Le processus de paix est en danger

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nordDans la région de Tabankort, la tension règne entre les  groupes rebelles et groupes armés pro-gouvernementaux qui se regardent en chiens de faïence. Le dimanche dernier, des sources sécuritaires ont même remarqué sur le terrain un renforcement des positions de l’un des belligérants au sud de la localité de Tabankort.

Dans un communiqué, l’ONU a condamné les violences en cours avant d’inviter les uns et les autres à rejoindre la table des négociations. Les Algériens pensaient pouvoir aboutir à un accord de paix en 100 jours, mais cela fait huit bons mois que durent les palabres. Le projet d’accord de paix est durement critiqué à Bamako par une partie de la classe politique et de la société civile malienne. Sur ce même projet d’accord, le gouvernement lui-même a des réserves.

En face, les groupes rebelles tapent pourtant du poing sur la table, trouvant que le texte, qui n’est pas encore signé, est plutôt à l’avantage du gouvernement malien. En somme, compte tenu de la situation sur le terrain, le processus de paix est en danger.

Des espoirs d’avancées dans les négociations à Alger

La délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, est arrivée ce mardi à Alger pour un nouveau round des négociations. Peu avant de s’envoler, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a animée à la veille de son départ que la délégation gouvernementale se rend à Alger dans un état d’esprit toujours confiant mais en même temps conscient de la gravité de la situation sur le terrain.

Sur le projet d’accord proposé par la médiation, le chef de la diplomatie malienne a noté des avancées significatives. «Ce document préserve le respect de l’intégrité territoriale, le respect de la souveraineté nationale du pays, le respect du caractère laïc et républicain, de même que la forme unitaire de l’Etat malien», s’est réjoui le ministre Diop.

En revanche, sur d’autres points, il demandera que la copie soit revue. «La question des quotas visant que les institutions de la République doivent fonctionner sur la base de quotas attribués à différents groupes ethniques ou à différentes minorités. Aller dans le sens de quotas aujourd’hui, nous pensons créera une instabilité permanente pour le pays, a-t-il déclaré. Aussi, nous rejetons l’Azawad dans sa connotation politique et géographique qui considérerait Tombouctou, Gao et Kidal comme une seule entité politique.» Et pour donner un coup d’accélérateur à ce nouveau round des négociations d’Alger, le Premier ministre malien Modibo Keïta effectuera de son côté, ce mardi, un court séjour dans la capitale algérienne.

Le gouvernement  marche sur des œufs

Le gouvernement se trouve tiraillé. D’un côté, une partie de la classe politique et de la société civile estime que le projet d’accord d’Alger sur certains points est favorable aux rebelles. D’un autre côté, pour les groupes rebelles, ce projet d’accord ne prend pas en compte toutes leurs revendications. Ce qui expliquerait que le gouvernement marche sur des œufs. D’autant plus que, l’opposition  refuse à la fois la forme et le fond de la rencontre qui a eu lieu samedi. Face aux propositions algériennes, la position du gouvernement est de plus en plus claire. Il souhaite un seul drapeau sur le territoire national et le respect de la forme laïque de l’Etat. Le projet d’accord reconnaît ces principes.

Mais sur d’autres points, le gouvernement a des réserves. Il n’est pas question par exemple de transformer les trois régions du nord en une seule région administrative. Cependant, le gouvernement est d’accord pour la mise sur pied d’une armée nationale avec tous les fils du pays, mais pas à n’importe quel prix. Par conséquent, le gouvernement affirme rester vigilant, pour qu’une forme d’autonomie, qui ne dit pas son nom, ne soit accordée aux groupes rebelles.

QNET, une opportunité d’emploi pour les jeunes

QNET, une entreprise asiatique qui utilise une plate-forme de commerce électronique pour offrir une large gamme de produits et services en partenariat avec DMC Afrique, a organisé le vendredi dernier à l’Hôtel Salam, une cérémonie d’information sur ses activités. C’était en présence du directeur de QNET, Tim Harney, du 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam, de la directrice marketing et commerciale de DMC Afrique, Bintou Sacko, et du représentant du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse  et de la Construction citoyenne.

