Le Rapport de force ayant changé de camp, après la libération de Ménaka par le GATIA, la CMA n’est plus dans les bonnes dispositions de signer un quelconque accord avec le Gouvernement du Mali tant que leurs revendications ne sont pas prises en compte. Ils exigent entre autres le retrait du GATIA de Ménaka et la satisfaction « des aspirations légitimes du Peuple de l’Azawad».
Le second événement est la remise au Chef de l’Etat des Rapports 2013 et 2014 du Vérificateur Général. Il ressort de ces Rapports, combien de fois alarmants, un manque à gagner de 153 milliards de francs Cfa. Le montant mentionné n’étonnerait guère surtout quand on sait que la corruption, le népotisme et la gabegie sont érigés en système de gestion au Mali. Mais ce qui a étonné et qui a laissé pantois, c’est le discours à la ATT, moins tranchant du Président de la République. A-t-il si vite oublié ses slogans de campagne où il promettait une lutte implacable contre la corruption ? Le Président de la République ne s’est nullement montré déterminer à lutter efficacement contre ce fléau qui annihile tout effort de développement.
Sur un tout autre plan, le Rapport très accablant de l’ONU, d’abus sexuel sur mineurs des militaires français en Centre Afrique, fait jaser les autorités françaises. La France, pionnière dans le combat pour la préservation des droits humains et par la voix de son président de la République, se dit déterminer à traquer ces délinquants sexuels qui sont en train de souiller l’image de la France.
Au Burundi la situation est préoccupante. Le rapport de force entre le Président de la République, Pierre N’Kurunziza et son Opposition a tourné à l’affrontement. Dans sa folle prétention de briguer un troisième mandat, le président a livré son peuple à la boucherie, en dépit de l’appel à la retenue de la communauté internationale. Sa surdité face aux appels de la communauté internationale à occasionner la détérioration du rapport entre le Burundi et ses voisins de la région des grands lacs.
En Guinée Conakry, le climat s’est fortement détérioré entre la Majorité et l’Opposition. La pomme de discorde est le calendrier électoral. Le Rapport très tendu entre les deux entités politiques depuis quelques jours, a fini par tourner en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Ces affrontements ont malheureusement fait des victimes dans les rangs de l’Opposition.
Youssouf Sissoko