Ouverte, vendredi dernier, cette réunion extraordinaire devra permettre, au Comité d’Etat –major Conjoint (CEMOC), regroupant les états –majors des quatre pays, de faire désormais face à toutes les formes de menaces dans la bande sahélo –saharienne.
Explorer les voies et moyens permettant de ramener la sécurité dans la bande sahélo –saharienne. Tel est l’objectif de cette réunion extraordinaire à laquelle participent les chefs d’état –major du Mali, du Niger, d’Algérie et de la Mauritanie.
Pour le ministre nigérien des Affaires Etrangères, Mohamed Bazoum, il s’agit de rendre le CEMOC « opérationnel ».
Créé en avril 2010, le Comité d’Etat –major opérationnel Conjoint (CEMOC) si réunit tous les six mois. Objectif : faire le point de la lutte contre Aqmi dans le Sahel. Surtout, avec la multiplication de ses actions : enlèvements de touristes, trafics en tous genres etc…
Avec l’afflux massif des ex –combattants de la légion islamique de Kadhafi, dans cette zone, les quatre pays devront faire face à une menace supplémentaire.
Estimés à plus de 400 hommes, ils sont devenus personna non grata en Libye, après la chute de leur mentor. Si certains se sont présentes aux autorités maliennes, d’autres se sont refugiés dans les montagnes de l’Adrar. Avec armes et bagages.
« Si rien n’est fait, les conditions seront réunies pour l’éclosion d’une nouvelle rébellion », avertissait Amadou Toumani Touré, le Chef de l’Etat malien.
C’était dans une interview accordée à notre confrère Vincent Hugeux de l’Express.
S’y ajoute l’installation, par Aqmi, d’une nouvelle base dans la forêt du Wagadou, non loin de la frontière mauritanienne.
Autant de menaces qui nécessitent une action coordonnée des quatre pays, ayant en commun la bande sahélo – saharienne.
Au cours de cette réunion extraordinaire, le Mali assurant la présidence de la CEMOC, passera le commandement du Comité d’état –major opérationnel conjoint à la Mauritanie. Avec, cette fois –ci un objectif clair : le renforcement de la lutte contre l’insécurité au Sahel.
Oumar Babi