Après la signature, le 15 juin 2015, de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger par la rébellion de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le monde s’est divisé en deux camps : ceux qui ont estimé que le processus de paix était enfin solidement sur les rails et ceux qui qui disent « ça va recommencer ». Quasiment deux mois, jour pour jour, après la signature de l’accord de paix, on assiste à une forte poussée de fièvre sur le terrain. Des groupes armés progouvernementaux ont repris des mains des rebelles, une localité stratégique du nord du Mali. Pour comprendre la complexité de la crise, nous vous proposons ce décryptage.
Anéfis. La localité est située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. A la mi-août, des combattants touaregs et arabes alliés du gouvernement malien reprennent militairement lecontrôle de la ville, en chassant des lieux les rebelles. Après ce gros coup de canif dans le processus de paix, très rapidement, la mission de l’ONU au Mali a tapé du poing sur la table. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est à son tour monté au créneau. Il a demandé dans un premier temps, selon son entourage, un rapport détaillé de la situation sur le terrain aux services de renseignement maliens. La copie tombée, il a convoqué les têtes pensantes des groupes armés loyalistes, pour demander « sans condition » leur départ de Anéfis. Dimanche 30 août 2015, un début de départ timide des hommes armés de Anéfis était acté.
Rivalités tribales
Pour comprendre la situation évolutive actuelle dans le Nord, il est utile d’évoquer les rivalités tribales. Au Mali, les Touaregs vivent dans les trois régions administratives du nord du Mali : Gao, Kidal et Tombouctou. Ils possèdent leur langue (le tamasheq), et leur propre alphabet (le tifinagh).
Les principales tribus du Nord sont : les Iforas, les Imghades, les Idnanes, les Imouchars, les Kel Essouks et les Daoussak. Mais il existe une multitude de fractions gravitant autour de ces dernières avec des accointances et des alliances plus ou moins marquées.
Festival de chameaux dans la ville de Tessalit, située sur une piste transsaharienne, dans le nord-est du Mali. De magnifiques montures, cou tendu, inondent une place. Les propriétaires des bêtes sont là. Ils sont tous Touaregs, parlent la même langue. Mais pour nous expliquer la complexité du monde touareg, un ami touareg nous décrit les différentes tribus présentes par leurs turbans. On ne rencontre jamais un Touareg dans son milieu naturel sans son turban, et à la manière dont il le noue, il est possible de savoir d’où il vient.
Ainsi, à notre gauche, voilà un dignitaire de Ménaka. Son taguelmoust est un double turban bicolore et constitué d’une base noire surmontée d’un blanc lumineux. Un peu plus loin, un Touareg plutôt chétif porte le plus gros turban du nord du Mali. Il vient de Kidal. Mais dans le nord du Mali, on peut être de la même ville, sans être de la même tribu. Le plus gros turban du Nord enveloppe la tête des Touaregs de la tribu des Iforas. Ils sont connus pour être de redoubles stratèges. Grâce aux jeux d’alliances, ils ont toujours la tête hors de l’eau. Difficile de les noyer, de les vaincre. A Kidal, ils ont au moins deux tribus parentes et alliées : les Idnanes et les Taghatmallat.
Mais à Kidal et dans sa région, on retrouve aussi et surtout les Touaregs de la tribu des Imghads. Les relations ne sont pas bonnes avec les Iforas. Entre eux, ce n’est pas une cohabitation, mais une « cohabi-tension ». A une autre époque, certains criaient sur tous les toits que les Imghads étaient les vassaux des Iforas. Aujourd’hui, ça se murmure plutôt. Les temps ont bien changé. Les Imghades constituent la tribu majoritaire. Le principe de « one man, one vote » (« un homme, un vote ») fait d’eux des incontournables dans le système démocratique.
