C’est demain mardi qu’une forte délégation des ressortissants du cercle de Goundam comprenant les représentants de plusieurs communautés, entreprend une caravane de la paix dans cette localité en proie, ces derniers temps, à des attaques terroristes. En témoigne l’attaque survenue à Douékéré sur l’axe Goundam-Tombouctou et qui a causé la mort de militaires maliens, notamment le Commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Goundam. S’y ajoutent les nombreuses attaques perpétrées par les assaillants lors des jours de foire sur les populations civiles. Conséquence : l’insécurité résiduelle qui y hypothèque gravement le vivre ensemble, la cohésion sociale et la parfaite cohabitation entre les différentes communautés. D’où le lancement d’une caravane de paix initiée par le chef traditionnel de la communauté Kel Antessar, Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser et dont le lancement est prévu demain mardi. C’est une équipe inclusive représentative de l’ensemble des grandes familles et alliés du cercle qui a la responsabilité de conduire cette campagne de sensibilisation auprès des populations. Dans une déclaration, l’équipe de cette caravane a déploré que ” Goundam soit depuis quelque temps, passé en tête de peloton des zones les plus insécurisées du Mali en raison de sa position excentrée lui donnant une ouverture sur des frontières poreuses “. Elle aussi déploré la perte progressive des valeurs fondamentales entrainant la destruction de la société.
Pour éradiquer l’insécurité endémique qui entrave la circulation des personnes et de leurs biens et paralyse drastiquement les circuits économiques de survie et les grands risques de vols, des braquages et pillages à répétition entrainant mort d’hommes, les leaders des différentes localités du cercle ont décidé d’aller à la rencontre des populations pour qu’elles s’inscrivent dans une paix durable et définitive.
Il s’agit, au cours de cette caravane qui va durer sept jours, de contribuer au rétablissement de la cohésion sociale et de l’unité nationale entre les différentes communautés dans le cercle de Goundam, d’identifier et analyser les causes des tensions existantes. Il s’agit aussi d’ identifier les malfaiteurs et de prendre des mesures de dissuasion consensuelles contre ces derniers et véhiculer des messages de sensibilisation et d’apaisement favorables au retour des déplacés et des réfugiés pour “ réoccuper l’espace et mettre en place des cellules de veille par zone “.
Des délégations se rendront au camp des réfugiés maliens de M’Béra en Mauritanie, l’un des plus grands camps du genre. D’autres sillonneront toutes les zones à problèmes de la région notamment la zone du lac Faguibine.
ABDOULAYE DIARRA