Cette crise dans le Nord Mali prend de plus en plus une proportion inquiétante. Mais face à l”incapacité du gouvernement malien de gérer de façon durable la crise, ils sont nombreux, les Maliens qui sont mécontents de la gestion de cette crise par ATT. ATT a-t-il une autre lecture de cette crise au Nord? Pourquoi cède t-il au chantage des bandits? Ménaka doit être sous haute surveillance sécuritaire. Ce cercle est le point de départ de toutes les rébellions.
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Jamais un Gouvernement n”a été aussi faible devant une situation de sécurité nationale. Les premières attaques de la rébellion ont été enregistrées au lendemain de l”accession de notre pays à sa souveraineté. Les revendications étaient axées sur un statut particulier des régions du septentrion malien. Le jeune gouvernement, dirigé à l”époque par le père de l”indépendance Feu Modibo Keita, a su gérer et contrôler très rapidement la situation.
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Les traces de son passage existent encore ainsi que les archives, à moins qu”ils ne soient méthodiquement détruits par le dictateur Moussa Traoré. Le garant de la nation a préféré gérer la situation militairement que de tenir des promesses de fleurs. La deuxième rébellion a commencé véritablement sous Moussa Traoré, et Alpha O Konaré l”a connu.
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Plusieurs localités du pays ont été secouées par des attaques. Le bilan est très lourd, on déplore des centaines et des centaines de morts et des dégâts matériels considérables. Cette rébellion a été aussi gérée à coût de milliards. ””La Flamme de la paix”” fut célébrée par une cérémonie grandiose à Tombouctou. Le gouvernement Konaré a reçu plus de 200 milliards mobilisés par l”Union européenne pour l”instauration de la paix dans le Nord Mali.
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En tant que décideur des opinions de la communauté nationale et gestionnaire de ses fonds, représentant de son image et de ses intérêts au plan international, l’Etat doit faire l’objet d’une surveillance constante, non pas de ses seules institutions où pactes et alliances peuvent aboutir à des déviances graves, mais aussi et surtout de l’ensemble des citoyens par divers moyens d’échanges, de contrôles et même de pressions.
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L”une des graves erreurs du gouvernement Konaré est l”intégration des rebelles dans les différents corps de l”armée. Pire, ceux-ci ont intégré l”armée nationale avec les grades de la rébellion. Ces officiers et sous officiers occupent aujourd”hui, pour la plus part, des postes stratégiques dans la hiérarchie militaire. Mais dans cette situation, ce sont les éléments du Mouvement patriotique ””Gandakoy”” qui ont malheureux intégré l”armée par recrutement, et comme si cela ne suffisait pas, ils suivent le même plan de carrière militaire que les soldats de l”armée nationale.
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Il faut noter également que le Mouvement ””Gandakoy”” a joué un rôle prépondérant dans la gestion de la crise au Nord Mali .Ces rebelles maîtrisent parfaitement tous les secrets militaires et ont pris tout le temps nécessaire pour étudier nos armes.
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La gestion de la rébellion sous ATT pendant son premier et second mandat a toujours été contestée par la classe politique et par la plupart des intellectuels maliens en parlant du fameux accord d”Alger. Cette négociation était pilotée par l”Algérie entre l”Etat malien et Iyad Ag Aly, l”ex rebelle des années 90, comme le principal médiateur de la crise au nord. Ce fut là l”une des plus grosses erreurs du général ATT dans la gestion de la crise du Nord.
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Contrairement aux deux premières rebellions, cette fois-ci, les rebelles se sont permis d”attaquer nos bases militaires. Etrangement, non seulement plusieurs millions ont été mobilisés pour calmer les bandits, l”ex rebelle Iyad AG Aly vient d”être nommé Conseiller du Consul Général du Mali à Djedda. Ce qui atteste la faiblesse du gouvernement face à la gestion de la crise au nord. Il est clair que ATT cède à la pression. Cette nomination renforcera la rébellion, car elle permettra au tout nouveau diplomate de tisser des contacts avec des groupes islamistes intégristes qui sans doute sont suffisamment organisés et disposent de ressources financières et matérielles. ATT a-t-il été conseillé par l”Alger dans cette nomination. Une chose est claire, toutes les zones prétrolifières demeurent de conflits à haut risque. Les pays du nord cherchent à conquérir le nord Mali à cause des ressources dont dispose cette zone.
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A dire que la nomination d”un ex rebelle est un ouf pour ces pays ? A ce rythme, cette crise au nord est loin d”être terminée.
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Moustapha GUITTEYE
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