Le nord du Mali : ‘‘Delta Force’’ la milice créée par ATT pour piéger l’auto défense

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Cela a été extraordinaire la facilité avec laquelle la rébellion édition 2012 a pu capturer les trois régions du nord de la République du Mali. Avec Modibo Kéita puis Moussa Traoré, les tentations sécessionnistes des Touaregs avaient été matées sans coup férir. La rébellion des années 90 était cependant bien partie (pour les insurgés, bien sûr) vers la bonne destination et sans la réaction conséquente des forces d’autodéfense, principalement le Ganda Koï, les régions du nord seraient tombées entre les mains des insurgés auxquels les autorités de l’époque les adressaient.

Alpha a appris les leçons de cet échec. Il a pesé de tout son poids pour se faire remplacer par un dauphin qui allait réussir, sous sa baguette, les missions ratées. Une d’entre elle qui lui tenait particulièrement à cœur, avec le code des personnes dont la mise en place était dictée par l’International Socialiste, était l’attribution des régions du nord aux « Hommes bleus » comme les appellent familièrement les milieux gauchistes internationaux (surtout les socialistes) qui pensent que les Touaregs ont droit à une patrie.

Avec les Accords d’Alger, ATT a fini le travail sur le papier. Mais la leçon des Ganda Koï était là. Comment faire pour empêcher que, comme durant les années 90, un mouvement d’auto défense ne voit le jour pour mettre un grain de sable dans la belle machine mise en place ?

C’est de cette préoccupation que vient l’idée de génie de susciter la création anticipée d’un mouvement d’autodéfense contrôlé pour prévenir toute surprise désagréable. On lui donnera le nom cinématographique de « Delta force ». Il s’agit d’une milice  créée quasi officiellement. Ses éléments sont recrutés là où les Gada koi ou Ganda iso pourraient recruter. On leur fait croire qu’ils vont servir la patrie autrement que les militaires. On leur donne un entraînement identique à celle des militaires dans les mêmes conditions de combats avec les armes à feu. « Delta force » va partager les camps et les garnisons avec les militaires maliens ainsi que leur vie quotidienne ; mais chacun a sa vie. Delta Force était implanté partout dans le nord et leur vie et survie était garantie par les officiers les plus supérieurs. C’est le colonel Gamou qui avait la haute main sur Delta force.

Delta force a joué, sans le savoir et à leur corps défendant un grand rôle dans l’écroulement des régions du nord. Une partie de ses éléments est ici présent à Bamako et partagent les mêmes difficultés que les autres déplacés.                                                                                                                                                     Amadou Tall

 

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4 COMMENTAIRES

  1. M. Tall tu racontes n’importe quoi. Donc tu veux dire que Ganda Koï a arrêté la progression des rebelles de 1990. Je veux essayer de te donner des éléments qui te manquent (j’estime ici que tu es de bonne foi). C’est d’abord les accords de Tamanrasset (janvier 1991) et ensuite le pacte national (avril 1992) qui ont mis fin à la rébellion de 1990. Depuis lors il n’y a pas eu véritablement de rébellion au nord. Le Ganda Koï a été crée en mai 1994 dans le but de diviser les communautés du nord et contrecarrer les positions dures d’un certain Zahabi du FIAA. A cette époque tous les Touaregs (FPLA, ARLA et MPA de IYAD) étaient avec l’état du Mali contre le FIAA de Zahabi, le Ganda Koï était là pour embobiner les Sonrais et les Peuls dans ce jeu concocté au plus haut sommet de l’Etat du Mali. Les seuls faits d’armes que l’Histoire retient du Ganda Koï sont les massacres des civils arabes essentiellement à Tombouctou et Gao en 1994. En fait c’était des éléments de l’armée nationale qui faisaient le “travail” sous le couvert de Ganda Koi. Ça c’est pour l’Histoire.

