Une délégation du Parlement Africain sous la conduite de M. Roger Nkono Dang qui préside cette institution, séjourne au Mali pour mieux s’enquérir de la situation qui prévaut, afin de trouver ensemble les voies et moyens pour sortir le pays de l’impasse.
Le parlement africain, à travers son Président, très inquiet sur la crise multidimensionnelle qui secoue actuellement le Mali s’est rendu à Bamako pour une concertation avec les forces vives de la nation et la classe politique pro où anti-putschistes.
C’est dans ce cadre qu’un tête à tête a eu lieu entre la délégation du Parlement Africain et le FDR (Front pour la Démocratie et la République) dans les locaux de la bourse du travail. De leurs discussions à huit clos, il a été question de l’état du processus de normalisation paralysé depuis les événements du 22 mars dernier, la situation des refugiés maliens à l’intérieur et dans les pays voisins, et les probabilités d’intervention des forces étrangères pour la reconquête des régions du nord du pays. Le FDR par la voix de M. Ibrahima N’Diaye semble sérieusement attristé par l’inertie du Gouvernement de la transition et la junte militaire sur la reconquête des régions nord du pays qui sont tombés sous contrôle rebelles depuis le coup d’Etat du 22 mars et de l’incompatibilité des actions par rapport à la solution de l’intégrité du territoriale qui n’est pas du tout négociable. Si rien n’a filtré de cette entrevue, il convient de rappeler que les parlementaires africains sont sérieusement préoccupés par la situation que vivent les refugiés Maliens. La première préoccupation du Parlement africain reste et demeure le nord avec son corollaire de refugiés de part et d’autre. Sur ce point extrêmement délicat, les parlementaires africains invitent le gouvernement de transition et toute la classe politique de s’atteler, pour rapidement trouver des solutions idoines et immédiates. Aussi les parlementaires ont souligné la nécessité de l’appui des forces étrangères sans aucune référence. Car pour eux, c’est à ce prix seulement que le Mali pourra répondre aux attentes des refugiés restés dans la peine et la consternation. Le point relatif à l’état de préparatif des forces armées et de sécurité de notre pays et de leur appui en équipement n’ont malheureusement pas été évoqués. D’ores et déjà le parlement par la voix de M. Roger se dit fortement indigné par la crise sociopolitique qui perdure au Mali. Les plus hautes autorités sont vivement interpellées, car le temps presse. Et l’urgence du moment reste l’unité et la reconquête de l’intégrité du territoire.
Mah Traoré