourd’hui, si on le présente comme une référence continentale, cela ne fera que léser.
Au fil de la cérémonie de signature :
Quand la presse se fait «cantonner»
Les hommes de médias qui se croyaient être au cœur de la cérémonie se sont vite réveillés de leurs illusions. Dépouillés d’abord des téléphones portables comme n’importe quel invité à la cérémonie, à quelques exceptions près, les journalistes ont été invités à rejoindre la salle Balla Moussa où ils ont suivi l’événement à partir des écrans géants. Pendant que l’essentiel se passait dans la salle de mille places du Cicb où nos confrères de l’Ortm et des organes de la presse étrangère ont été autorisés à prendre place. Les autres se sont crus dans un processus de DDR (désarment-démobilisation-réintégration). La prese a beau se plaindre de cette situation, elle est restée «cantonnée».
Salut de l’hymne national :
Le geste remarquable du Général Moussa Traoré
Cette image qui a fait le tour du monde, vendredi, n’a certainement pas échappé à l’attention de plusieurs Maliens qui gardent encore quelques notions de patriotisme. En effet, pour saluer l’exécution de l’Hymne national du Mali à l’occasion de la signature de l’accord de paix, l’ancien chef de l’Etat, en bon général, était au garde-à-vous, et est resté très droit dans ses ‘’bottes’’. Comme pour dire que, quoiqu’octogénaire, il garde encore jalousement ce réflexe militaire. Les Maliens de cette espèce sont, ayons le courage de le reconnaitre, une denrée rare de nos jours. Le geste fut d’autant plus remarquable que beaucoup d’autres comme lui se seraient cachés derrière le poids de l’âge. L’autre point qu’il faut souligner, c’est qu’au même moment où Moussa Traoré faisait l’effort de rendre les honneurs à l’hymne de sa patrie, des ‘’porteurs d’uniforme’’, des policiers notamment, étaient presque indifférents, dédaignant le moindre salut militaire à l’hymne national.
Il est à rappeler que le Général Moussa Traoré fut l’un des invités de marque de cette cérémonie, au même titre que l’ancien président intérimaire, Pr Dioncounda Traoré. Après 23 ans de règne sans partage, il avait été emporté par le vent de la démocratie qui a soufflé sur le Mali et un peu partout sur le continent africain dans les années 90.
Cérémonie de la signature de l’accord de paix :
La tenue vestimentaire d’IBK n’était pas adaptée
A la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita n’était pas en tenue adaptée à une telle cérémonie, de l’avis de bon nombre des Maliens. Habillé en costume noir, il donnait l’impression d’être à une cérémonie de deuil, or le contexte du jour était la paix et la réconciliation. En de telles circonstances, le blanc est la couleur la mieux adaptée. Le blanc signifie la paix et la gaité. Dans la salle, l’on remarque que presque tout le monde était en boubou blanc. Les députés en ont même fait un uniforme, des ministres également. Le chef du gouvernement Modibo Keita et même la première dame en était vêtus. Et pourquoi pas l’hôte du jour lui-même ? Visiblement notre cher LadjiBourama de Sébénicoro doit être mal conseillé en matière de tenue vestimentaire. L’on se rappelle que lors de la marche funèbre organisée à Paris contre l’attaque du journal satirique Charlie Hebdo, il était le seul officiel à porter une cravate rouge, que l’on peut voir de très loin. Sacré LadjiBourama.
Mise en garde d’Ibk à la Minusma :
IBK se réconcilie avec son peuple mais…
Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a frappé très fort le vendredi dernier. Il a pris tout le monde à contre-pied. Le peuple malien qui commence à le trouver très passif dans ses sorties retrouve enfin le bon vieux IBK national. En répondant au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, IBK, dans un discours improvisé que lui-même reconnait venant de son cœur, et que certains ont qualifié de discours d’un vrai chef d’Etat, a remonté les bretelles au diplomate onusien et à leur représentation dans nos murs. Il a affirmé le ressentiment général de la population à la base qui pense que cette mission onusienne n’est pas impartiale dans ses prises de position. IBK pense que la Minusma n’est pas véridique et qu’elle joue avec l’honneur et la dignité du peuple malien. Cette déclaration inattendue d’IBK a tellement embarrassé le diplomate que celui-ci avait du mal à se tenir dans son fauteuil. Blessée dans son amour propre, la Minusma, comme pour lui répondre, a pondu un communiqué laconique dans lequel elle affirme regretter que son impartialité soit remise en cause. Le même après-midi, la Minusma convoqua une conférence de presse pour s’expliquer. Mais certains observateurs voient en cette réaction d’IBK, une déclaration qui ne sera pas sans conséquence. Mais que peut-il craindre s’il a son peuple derrière lui ? Peuple d’ailleurs qui pense réellement que cette mission crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Alpha Oumar Konaré :
Le grand absent
S’il y a une absence qui a été remarquée de tous, lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix, le 15 mai dernier, c’est bien celle du Président Alpha O. Konaré. Programmé à la loge des anciens Présidents du Mali aux côtés du Général Moussa Traoré et de Dioncounda Traoré, AOK a brillé par son absence et son fauteuil est resté vide toute la soirée. Son absence était tellement remarquable en ce jour solennel que le Président Alpha Condé ne l’a pas passé sous silence. Il a affirmé qu’il aurait été souhaitable le voir lui et ATT à cette cérémonie si importante dans l’histoire de notre pays. Si le cas ATT peut s’expliquer par son exil au pays de la Terranga, celle d’Alpha ne l’est pas. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il se fait remarquer par son absence. L’on se rappelle qu’il a manqué l’investiture historique du Président de la République IBK. Il était également absent lors de la cérémonie des festivités du cinquantenaire de notre pays. Aujourd’hui, c’est la signature de l’accord de paix qui est supposé être une nouvelle relance pour notre pays qu’il a manqué. Pendant toute la crise que nous avons connue, personne ne l’a entendu se prononcer sur quoi que ce soit. Même quand son fils a été arrêté, il n’a pas bronché. Même Moussa Traoré qui était supposé être l’homme le plus haï des Maliens fit acte de présence. Certains pensent que son absence à ces différentes cérémonies officielles s’explique par le fait d’abord qu’il n’est pas en odeur de sainteté avec l’homme du jour, IBK. D’autres pensent que c’est pour ne pas croiser le regard du Général Moussa Traoré encore moins lui serrer la main qui le fait courir. Toujours est-il, que son absence suscite beaucoup d’interrogation dans l’opinion publique nationale et internationale.
La Rédaction
Ibk Traitre lache
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