Ainsi, le chef de l’Etat malien a invité son homologue mauritanien à poursuivre ses efforts afin que les parties qui n’ont pas encore paraphé l’accord de paix obtenu à Alger le fassent dans les meilleurs délais. Il a aussi ajouté que le rôle de la Mauritanie en tant que membre de la médiation internationale, dont l’Algérie en est le chef de file, est aussi important dans la mise en œuvre de ce document.
Signalons que lors de cette audience accordée par le président mauritanien au ministre malien de la Réconciliation nationale, ce dernier a exprimé sa gratitude pour l’implication de la Mauritanie dans ce dossier. C’est ainsi qu’il a loué le déplacement sous haute tension du président mauritanien à Kidal en mai 2014 pour arracher un cessez-le-feu qui a permis de baliser le terrain aux pourparlers d’Alger. Avant d’assurer que cette initiative aura des incidences positives sur les relations entre les deux pays. Par ailleurs, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a fait part de ses préoccupations s’agissant des derniers développements en cours dans la forêt du Wagadou, à la frontière entre le Mali et la Mauritanie, dont une partie a été réinvestie par les terroristes. Ce qui n’exclut pas de nouvelles opérations militaires comme celle lancée du 1er au 10 mars dernier dans la forêt de Wagadou impliquant les forces armées maliennes (FAMa) mauritaniennes (FARIM) et des soldats de l’opération Barkhane. En tout cas, les échanges entre les deux hommes ont été très instructifs et sincères. Il convient de rappeler qu’en marge de cette visite d’explication, le ministre malien de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed s’est entretenu également avec quelques notabilités arabes et touareg résidant en Mauritanie au nombre desquelles l’ex-ministre malien de l’Emploi, Hama Ag Mahmoud, le leader du MAA-loyaliste, Ahmed Ould Sidi Mohamed, un ex-député Cheikhna Ould Khatry, etc.
Massiré DIOP