Les militaires algériens traquent Al-Qaïda au nord Mali : Les populations locales craignent le pire

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Suite à  l’embuscade meurtrière qui a fait perdre à l’armée algérienne 11 gendarmes la semaine dernière, cette dernière se prépare en conséquence à une riposte jusque conformément à l’autorisation de Bamako d’ouvrir la chasse à l’homme sur son territoire. Une décision très mal perçue par les populations du Nord qui craignent l’amalgame et ses corolaires.

L’attaque du poste algérien la semaine dernière qui a fait 11 morts a été auparavant précédée par un attentat kamikaze commis à Ammal, près de Boumerdès, faisant 4 morts et 20 blessés. Dans la même région, un camion chargé d’explosifs avait ciblé un cantonnement de la Gendarmerie nationale, ôtant la vie à deux gendarmes et deux civils. Le 21 juin, une bombe artisanale ciblant un convoi de patriotes explose sur la route de Bouira.

Pour Alger, le Mali n’est pas étranger à ces opérations. Le pays servirait de base arrière aux assaillants. Pour sa part et afin d’établir sa bonne foi, Bamako a décidé d’autoriser une chasse à l’homme sur son territoire suite à l’assaut contre le poste de gendarmerie dans la région de TIZAWATEN.

Il nous revient qu’Alger a pris Koulouba au mot. Les autorités algériennes auraient en effet mobilisé toute sa troisième région militaire pour traquer Al- Qaïda dans les régions nord du Mali, principalement dans les régions de Kidal, Gao et Tombouctou. C’est donc une vaste campagne de ratissage qui est désormais en cours. En clair, le Mali est devenu un  champ de bataille.

Mais quel sort est réservé aux populations locales ? Ces dernières craignent un amalgame meurtrier. Il se trouve en effet que même l’armée malienne, pourtant bien imprégnée des spécificités de la région, ne s’est pas empêchée, à certains moments de commettre des impairs. Le débarquement de l’armée algérienne est donc perçu avec beaucoup d’inquiétude.

Baba Ahmed

 

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