Membre de l’Association de vente directe de Malaisie, de Singapour et des Philippines, les produits de QNET sont proposés aux clients et aux distributeurs dans plus de 100 pays à travers sa plate-forme de commerce électronique propriétaire. Aussi, QNET dispose d’environ 25 bureaux et agences dans le monde entier et de plus de 50 revendeurs. QNET compte actuellement environ 3000 représentants indépendants inscrits au Mali. Sa gamme de produits comprend 30 marques différentes dans les catégories de bien-être, les produits de soin personnels, les bijoux, la nutrition, les forfaits vacances, les montres, les soins à domicile et l’enseignement en ligne. Grâce à ce partenariat, DMC représentera QNET au Mali pour faciliter ses activités commerciales en ligne.

Des chefs militaires américains et africains discutent à Dakar

La rencontre se tient sur fond d’inquiétudes pour la stabilité du continent, avec les massacres de Boko Haram ayant conduit au report des élections prévues le 14 février au Nigéria ; les violences interethniques au Soudan du Sud et les séquelles de la guerre civile en République centrafricaine.

«Les soldats et les diplomates sont des partenaires, tout comme le sont les Africains et les Américains», a déclaré l’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, James Peter Zumwalt, à l’ouverture de la réunion. «Cette semaine nous mettrons l’accent sur la paix et la sécurité durables car nous savons tous qu’elles sont des conditions préalables à la croissance économique», a ajouté le diplomate américain.

La rencontre est organisée par l’armée sénégalaise et le Commandement des forces terrestres américaines pour l’Afrique, (Usaraf pour l’acronyme en anglais), créé en 1955.

Les défis auxquels font face l’Afrique et les États-Unis «comprennent la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la sécurité maritime, la lutte contre le VIH-sida et récemment la bataille contre la fièvre hémorragique à virus Ebola», a affirmé le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine.

«Dans tous les pays, l’armée de Terre est une composante essentielle du système de défense, pas seulement à travers ses effectifs, mais par le rôle central qu’elle peut jouer dans le combat contre ces menaces», a-t-il dit. Les États-Unis ont déployé jusqu’à 3.000 personnels militaires pour combattre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, dont plus de 2.300 en janvier au Liberia, un des trois pays touchés de plein fouet, et une centaine au Sénégal pour assurer la logistique de l’opération.

La France apporte son “plein soutien” à la médiation algérienne

«Je souhaite vous réaffirmer mon plein soutien à la médiation algérienne dans le processus en cours au Mali», a indiqué le président Hollande dans un message adressé au président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika. «Votre pays ne ménage pas ses efforts pour rapprocher les points de vue du gouvernement malien et des groupes armés et je vous félicite pour les progrès qui ont déjà été réalisés», a-t-il ajouté. «Mon objectif, et je sais que vous le partagez, est que le prochain cycle permette d’aboutir à la signature rapide d’un accord de paix», a-t-il souhaité.

Le président Hollande a indiqué que «dans ce but, la France met tout en œuvre pour amener les parties maliennes à s’engager sincèrement et à haut niveau dans la poursuite des négociations». «Nos ambassades dans le pays du Sahel délivrent aux groupes armés des messages en ce sens. La France entretient, par ailleurs, un dialogue étroit avec les autorités maliennes», a-t-il déclaré, précisant que «celles-ci me paraissent disposées à aller vers un accord de paix».

Le chef de l’Etat français a relevé que «le président Ibrahim Boubacar Keïta l’a bien souligné lors de ses vœux à la Nation», qualifiant la nomination de M. Modibo Keïta au poste de Premier ministre de «signe très encourageant». «Il importe désormais que les parties s’abstiennent de tout acte de violence sur le terrain et qu’elles préparent activement les prochaines discussions», a-t-il dit. «Nous avons bon espoir que les efforts communs de nos deux pays permettent aux négociations d’aboutir», a-t-il souligné, tout en se félicitant de ce «travail commun et de notre convergence de vues». «Nous devrons poursuivre cette coopération après la signature de l’accord. Le suivi et la mise en œuvre de ce dernier sera, en effet, essentiel», a-t-il souligné.

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