Accord pour la paix et réconciliation : Les leaders religieux appellent les autorités au dialogue national

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Les leaders religieux (photo archives)

Les leaders religieux du Mali, avec le soutien de la MINUSMA, a tenu le mardi 2 août 2016 au Centre International de Conférence de Bamako CICB, un Forum sur la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. C’était sous la présidence du premier ministre, SEM Modibo Keita.

Organisé par le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) avec l’appui de la  MINUSMA à travers la Division des affaires politiques, ce forum a regroupé les représentants du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), de l’Eglise Catholique, et l’Association des Groupements d’Eglises et Missions Protestantes (AGEMP) du Mali. Des délégués venant de toutes les régions du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal) ont également fait le déplacement pour ensemble réfléchir à une plus grande et une meilleure implication des leaders religieux dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.

L’honneur est revenu à l’archevêque de Bamako,  Mon Seigneur Jean Zerbo le premier de prendre  la parole. Dans ses propos introductifs, il a  exhorté l’assistance à une pensée pieuse pour les âmes des victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères du conflit. Dans son rôle d’homme de Dieu, il  a prier  pour un retour définitif à la paix. Il a appelé les fidèles et les leaders des différentes religions du Mali à l’unité car, dit-il : « une guerre de religions peut nous anéantir ».

Le Président du Haut Conseil Islamique du Mali, l’Imam Mahmoud Dicko, a rappelé le contexte actuel du pays. Selon lui, même si « l’Accord a fait couler beaucoup d’encre, » il faut se l’approprier, le partager afin de l’appliquer pour le bonheur des maliens. Poursuivant dans la même logique, il a rappelé  au Gouvernement du Mali l’urgence de la tenue d’un dialogue national, qui reste l’une des fortes attentes des maliens : « Il va falloir que l’on se parle et que le Gouvernement fasse l’effort que l’on se parle, » a-t-il martelé, faisant référence à l’article 15 de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, qui stipule la tenue d’une “conférence d’entente nationale”.

Quant au M. Koen Davidse, Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef de la MINUSMA par Intérim, a tenu à exprimer la préoccupation des Nations Unies face aux affrontements violents survenus dans la ville et dans la région de Kidal.

Concernant la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation justement, le chef du pilier politique de la MINUSMA considère prépondérant le rôle des leaders religieux : « Plus que jamais la promotion du dialogue et de la réconciliation doivent être au cœur des débats. En ce sens, vous, les leaders religieux vous avez une responsabilité toute particulière. Vous devez être en première ligne pour faciliter, accompagner et soutenir toute initiative portant des messages de tolérance et de paix. Vous avez un rôle primordial dans la mobilisation et la sensibilisation des forces vives maliennes ».

Pour sa part M. Modibo Keita, Chef du Gouvernement, s’est réjoui de la tenue de ce forum. Pour répondre à la doléance posée par l’Imam Dicko par rapport au dialogue national, M. Keita a rappelé que l’article 15 est relatif au règlement qui oppose les différentes parties signataires autour de l’appellation “Azawad”. Cependant, le Chef du Gouvernement, n’entend pas passer sous silence cette doléance et  reconnait puis rassure quant à la nécessité d’un dialogue entre les maliens.

Mountaga DIAKITE

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