Au Mali, les groupes rebelles ont annoncé avoir fait des prisonniers lors des récents affrontements qui les ont opposés à l’armée malienne à Kidal. Les groupes avaient d’abord évoqué une quarantaine de prisonniers, le gouvernement malien assurait qu’ils étaient moins nombreux. Ils seraient en réalité cinquante, c’est en tous cas le nombre de détenus auxquels le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a pu rendre visite.
Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) détiennent 18 prisonniers. Leurs alliés du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) en détiennent 32. Au total 50 prisonniers que le Comité international de la Croix-Rouge a pu rencontrer à Kidal.
« Lorsque nous les avons visités, raconte Valery Mbaoh Nana, porte-parole du CICR au Mali, il était important que nous puissions leur donner une petite assistance : du matériel pour l’hygiène, pour prendre un bain, pour se nettoyer. On leur a aussi offert des nattes pour s’asseoir ou bien pour se coucher, pour faire la prière, comme ils veulent. Et parmi eux, il y en avait qui n’avaient pas pu donner des nouvelles à leur famille depuis leur captivité. Alors nos délégués sur place ont pu leur permettre de pouvoir contacter leur famille par téléphone. »
Aucun détail sur l’identité des prisonniers, ni sur leurs conditions de détention. Le CICR ne communique ces informations qu’aux parties concernées. Une règle habituelle qui permet à l’organisation de pouvoir accéder aux lieux de détention.
Néanmoins le CICR précise que ses relations avec les groupes armés sont bonnes et que de nouvelles visites pourront avoir lieu.
par RFI