Le retour de l’administration à Gao, un défi majeur

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La zone de l'aéroport de Gao (photo d'archive prise en juillet 2012) et un pont sur le Niger ont été repris aux "terroristes djihadistes", a indiqué le ministère de la défense. | AFP
La zone de l’aéroport de Gao (photo d’archive prise en juillet 2012) et un pont sur le Niger ont été repris aux “terroristes djihadistes”, a indiqué le ministère de la défense. | AFP

Si Gao n’est plus aux mains des islamistes, le retour à la normale se fait attendre pour ses habitants. La ville malienne, qui manque de tout, doit commencer par reconstruire son administration. Le reportage de nos envoyés spéciaux.

Depuis le 26 janvier, Gao, la principale ville du nord du Mali, n’est plus aux mains des combattants islamistes. La vie a repris peu à peu son cours mais l’administration reste toujours à l’abandon. Tous les bâtiments ont été pillés ou bombardés après le passage des hommes du Mouvement national de liberation de l’Azawad (MNLA) et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Les autorités n’ont désormais nulle part où s’installer.

Toure Sidi Yehia Abdoulaye, conseiller municipal de Gao, a réussi – au péril de sa vie – à sauver tous les registres du cadastre de la ville, désormais entreposés dans la maison de son frère. “Il y avait entre 60 et 80 mètres à parcourir entre la mairie et la maison pour cacher les archives. J’ai risqué ma vie pour conserver l’histoire de la dernière année de Gao”, raconte l’élu devant un petit tas de sacs en papier contenant les derniers documents sauvés de la ville, déposés à même le sol.

Comme Toure Sidi Yehia Abdoulaye, d’autres habitants ont tenté de mettre quelques archives de la ville à l’abri. Tout le reste a été saccagé. Il ne reste plus rien du bureau du maire, vandalisé pendant l’occupation puis détruit par les bombardements. En attendant, une petite dizaine d’élus tentent d’administrer la ville de 90 000 habitants avant le retour de l’État.

Contacté par FRANCE 24, le général Mamadou Adama Diallo, gouverneur de la région de Gao, veut tout de même rester optimiste. “Aujourd’hui Gao est détruite […], la situation est difficile parce que nous n’avons plus de bâtiments officiels, plus de bureaux, ni de résidences, déplore-t-il. Mais nous sommes en train de faire un état des lieux de la ville, avec la population présente sur place, pour trouver des logements vides et travailler à nouveau.”

 

france24.com/fr/

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4 COMMENTAIRES

  1. Que la population de gao elise de nouvelles tetes pour diriger gao car les responsables actuels sont largements compromis et doivent repondre de trahison devant un tribunal populaire

  2. Les bandits du mnla savent pertinament qu’ils ne peuvent pas rester dans la région de GAO; ils sont tout juste veunus pour commettre un forfait et partir.Un brigand ne peut jamais prétendre à une adhésion populaire.Le mnla etait arrivé à GAO voler,violer,sacager…et partir et ce qu’il a fait.Il cherche,une zone pour garder leurs butins voler;Vous conviendrez avec moi qu’un voleur ne travaille pas; en conséquence pas d’etat!!!!

  3. Les apatrides du mn..ont methodiquement detruit gao a travers ses locaux administratifs en violant et en humiliant ses habitants,le devoir des fils et filles de gao est de liquider les apatrides c est une question d honneur et de justice,honte et malheur a eux.Gao doit egalement faire le menage en son sein en virant les responsables vereux qui ont participe a la deliquescence de la cite

  4. Gao a beaucoup d’avenir devant elle. Ville de résistance, ville des jeunes héros, l’avenir de Gao est radieux grâce à la détermination de ses filles et de ses fils. C’est une ville dynamique qui s’est toujours vite développée et modernisée. Surtout que le monde entier est mobilisé aujourd’hui, son maire est partout en France, en Europe aux USA. Bonne chance a Cité des Askias.

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