Pour maints observateurs, l’accord de paix d’Alger (qui comporte sept titres, vingt chapitres, et soixante-douze articles) est loin de résoudre les problèmes de rivalités tribales. Mme Assory Aïcha Belco Maïga, députée à l’Assemblée nationale et élue de la localité de Tessalit (nord-est) n’hésite pas à parler aujourd’hui de « risque de guerre civile ». Elle a parfaitement raison, d’autant plus que la communauté arabe (autre composante des populations du nord du Mali) est également divisée. Des tribus arabes combattent aux côtés des rebelles, d’autres aux côtés des groupes armés progouvernementaux. Ambiance…
Relations entre les groupes armés du nord et l’Etat malien
En 2012, lorsque les groupes armés composés d’indépendantistes et de jihadistes ont pris le contrôle du nord du Mali, un officier de l’armée malienne Aladji Gamou, Touareg de la tribu des Imghad, a dû précipitamment quitter la ville de Kidal qu’il tenait avec sa milice pour se retirer au Niger voisin. Son porte-parole à l’époque, qui appelait timidement la presse pour vanter ses « mérites », s’appelle Fahad Ag Almahmoud. Aujourd’hui, cet homme au visage poupin est le secrétaire général du Gatia (Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés). Donc, dire que Aladji Gamou est pro-Gatia n’est pas un mensonge. Dire également que le Gatia est un groupe allié au gouvernement malien est pure vérité. Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a même un jour qualifié de « patriotes » les combattants du Gatia…….Lire la suite sur rfi.fr
C’est un article assez limpide qui éclaire les lecteurs maliens qui sont devenus des caisses à résonance pour le GATIA et leur dire qu’au sein même des Touareg, il y a des différences , d’autres sont purs en ce sens qu’il protège leur culture et leur identité tandis que d’autres peuvent la brader comme le fait le GATIA pour sauver le bateau Mali en plein naufrage , ne pas oublier que ce même GATIA retournera sa veste un jour contre les autorités malien et c’est cette versatilité que l’article essaie de toucher du doigt, tous les touareg sont versatiles mai à des degrés différents. D’autres plus opportunistes que d’autres attendent le moment venu pour jouer les arbitres armés ou des simples preneurs de partie. Mais une chose est sûre au Mali , c’est que ce pays sans les Touareg sera une dune inerte qui servira d’abris à tout terroriste !! Ayez l’amabilité de reconnaitre à ces braves jeunes tous d’ailleurs TOUAREG leur gout d’aventure et leur surnom des GUERRIERS BLEUS !!
LE GATIA A BIEN FAIT DE BOTTER LE DERRIERE AU MNLA/CMA A MENAKA ET ANEFIS………….CES SALAUDS SAURONT QU ILS N ONT PAS LE MONPOLE DE LA VIOLENCE.MAIS QUE SAGESSE………….EST MIEUX POUR TOUT LE MONDE POUR UN HAVRE DE PAIX SUR CETTE TERRE
“Ceci dénote clairement que pour ces médias français Il y a un autre Etat dit de Touareg et le Mali.”
Arrêtons cette PARANOIA obsessionnelle! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
C’est juste un reportage (et très bien détaillé d’ailleurs!) sur la complexité des différents groupes touaregs, et donc sur la réelle dimension ETHNIQUE de cette rebellion!
Le but de cet article est de mettre en exergue le risque très réel de guerre civile qui prévaut actuellement, c’est tout!
Il faut arrêter de voir partout, dans tout , et dans n’importe quoi, des messages soi-disant “subversifs” ou appelant soi-disant à la division! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
Il y a une crise aigüe au nord du Mali, il est parfaitement normal que des médias traitent le sujet et pondent articles et reportages sur cette crise, et éclairent les lecteurs sur sa complexité!
Non seulement c’est normal, mais c’est même… LEUR METIER! 🙄 🙄 🙄 🙄
Quand un média relate un tsunami, un tremblement de terre, ou déraillement de train, ça ne veut pas dire qu’il s’en réjouit ou qu’il s’en félicite! 🙄 🙄 🙄
Soyons un peu sérieux! 🙄
Qui est ce journaliste malien qui peut donner une telle analyse pareille sur la situation de son propre pays?
C’est dommage, on passe tout le temps à raconter des verbiages, suppositions, préjugés, etc.
Monsieur le journaliste, quand vous transposez les bêtises d’autres sources médiatiques, il faut le faire avec discernement. Les fractions que vous décrivez dans cet article “couper-coller” ne concernent que la seule région de Kidal.
En citant les fractions et groupuscules, vous semblez ignorer les Chamanamass, les kel intesar, les Imagag et surtout la grande tribu arabe des Kunta (composée de plusieurs fractions qui elles même subdivisées en clans et en familles).
Les Kunta sont descendants de Cheick El Kebir (Cheick le grand) qui lui même est identifié comme de la lignée du Pacha Djouder du royaume chérifien du Maroc (les almoravides) ayant conquis Tombouctou et une grande partie du nord après la fameuse bataille de Tondibi où fut vaincu Askia Ishaq (près de Bourem vers Gao).
C’est dire monsieur le journaliste que le GATIA n’est pas fortuitement créé comme milice d’Etat. Il est l’un des symboles actuels de l’identité nationale du Mali contrairement à certains aventuriers qui ont des ambitions de rêve.
Au total, je qualifierai cet article d’imposture et sa publication n’est que le reniement de la citoyenneté de son rédacteur.
Vve la GATIA. La République vaincra.
VIVE LA REPUBLIQUE
C’est quoi l’objectif de cet article?? C’est pour nous dire qu’il n’y a que les Touareg au nord ou c’est faire cette insinuation malhonnête -Groupe allié au gouvernement Mali.. Ceci dénote clairement que pour ces médias français Il y a un autre Etat dit de Touareg et le Mali.. Il faut que ce gouvernement agisse et tape les points sur table devant ces genres de sortie de ces médias au lieu de nous présenter tous les jours un porte parole avec son grand boubou pour nous raconter autres choses..
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