Une assemblée générale initiée par la communauté Kel Antessar a réuni le weekend dernier au stade du 26 mars, des cadres et élus de la région de Tombouctou principalement du cercle de Goundam (cible d’une série d’attaques ces derniers temps) sur la recrudescence des attaques narcoterroristes qui compromettent de plus en plus la cohésion sociale.
C’était en présence du nouveau patriarche des Kel Antessar, Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser, de l’ancien premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, de l’honorable Alassane Abbas et de plusieurs notables et cadres de la région de Tombouctou. Les représentants des communautés arabes, Touareg, Songhaï et Peuls ont réaffirmé leur soutien sans faille et indéfectible à l’Etat unitaire avant d’attirer l’attention des autorités et de la communauté internationale sur les risques d’une implosion sociale.
Pour l’ancien chef de Gouvernement sous le régime du président Amadou Toumani Touré, Ahmed Mohamed Ag Hamani “ face à la détérioration de la situation sécuritaire, les communautés tamasheq, arabe, songhoï, ont ressenti la nécessité d’intervenir pour préserver le tissu social “. L’ancien premier ministre a insisté sur le rôle que chaque communauté doit jouer pour aider à stabiliser davantage les régions du nord.
Le nouveau patriarche de la communauté Kel Antessar, Abdoul Magid Ag Mohamed dit Nasser, l’initiateur de la rencontre, a déclaré que ” depuis un certain temps, notre unité nationale est mise à rude épreuve. La cohabitation multiséculaire de nos communautés est particulièrement malmenée. Il est donc évident que notre devoir, en tant que simples patriotes, n’est pas de croiser les bras face à cette dangereuse situation “.
Et d’ajouter que l’heure est à la mobilisation de tous ceux qui sont conscients des drames quotidiens que vivent les populations du nord.
Conscient de l’influence des cadres et notables sur l’état de l’opinion publique des régions du nord, Abdoul Magid Ag Nasser les a appelés pour une implication sincère de ” chacun pour réconforter le vivre ensemble en péril dans les villes, les villages et campagnes. Les informations qui nous viennent de ces localités sont alarmantes et personne ne peut dormir, voyager ou travailler à sa guise ” en raison des nombreuses attaques qui ne cessent d’endeuiller plusieurs familles.
Les cadres et élus ont tiré la sonnette d’alarme et informé les pouvoirs publics et la communauté internationale sur ” les risques de conflits intra et inter communautaires de plus en plus perceptibles “. Et face à l’urgence, ils se sont engagés à ” aider les pouvoirs publics à recoudre le tissu social, rétablir l’entente et la complémentarité dans les rapports sociaux et désamorcer, pendant qu’il est encore temps, toute tension larvée localisée qui menace la cohésion “.
En outre, ils se sont engagés à combattre les ” démons de la haine et de la division ” afin d’apporter un appui inestimable aux populations.
Les cadres et élus ont décidé de se rendre dans les différentes localités du nord principalement de la région de Tombouctou jusqu’à la frontière mauritanienne pour prêcher la paix entre les communautés.
Abdoulaye DIARRA
Opportunistes
C'est une bonne idée si le Gouvernement nous accompagne. Ceux qui ne veulent que la paix depuis le Soudan français n'ont jamais été écouté ni approché par les différents gouvernements du Mali, de Moussa à ATT. Cette histoire du retour de la paix ressemble aux jeux des enfants "ISSORAR" en construisant les œuvres tu as toujours par surprise un enfant mal poli qui te fou son pied dans le chef d'œuvre,et tout tombe comme un château de carte. J'exhorte toute la Communauté tamasheq dans sa pluralité à se rassembler autour de ses chefs, autour d'un idéal commun pour ne pas basculer dans les désenchantements raciaux,et sociaux attisés par ceux, qui veulent profiter de la cassure, de la division entre les familles blanches et noires.
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