Le président de la CODEM à la tribune de l'ONU : Mettre fin aux velléités indépendantistes dans la bande sahélo-saharienne

0

Le président du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), l’honorable Housséini Amion Guindo dit Poulo était invité par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon  comme pétitionnaire devant le Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies, encore appelé 4 ème Commission. Le député élu à Sikasso y a, le  mercredi 6 octobre 2010, appelé l’ONU à inviter les parties prenantes au conflit autour du Sahara Occidental à reconnaître  les dangers d’une velléité indépendantiste dans la zone. Pour lui, ces velléités sécessionistes sont le terreau fertile du terrorisme dans toute la bande sahélo-saharienne. Avec son cortège de pauvreté et de mal-vivre, notamment dans le Nord du Mali.

Cette opportunité  que vous m’accorder de m’exprimer devant la 4ème Commission, au nom de ma formation politique, 4ème force politique du Mali, en termes d’élus communaux, est un honneur pour toute la jeunesse du Mali". C’est par ces mots que le président du parti de la quenouille a introduit son discours. Il a, alors, rappelé que la CODEM a été créée le 24 mai 2008, à la veille d’une  date anniversaire de l’Afrique, par des  Maliens majoritairement jeunes. Le parti, dira-t-il, convaincu du "nécessaire rajeunissement du leadership politique, ambitionne de servir le Mali,   l’Afrique et le monde" Pour ce faire, a poursuivi le député élu à Sikasso,  le parti ambitionne d’associer les Maliens  à ses convictions politiques traduites dans la devise «Comptons d’abord sur nos propres forces»

Et Poulo de poursuivre que n’ayant pas de frontières terrestres communes, "la République du Mali  et le Royaume du Maroc  partagent une civilisation multiséculaire, datant de la période  des caravaniers au 13 ème siècle, entre Tombouctou et Fès jusqu’à l’amitié entre les pères de l’indépendance des deux pays : le président  Modibo Keita et le roi Mohamed V". Il en est de même, a-t-il indiqué, entre la République du Mali et la République d’Algérie qui partagent, en plus d’une frontière commune,  une  riche expérience politique  depuis les luttes de décolonisation du continent africain dans les années 1960.

"Le Mali partage avec ces deux pays une identité géographique, une interconnexion ethnique et une foi religieuse. Dès lors, tout ce qui oppose ces deux pays intéresse notre peuple…"

Pour les nouvelles générations d’Africains, le président de la CODEM a déclaré qu’il est important  d’arrimer le développement des rapports  Sud -Sud aux valeurs sociétales fondées sur l’écoute,Ala tolérance et le compromis afin de surmonter les divergences politiques préjudiciables à la construction d’espaces géographique, social et économique viables.

"Voilà pourquoi  le règlement de la question du  Sahara Occidental, interpelle tous les pays de la sous région, surtout ceux partageant la bande Sahélo Saharienne, aujourd’hui minée par  l’insécurité et les pratiques terroristes", a-t-il ajouté.

Se référant aux actes historiques posés par le président de la première République du Mali, Modibo Keita, pour la fin de la guerre des sables à Bamako en 1963, devant ses pairs le roi Mohamed V et le président Ahmed Ben Bella, Poulo dira qu’il est fondé à croire que des solutions convergentes  aux conflits Sud-Sud sont à portée de main.

Par ailleurs, à l’Union Africaine, l’honorable Guindo a suggéré de s’approprier le dossier du Sahara Occidental et de l’intégrer comme un des préalables à la réalisation de l’Unité Africaine. Il a invité les Etats-Unis à "user de leur leadership pour l’émergence d’une solution négociée bâtie sur des conventions qui garantiraient les intérêts fondamentaux des parties prenantes".

Bruno Djito SEGBEDJI

 

Commentaires via Facebook :