Mise en œuvre de l’Accord pour la paix : Les acteurs en conclave pour dégager les enjeux prioritaires liés aux aspects politiques et institutionnels

0
Des membres de la délégation CMA lors du paraphe du projet d'accord de paix par leur représentant Bilal Ag Chérif, le 14 mai 2015 à Alger. (Photo d'illustration) © AFP PHOTO / FAROUK BATICHE
Des membres de la délégation CMA lors du paraphe du projet d'accord de paix par leur représentant Bilal Ag Chérif, le 14 mai 2015 à Alger. (Photo d'illustration) © AFP PHOTO / FAROUK BATICHE

L’Ecole de Maintien de la Paix abrite depuis, hier, le séminaire de réflexion sur les modalités de mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali sous la présidence du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre dudit Accord, Mahamadou Diagouraga. Organisée par le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), la présente rencontre vise entre autres à offrir un cadre de travail conjoint aux représentants des trois parties maliennes au processus de paix (gouvernement, plateforme et coordination),  identifier, comprendre et partager les enjeux prioritaires liés aux aspects politiques et institutionnels dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord.

Depuis la signature de l’Accord, les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako, le processus de sa mise en œuvre avance sur une série de questions importantes, voire même déterminantes pour l’avenir et le devenir du Mali, en termes d’implication des populations dans la gestion de leurs préoccupations, de paix sociale et de stabilité. Il s’agit en l’occurrence de questions relevant de l’architecture institutionnelle de l’Etat et de la responsabilisation des élus aux moyens de larges et inédites prérogatives accordées aux Collectivités territoriales (régions, cercles et communes).

Durant trois journées de réflexion, les participants composés de la société civile, des hommes politiques, des religieux et des jeunes vont formuler des recommandations et suggestions à la lumière des débats francs et fructueux dans le traitement pratique et consensuel des « Questions politiques et institutionnelles » de l’Accord.

Dans son mot de bienvenue, le chef de mission du Centre HD, Abdel Kader Sidibé a noté que la présente rencontre est une étape importante dans les discutions autour de la mise en œuvre de l’Accord.

Selon lui, elle permettra aussi aux participants de jeter les bases clefs de la vie politique et institutionnelle de cet Accord. Pour sa part, le Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Mahamadou Diagouraga a indiqué que cette rencontre ambitionne également de soutenir l’effort du gouvernement et de ses partenaires, notamment la plateforme et la coordination des mouvements de l’Azawad, dans la recherche de solutions aux questions ayant trait à la thématique politique et institutionnelle de l’Accord.

Pour lui, cette rencontre a pour objectifs : offrir un cadre de travail conjoint aux représentants des trois parties maliennes au processus  de paix (gouvernement, plateforme et coordination) pour se saisir des questions politiques et institutionnelles, en associant à ces échanges d’autres acteurs importants de la vie politique et sociale du pays ; mettre à disposition du Bureau du Haut représentant et des parties au processus de paix, une expertise technique nationale et internationale afin de développer la réflexion autour de ces questions ; identifier, comprendre et partager les enjeux prioritaires liés aux aspects politiques et institutionnels dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord.

Selon lui, à l’issue de la rencontre, les participants doivent, entre autres, partager des éléments d’une compréhension commune, univoque et positive au sujet de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et réconciliation, dans ses aspects politico-institutionnels ; reproduire avec clarté auprès de leur hiérarchie ou de leurs mouvements les enjeux essentiels des aspects politiques et institutionnels du pays.

Moussa Dagnoko  

Commentaires via Facebook :