Iyad et ses hommes, à la recherche de 3 000 hommes introuvables pour le cantonnement des troupes bloquent le processus de paix enclenché à la faveur de la signature, le 4 juillet dernier, des accords anti – nationaux dits accords d’Alger. Ils refusent de remettre les armes au facilitateur algérien. Ils posent des préalables inacceptables :organisation d’un forum à Kidal, création d’un fonds de développement et de réinsertion socio-économique, création d’un autre fonds dit fonds spécial d’investissement .
igné le 4 juillet dernier, l’Accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal a toujours de la peine à se mettre en route.
En effet, après la mise en place du comité de suivi et la libération de deux prisonniers détenus à la suite des évènements du 23 mai, la prochaine étape devrait être le cantonnement des troupes, précédé du désarmement.
Le secrétaire général de l’Alliance démocratique du 23 mai, Iyad Ag Ghali, avait déclaré au facilitateur algérien que l’effectif des insurgés totalise 3 000 hommes.
Aussi, a t-il envoyé des émissaires sur toute l’étendue de Kidal et même dans une partie de la région de Gao pour chercher des hommes à cantonner. En vain.
Actuellement, Iyad a pris contact avec ses parents de la Libye, du Niger et de l’Algérie pour leur demander d’envoyer à Tegharghar les jeunes chômeurs.
En attente des 3 000 jeunes introuvables, Iyad et ses amis ont, aux dernières nouvelles, exigé des préalables pour rendre les armes. il s’agit de l’application de certains points des accords d’Alger : l’allègement du dispositif militaire mis en place, la création d’un conseil régional provisoire de coordination et de suivi, l’organisation d’un forum à Kidal en vue de la mise en place d’un fonds spécial d’investissement, la création d’un fonds de développement et de réinsertion socio-économique…
Pour ces nouvelles exigences, Iyad et ses hommes ont sollicité l’appui de l’Algérie. Aussi, ont -ils concocté un deal avec le pays de Abdoul Aziz Boutéflika. C’est dans ce cadre qu’un accrochage a eu lieu entre le GSPC et les insurgés maliens, qui s’est soldé par trois morts de chaque côté.
Ce qui est sûr, c’est que le président du comité de suivi, le Contrôleur Général de police, Mamadou Diagouraga est buté au problème du cantonnement renvoyé jusqu’à nouvel ordre. Ce qui explique la présence actuellement de Diagouraga à Bamako alors que le siège du comité qu’il préside se trouve dans la capitale de l’Adrar des Iforas. Maintenant, il serait intéressant de connaître l’attitude du pouvoir face à la nouvelle donne.
En tout cas, en remettant du matériel à l’armée malienne la semaine dernière, le président ATT a solennellement déclaré que les Forces Armées et de Sécurité ne bougeront pas d’un iota de Kidal. A suivre.
Chahana TAKIOU
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