Mahamadou Issoufou est le président de la République du Niger depuis le 7 avril 2011. Il a été l’un des artisans de la libération, le 29 octobre, des quatre otages enlevés à Arlit. Actuellement engagé dans une négociation avec Areva pour obtenir de meilleures retombées financières pour son pays, il est l’un des premiers alliés de la France dans la lutte contre les groupes djihadistes au nord du Mali.
Quelle a été la compensation versée aux ravisseurs en contrepartie de la libération des quatre otages français enlevés à Arlit ?
Je dois dire d’abord que le Niger est heureux d’avoir contribué à la libération de ces personnes enlevées sur notre sol en septembre 2010. Nous nous étions fait un devoir de tout mettre en œuvre pour les libérer. La négociation a été très difficile mais aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’y a pas eu de rançon. Il n’y a pas eu non plus de libérations de prisonniers liés à AQMI . Pour obtenir ce résultat, nous avons utilisé des arguments que je ne peux pas exposer sur la place publique.
Vous avez plusieurs fois déclaré que les 100 millions d’euros versés annuellement par Areva au Niger sont insuffisants. Est-ce que Paris a fait un geste pour vous remercier alors que vous êtes en pleine renégociation du contrat qui vous lie au géant français du nucléaire ?
Il n’y a pas de lien entre ces dossiers. Nous n’avons pas mis la libération des otages dans la balance. Nous n’attendions aucune contrepartie car pour nous cette libération était un devoir.
Source: Le Monde.fr