Le ministre Diop a la veille de la reprise des pourparlers : «Nous n’accepterons pas n’importe quoi; on n’est pas désespéré à ce point»

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Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée quelques heures avant de s’envoler pour Alger, le ministre des Affaires étrangères a appelé les Maliens à ne pas être exagérément optimistes, mais à ne pas être non plus pessimistes.

Alger II : Interview du ministre Abdoulaye Diop sur les négociations inclusives inter maliennes
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la coopération internationale

Chef de file de la délégation gouvernementale aux négociations, Abdoulaye Diop a rappelé que si le document proposé par la médiation ne franchit pas les lignes rouges tracées par le chef de l’Etat, il comporte toutefois des points qu’il faut revoir.

Le moins que l’on peut dire, c’est que le ton, côté gouvernemental, est on ne peut plus confiant, même si le chef de la diplomatie malienne se dit conscient des difficultés qui les attendent à Alger. Devant un parterre d’hommes de média, ce lundi 9 février 2015, en compagnie de son collègue de la Communication, le ministre Diop a réaffirmé la volonté du gouvernement malien à faire en sorte que le futur accord ne contienne pas de compromissions.  En effet, après qu’il se soit félicité du fait que les rounds précédents se sont déroulés dans une ambiance suffisamment responsable, l’orateur s’est dit conscient de l’urgence de la situation, due notamment à la recrudescence des attaques au Nord, y compris dans les zones qui n’en n’ont pas connu auparavant. «Il faut que nous soyons conscients des dangers qui guettent les pourparlers», prévient-il, même s’il est par ailleurs vrai que des mesures sont en cours pour geler les différentes positions sur le terrain. Selon lui, ce serait faire le jeu de ceux qui ne veulent pas que la paix revienne si nous refusons le dialogue tant que les armes n’aurons pas arrêté de crépiter dans le nord de notre pays.

Parlant du préaccord proposé par la médiation conduite par l’Algérie, Abdoulaye Diop a estimé que le fait de croire que ce document est rejeté par les Maliens n’est ni plus ni moins qu’une question de perception. «Je n’ai pas fait de sondage en tant que tel. J’écoute tous ceux qui s’expriment. Il y a des débats, il y a des tables rondes qui s’expriment sur la question; il y a même eu une réunion parallèle ce week-end. Je crois que c’est absolument normal que des points de vue divergents s’expriment sur la question. Même dans ces points de vue, il y a des éléments qui nous aident, nous», a estimé le ministre Diop. Quoi qu’il en soit, explique-t-il, tout le monde n’a pas à être d’accord avec le gouvernement dont cette affaire ne saurait être l’apanage. Ce document constitue d’autant une bonne base de discussion, ajoute-t-il, que l’intégrité territoriale, la souveraineté, la forme territoriale et républicaine y sont préservées. Toutefois, rappelle l’orateur, cela n’occulte pas le fait qu’il contient toujours des éléments qui doivent être discutés. D’où son appel aux Maliens à ne pas être ni exagérément optimistes ni pessimistes.

Comment jongler les désidératas d’une communauté internationale qui, de plus en plus, exprime son impatience et la soif des Maliens de se doter d’un accord digne de ce nom ? En réponse à cette question, le conférencier trouve absolument normal que nos partenaires soient préoccupés par la situation et veuillent que l’on aille vite. Mais, l’évidence, à l’en croire, c’est que le gouvernement malien ne signera un document que  s’il est conscient que celui-ci va dans le sens de l’intérêt du peuple malien. «Nous n’allons pas accepter n’importe quoi; on n’est pas désespéré à ce point», a rassuré le patron de la diplomatie malienne, convaincu qu’il n’y a pas d’alternative autre que le chemin de la paix.

Au sujet de l’ultime round des négociations qui s’ouvriras bientôt dans la capitale algérienne, Abdoulaye Diop affirme que le gouvernement sait cette fois-ci qu’il aura en face les vrais interlocuteurs. «Donc, nous fondons l’espoir au moins que nous allons discuter avec ceux qui décident et non ceux qui sont envoyés pour venir écouter et aller rendre compte à leurs bases», a-t-il fait savoir, espérant que cela leur permettra d’aller au fond des questions qui les divisent.

Appelé à se prononcer sur l’absence de l’opposition à la dernière rencontre du gouvernement avec les forces vives de la nation sur le préaccord, le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la Communication a dit vouloir éviter la polémique. Ainsi, après qu’il soit brièvement revenu sur ce malentendu, Choguel Kokalla Maïga a estimé que dans la phase où nous sommes, et compte tenu de l’atmosphère de dialogue et de concertation que le Premier ministre a instaurée, le gouvernement souhaite enregistrer cette position de l’opposition et ne pas la commenter outre mesure. «Vous savez, l’opposition prend cette position pour ainsi dire en connaissance de cause. Nous devons respecter ce choix», a martelé le porte-parole du gouvernement.