    En ce qui concerne les événements de 2012, ce n’est pas une rébellion (même si les benêts du MNLA voyaient là une occasion de chercher à broder un territoire), non M. Tall; ici nous avons affaires à des Jihadistes, Terroristes, Trafiquants de drogue qui ont eu le temps de s’installer royalement sur nos terres, qui ont un agenda continental et des objectifs propres, les évènements du printemps arabe et surtout la chute de Kadhafi et par la suite de ATT créant les conditions idéales de leur réalisation. Ces jihadistes/terroristes/trafiquants de drogue viennent du Mali, des pays du champ et d’ailleurs ; ils sont de toutes les couleurs (il y a même des blonds aux yeux bleus) ; de toutes les ethnies du Mali (je n’ai pas encore entendu le nom d’un BOBO pour le moment mais ça peut venir).
    Ils ont rencontré disons 4 résistances avant qu’ils n’occupent les 2/3 du Mali.
    1- Aguel Hock le 18 janvier, ils ont eu face à eux le colonel Meydou qui partait renforcer la garnison de cette ville, bilan côté Jihadistes : 18 tués dont deux responsables d’origine mauritaniennes et 5 faits prisonniers ; côté Malien : 7 tués, 38 faits prisonniers et le gros du convoi a refusé de progresser vers la ville d’Aguel Hock (repli stratégique) et enfin Meydou lui-même est sorti blessé ;
    2- Aguel Hock du 19 au 24 janvier, la garnison avec à sa tête le jeune capitaine Sekou Traoré dit BAD (que son âme repose en paix) a opposé une farouche résistance en attendant en vain l’arrivée de renforts de Gao, bilan : côté jihadistes des morts et des blessés ; côté malien près de 70 soldats sauvagement assassinés et mutilés (les images ont été utilisées dans cette sale guerre pour traumatiser les autres soldats) et beaucoup faits prisonniers.
    3- Amaschach (tessalit) jusqu’à la chute de ce camp en début mars pour repli stratégique faute de renforts, le commandant Goïta a opposé une résistance sans failles.
    4- Enfin à Kidal jusqu’à sa chute pour les mêmes raisons qu’en 3, le colonel Gamou a aussi opposé une farouche résistance.

    Depuis lors c’est laisse-guidons pour les jihadistes.
    Malheureusement le trio CMD-Sanogo-Dioncounda s’avère un allié objectif aux visées des jihadistes.
    Merci.

  2. j’ai servi ces 12 dernieres années A Gao et je suis tout à fait d’accord avec toi. Il ne faut pas occulter le programme PARAL pour desarmer les milices d’autodefense comme Gandakoy et ganday iso. Dans le seu cercle On a retiré 320 armes brulées à Fafa contre des projets qui n’ont jamais vu le jouR.La milice créée avait comme element le plus actif AKLI iknan ag Souleymane de Tessit qui a dirigé l’attaque d’Ansongo. En fait c’etait un similacre d’Attaque pour s’accaparer des 60 caisses de munitions deposées au camp de garde pour leur compte et biens d’autres. C’est bon de se taire .

  3. Du temps de Modibo Keita et de Moussa Traoré, les Touaregs n’étaient ni armés ni organisés, il a été facile de les décimer voire d’essayer de les exterminer. Beaucoup de massacres et de exactions sur les populations civiles ont été perpétrés par nos forces sudistes.
    La détermination des Nordistes et surtout leur haine de Sudistes datent de cette période.

    A la suite, les Touaregs se sont armés et se sont organisés politiquement et surtout militairement. Et depuis, nos forces armées n’ont connu que des défaites, mais il est vrai que les Hommes bleus ont des amulettes plus puissantes (explication la plus communément donnée).

    Paraléllement à l’organisation de Touaregs notre armée s’est considérablement affaiblie depuis les années 90. Le matériel existait (chars, véhicules blindés, artillerie, hélicoptères, avions…bien plus que chez les Touaregs).
    Dans l’armée, les recrutements s’y font par piston et la vocation guerrière des nos militaires n’est pas au rendez vous.
    Nos solats ont une peur visérale des blancs du Nord. Dés que çà tire tout le monde s’enfuit, abandonnant armes et matériels.
    Malgré une supériorité matérielle et humaine (10 000 h contre 3 à 4 000), nous avons perdu les 2/3 de notre territoire.

    Hélas, ce n’est pas notre armée qui pourra reconquérir ce territoire m^me avec des armes nouvelles.

    Alors 3 solutions :
    1- négocier, mais négocier quoi ?
    2- créer des milices (de Nordistes) qui feront la guerre à la place de nos soldats, ça était fait avec des succès variables.
    3- faire intervenir des forces étrangères, c’est en cours.

    • “Du temps de Modibo Keita et de Moussa Traoré, les Touaregs n’étaient ni armés ni organisés, il a été facile de les décimer voire d’essayer de les exterminer. Beaucoup de massacres et de exactions sur les populations civiles ont été perpétrés par nos forces sudistes”
      J’ai rarement lu de propos aussi consternants: comment pouvez vous debiter de pareilles inepties? Est ce que “les forces sudistes” (propos racistes: ce sont des forces maliennes) se sont levées un beau matin et se sont dit: allons y “decimer ou exterminer les touaregs”?
      Arêtez vos propos racistes et haineux: nous n’avons plus besoins de cela. Ne vous erigez pas en historien..révisionniste!!!

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