La CMA, en refusant, de parapher le document issu des pourparlers inter maliens d’Alger pour la paix et la stabilité, semble désormais opté pour la politique de la chaise vide. En effet, le 1er Mars 2015 le Gouvernement malien, la médiation internationale, la plate forme du nord ainsi que le représentant du secrétaire général de l’ONU, ont paraphé le document des Accords d’Alger pour la Paix. Quant à la CMA, elle a dans un premier temps demandé et obtenu de la médiation et de toute la communauté internationale un temps pour consulter sa base avant de parapher le document. Après quelques semaines de tergiversation, elle a posé sur la table de la médiation moult observations qu’elle a jugées indispensables pour l’Azawad. En dépit des appels lancés par la Communauté internationale à l’endroit de la CMA, elle refuse toujours de parapher le dit document.
Ce Refus en appelle d’autres, celui de la médiation et de la communauté internationale pour une quelconque renégociation. Le Gouvernement et ses partenaires ne veulent plus rebeloter les cartes, après tant de mois d’intenses tractations pour parvenir à une paix durable, seul gage du développement du Mali et de la stabilité de toute la sous région.
Le Gouvernement du Mali reste balloté entre les populations du sud qui se disent lésées par les accords et les enfants gâtés du nord qui semblent toujours insatisfaits. Ils bombent leurs muscles pour n’avoir pas pu vu l’un de leurs trois mots fétiches à savoir l’Autonomie, le Fédéralisme ou l’Indépendance. Le Gouvernement de son côté en même temps qu’il tente de persuader les nombreux opposants aux accords, refuse aussi toute compromission qui l’amènerait à revenir sur les négociations qui ont donné au forceps naissance à un texte. Un accord même s‘il reste perfectible n’est pas moins acceptable pour reconstruire la
Paix. D’ailleurs, le communiqué du Gouvernement après le refus par la CMA de parapher, tranche nettement la question : Refus catégorique de revenir sur les négociations qui ont abouti au paraphe du document dit des accords d’Alger pour la paix et le développement du Mali.
Cette position prise par le Gouvernement Malien a été jugée responsable par l’opinion publique et la communauté internationale. Tous continuent de fonder l’espoir sur un éventuel paraphe du document par les enfants gâtés de la République.
Youssouf Sissoko