22.09.07 | 13h08
BAMAKO (Reuters) – Le président malien Amadou Toumani Touré a exigé vendredi soir la libération de tous les otages, civils comme militaires, aux mains des rebelles touaregs dans le nord du pays.
S”exprimant pour la première fois en public depuis le début des attaques lancées par les partisans du dirigeant rebelle Ibrahima Bahanga il y a un mois, le chef de l”Etat a salué la libération vendredi de cinq civils et de deux militaires mais a souligné que ce geste ne suffisait pas.
"Je me réjouis de la libération de certains (otages) intervenue ce vendredi (…), toutefois nous exigeons l”élargissement sans délai de tous les autres otages", a-t-il dit dans un discours à l”occasion du 47e anniversaire de l”indépendance.
"Je voudrais ici répéter (…) que l”accord d”Alger du 4 juillet 2006, conclu avec l”Alliance du 23-Mai dont je salue l”implication militaire dans la médiation, est le seul cadre de dialogue", a–il ajouté. "Cet accord qui est en cours d”application sera respecté conformément à nos engagements affirmés en présence du facilitateur algérien."
Les insurgés, commandés par Ibrahima Bahanga, assiégeaient la garnison militaire reculée de Tin-Zaouatène, dans le nord du pays, mais ont apparemment été encerclés par l”armée régulière.
Ces dernières semaines, les hommes de Bahanga ont multiplié raids et embuscades contre des cibles militaires. Mercredi dernier, un appareil de transport militaire américain a essuyé des tirs d”armes légères en larguant des vivres à la cargaison de Tin-Zaouatène pour le compte du gouvernement malien mais il a pu regagner Bamako sans encombre.
Des rebelles touaregs basés au Niger voisin ont aussi attaqué des postes militaires et les autorités des deux pays parlent de collusion entre les deux insurrections. Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a toutefois démenti toute alliance avec les Touaregs du Mali.
Les nomades touaregs, engagés dans un soulèvement au cours des années 1990 dans ces deux ex-colonies françaises, protestent contre leur marginalisation par des gouvernements à majorité noire établis loin d”eux dans le Sud. Ils réclament plus d”autonomie et un droit de regard sur l”exploitation des ressources de leur région.
Par Tiemoko Diallo
REUTERS (via lemonde.fr)
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