Les leaders de l’opposition à Gao : A quelque chose, malheur est bon

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Soumaila Cissé (au micro) et Tiéblé Dramé chez le doyen Ali Badji
Soumaila Cissé (au micro) et Tiéblé Dramé chez le doyen Ali Badji

Sonnée par la fin de la recréation des supposées affaires de l’aéronef présidentiel et du matériel et équipements militaires, par la reprise magnifique des liens de partenariats financiers et économiques avec le FMI et autres, ne s’en revenant pas du calme social qui installait, aidé en cela par la vue d’une embellie, l’opposition malienne, sauta les deux pieds joints sur l’inespérer. La violente et sanglante manifestation de la cité des ‘’Askia’’. Des morts, des blessés. Mon Dieu, quelle aubaine, quel gros morceau à se mettre sous la dent, à un moment où, les maliens reprenaient  avec dignité  leur bail de confiance avec leur président ? Il n’en fallait pas plus, pour sortir les vieux chevaux, les chevaucher à sang jusqu’à Gao. Arguant taillé sur mesure, pour la première fois, depuis le scrutin président et législatif de 2013, l’opposition se préoccupe de la situation des maliens des zones occupées, libérées mais toujours en proie à la menace de l’ancien occupant. Elle entendait se rendre à Gao pour visiter et  saluer les populations, présenter des condoléances aux familles des manifestants tués et souhaiter le prompt rétablissement aux blessés.

 Partir après IBK et le montrer des doigts aux gaois comme étant le seul responsable.

Déçue de n’avoir pas vu notre président s’envoler pour Adis Ababa au profit de Gao, ville que le Président a visité quelques heures après la monstruosité, l’opposition s’envolera à son tour, non pas pour saluer et réconforter, parce que, certains de ces leaders sont connus pour n’avoir aucune estime pour leurs  semblables, associables devant l’éternel, mais pour accabler le président de la république, le traiter de tous les noms d’oiseaux devant des hommes, femmes, vieux, jeunes et enfants, sortis massivement pour l’accueillir et l’écouter.

 

C’est bien ce que notre opposition a fait. Arrivée à Gao, à peine reçue par les populations de la cité, hospitalité oblige, la voilà sur ses grands chevaux, dans les rues argileuses et boueuses de la capitales des Askia, arpentant ruelles et avenues, non pas pour apporter amour et compassion, mais juste pour dire à ses braves et dignes populations, que la Minusma n’a rien fait, que tout est de la faute du Président. Comme si le Président IBK était le commanditaire de la mission onusienne, comme si les forces internationales n’étaient pas ici, au Mali, bien avant le plébiscite qui a fait de lui, le président le plus populairement élu de l’histoire politique de notre pays. Mais puisque c’est IBK, il faut le vilipender, le salir aux yeux des millions et des millions de ces compatriotes. Tout a été planifié.

Un voyage juste pour dire aux populations de Gao, que tout est de la faute de votre Président et personne d’autre.

Mais, la malice, n’a pas passé, les maliens ont compris et tous ceux qui ont suivi le débat politique sur la contribution citoyenne à Radio Klédu, lundi soir, ont compris les positions de l’opposition malienne, ce qu’elle cherche réellement pour notre pays. Seule la conquête du pouvoir intéresse l’opposition malienne, même au prix du déluge. Otes toi de là pour que je m’installe et très vite. Dans notre Mali post crise sécuritaire, il y  a encore des gens qui rêvent de révolution, genre 26 mars, juste pour arriver au pouvoir. Une insurrection populaire, ce qui a échoué en décembre 2014 avec le satisfecit accordé à notre pays par les partenaires financiers, doit revenir et qu’importe la manière. Mais là où le bas a sérieusement, c’est l’attitude de dirigeant assurément très responsables, qui, accable le Président de la république au détriment de la force onusienne.

Finalement, l’opposition malienne donne l’image d’une organisation

Mais à quand Nampala alors?

Si l’opposition malienne, a eu géniale inspiration de se rendre à Gao pour saluer les blessés et prier pour les morts, dans la foulée, se défouler sur le Président Keita et son régime, elle est attendue à Nampala, où, des maliens tout comme ceux de Gao, souffre de la menace jihadiste. Dernièrement, elle a été visitée par des bandits armés. La suite est connue. L’opposition doit s’y rendre et le plus vite, serait le mieux, sinon, les populations de cette brave cité de résistants ne comprendront pas.

 

Sory de Motti

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