Comment peut-on maintenir le mot AZAWAD pour distinguer les trois régions du nord et prétendre préserver l’intégrité territoriale du Mali ? Comment peut-on dire dans un document que « deux ou plusieurs régions peuvent, dans des conditions déterminées par la loi, mettre en place les instances appropriées, afin de mieux promouvoir leur développement économique et social… » sans parler de Fédéralisme ? Peut-on parler de la « création d’une zone de développement des seules régions du Nord, dotée d’un conseil consultatif interrégional constitué des représentants des Assemblées Régionales concernées et chargé exclusivement de la coordination des efforts de mutualisation des moyens en vue d’accélérer le développement socio-économique local… » et ne pas parler d’Autonomie ?
Peut-on fixer un délai de 10 à 15 ans pour la réalisation de tous ces objectifs et ne pas avoir en ligne de mire l’Indépendance comme finalité ?
En définitive, quand on parle de la mise en place « d’une architecture institutionnelle permettant aux populations du Nord, dans un esprit de pleine citoyenneté participative, de gérer leurs propres affaires, sur la base du principe de libre administration et assurant une plus grande représentation de ces populations au sein des institutions nationales », il ya lieu de s’interroger sur le Danger que courent les autorités en paraphant un tel document qui scelle la partition du Mali.
Puisse Allah préserver le Mali d’une situation pouvant mettre en mal sa souveraineté, son intégrité, son caractère républicain et laïc.
Alors que les regards sont tournés vers Alger pour voir jaillir la bonne fumée blanche pour la paix, certains partis politiques demandent le report des élections communales et régionales compte tenu de la précarité de la situation sécuritaire. Décidément, il y a Danger à la demeure Mali.
Quant à l’école, elle se porte très mal, si ce n’est pas l’IUG qui met la clé sous le paillasson en décrétant une grève illimitée, c’est le syndicat des professeurs fonctionnaires des collectivités qui continue d’observer une période de non évaluation au secondaire hypothéquant du coup l’année scolaire.
Prions pour que le Mali qui ne fait que tanguer depuis plus de 18 mois ne chavire pas.
Youssouf Sissoko