Il y a lieu de souligner que jamais, depuis l’ouverture des pourparlers à Alger en juillet 2014, les enjeux sécuritaires sur le terrain n’ont été aussi grands que maintenant. Toute chose qui complique davantage la tâche au gouvernement. C’est pourquoi, des observateurs sont à se demander si, indépendamment même de la pression de plus en plus exercée par la communauté internationale, celui-ci peut se donner le luxe de faire fi des actes terroristes presque quotidiens et la menace d’insécurité alimentaire dans lesquelles baignent les populations nordistes  pour poursuivre encore longtemps les négociations.  D’où la crainte que le futur accord ne réponde beaucoup plus à un souci de se conformer au calendrier des partenaires internationaux et aux contraintes sécuritaires sur le terrain, que de doter le pays d’un accord que les Maliens auraient souhaité. Surtout quand on sait que  le gouvernement veut éviter de tomber dans le piège de ceux-là qui entretiennent cette situation d’insécurité pour assouvir leurs intérêts.

Bakary SOGODOGO

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8 COMMENTAIRES

  1. ____________ 5—COMMENTAIRES UNE SEULE MAIN_-LA DAME BLANCHE EUROPEN AVEC LA NATIONALITéE 😉 ___——MAI DETESTE TOUT CE QUI S’APPEL MALIEN ——- :mrgreen:_____________ C’EST PAS LA VOIX DU PEUPLE MALIEN ——–AHAHAHHHHHHHDEH NE MA MOGO TOGO FODEH 😀 _____________VIVEVIVIVEVVVVVVVVVVVVVVVI _-IBK—-ET SES DIRIGENTS DU COURAGE POUR UN RESULTAT MEILLEUR —–LE PEUPLE MALIEN EST AVEC VOUS ______ MERCI

  2. SVP dites moi ,vous communauté internationale ;vous sudistes du Mali quelle est l’activité reconnue comme valeur ajoutée à un touareg pour vivre si ce n’est l’exploitation de l’homme noir comme esclave contre promesse d’un au delà meilleur ;à défaut soit c’est le vol ;le brigandage et autres ;ils ne pourront jamais se défaire ;donc moi je ne crois pas à un accord ;je crois à la guerre ,ils ne pourront pas rester tranquille parce que c’est leur demander de mourir ;ils ne veulent pas travailler alors qu’ils doivent manger pour vivre

  3. De toutes les façons sachez très cher DIOP que cet accord ne servirait à rien, avec des hommes qui n’ont aucune parole d’honore. Il faut que notre pays s’apprête rapidement à une guerre sans merci contre ce petit nombre de touareg rebelles qui seraient prêts à vendre notre pays au premier venu. Ils sont sans foi, ni loi, ils sans scrupules et capables de tout pour détruire notre pays et c’est cela qui les profite le plus. Les touareg qui demande la division de notre pays ont eu toutes les faveurs de la République, il y a même certains qui ont occupé de hautes fonctions dans notre République. MAUDIT SOIENT CES HOMMES QUI DEMANDENT LA DIVIOSION DE NOTRE CHER PAYS.

  4. En clair le gouvernement n’a aucune position et continue de croire que ce doc est bon (il ne l’a pas rejeté) malgré le choix majoritaire! Comment peut il reconnaitre qu’il navique à vue par ex: «Je n’ai pas fait de sondage en tant que tel. J’écoute tous ceux qui s’expriment. Il y a des débats, il y a des tables rondes qui s’expriment sur la question; il y a même eu une réunion parallèle ce week-end. Je crois que c’est absolument normal que des points de vue divergents s’expriment sur la question. Même dans ces points de vue, il y a des éléments qui nous aident, nous» Qu’est ce qui l’aurait empêcher de faire un sondage voire proposer une concertation référendaire pour avoir l’avis du peuple si comme il dit: “Quoi qu’il en soit, explique-t-il, tout le monde n’a pas à être d’accord avec le gouvernement dont cette affaire ne saurait être l’apanage”

  5. 😆 🙄 🙄 🙄 , nom de dieu et voila les propos d’un ministre : «Nous n’accepterons pas n’importe quoi; on n’est pas désespéré à ce point». Pauvre CON, un vrai dirigeant doit etre toujours assertif. Mais ceux que nous nous avons la sans audace ni culot, nous font et nous ferons toujours hesiter et balancer. Donc Nous sommes mieux de Nous prendre nous memes en Mains sinon avec ces cretins nous allons tourner en rond et perdre notre Pays. 👿 👿 👿 .
    Vous n’avez pas ete elus pour que vous profitez du Mali mais servir le Mali dans le cas contraire vous serez deposes par le Peuple. 👿 👿 👿 , bandes de sans dessein 👿 👿 👿 .

    • “:lol: 🙄 🙄 🙄 , nom de dieu et voila les propos d’un ministre : «Nous n’accepterons pas n’importe quoi; on n’est pas désespéré à ce point». Pauvre CON, un vrai dirigeant doit etre toujours assertif…..” 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

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