La semaine dernière, le ministre des affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, a indiqué qu’à partir de mars, si tout se passe comme prévu, le nombre de troupes françaises devrait diminuer.
Et pourtant cette annonce coïncide avec l’arrivée des renforts de l’opération serval au Mali. Car bien avant l’atterrissage de l’avion transportant le premier contingent formateur de l’Union Européenne sur le tarmac de l’Aéroport internationale Bamako-Sénou, Air France est atterri le vendredi 8 février 2013 avec à bord plusieurs militaires français vénus certainement en renfort aux forces de l’opération serval au Mali. Selon le Prétoire du 07 février 2013, plus de 140 véhicules blindés et 500 soldats sont venus en renfort. Toute la nuit du lundi au mardi 5 février 2013 a été consacrée par les autorités militaires maliennes à la réception du 2ème Groupement tactique interarmes français venu renforcer le dispositif sur le front.
Ce renfort constitué d’un arsenal militaire très impressionnant et des cars de transport de troupes tout neufs est une étape très importante dans la poursuite des islamistes barbus retranchés dans les grottes et montagnes dans le désert, entre Kidal et la frontière algérienne.
A leur arrivée à Bamako, avant de regagner la Base aérienne 101 de Senou, le chef de convoi, le colonel Bert, a souligné la force du convoi du Groupement tactique interarmes en termes surtout du nombre de véhicules blindés et de performance reconnue de ces engins de guerre.
Il a aussi précisé que la troupe de ce convoi est composée essentiellement d’éléments de l’infanterie et du génie militaire, avant de laisser entendre qu’ils sont pressés d’exécuter les missions qui leur seront confiées. Cette annonce de retrait des troupes évoquée par des autorités Françaises est peut être un moyen pour mettre la pression sur l’armée malienne et la mission internationale de soutien au Mali (MISMA) à prendre leurs responsabilités. Si non, le retour des forces Françaises au mois de mars semble incertain voire même difficile d’autant plus que la mission n’est pas totalement achevée.
Aguibou Sogodogo