C’est à travers un communiqué rendu public par le ministère malien de la Défense dont une copie est parvenue hier à notre rédaction que nous avons été informés de la relaxe d’un cadre du MNLA en la personne de Mohamed Zeyni Aguissa Maïga, originaire de Forgo, localité située à 20km de Gao.
Ce dernier avait été interpellé par les forces armées et de sécurité maliennes le 28 septembre dernier alors qu’il tentait de procéder à des recrutements au profit des groupes armés séparatistes. Selon des sources sécuritaires, l’homme en question était également en détention illégale de munitions. Et ce, en violation du contenu des accords de paix. Une attitude qui a provoqué la colère des populations de Gao qui voulaient le lyncher.
C’est ainsi qu’il a été interpellé et remis à la prévôté par les FAMA. L’intéressé a donc été conduit à Bamako pour être entendu par les services compétents. A l’issue de son audition, des preuves irréfutables ont été retenues contre lui.
A signaler que depuis l’interpellation de Mohamed Zeyni Aguissa, le MNLA n’a cessé de réclamer sa libération. Il a même fait appel au soutien de la communauté internationale en prétextant qu’il faisait partie de la délégation des séparatistes à la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger. Ainsi, malgré les arguments solides pour l’arrêter, les autorités maliennes ont plutôt préféré le relâcher. Elles ont justifié cette situation par un souci de consolidation des mesures de confiance conformément à l’esprit des accords signés sous la houlette de la communauté internationale. Signalons qu’aucune mesure de réciprocité n’est intervenue, car à ce jour des militaires et policiers maliens faits prisonniers suite aux événements de mai dernier à Kidal, sont toujours détenus aux mains des séparatistes.
La libération de Mohamed Zeyni Aguissa Maïga vient s’ajouter ainsi à celles déjà accordées au juge islamique de Tombouctou et du responsable de la police islamique de Gao. Pourtant, tous ont commis des exactions contre les populations du nord sans être inquiétés. C’est donc la prime contre l’impunité que les autorités ont promis de combattre, qui se poursuit.
Massiré DIOP