Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, hier à l’Assemblée Nationale :”Le mandat de la MINUSMA ne permet aucune opération de guerre”

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L’adjoint du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, Dr Arnold Akodjenou et plusieurs cadres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) étaient hier, mardi 30 juin 2015 dans la salle Haoua Kéita de l’Assemblée nationale en journée d’échanges avec les députés de certaines commissions parlementaires. La rencontre a permis à l’adjoint du patron de la MINUSMA (Hamdi Mongi en mission), Dr Arnold

Arnauld Akodjénou, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies
Arnauld Akodjénou, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies

de dire que l’organisation ” n’est pas un outil de guerre, mais un simple outil politique qui ne peut mener aucune opération de guerre “.

Cette rencontre était présidée par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Tounkara en présence de plusieurs autres vice-présidents et d’autres ténors de l’Hémicycle comme les deux Questeurs, Mamadou Diarrassouba et Belco Bah, mais aussi des députés des régions du Nord comme Ahmoudène Ag Iknass de Kidal, Dédéou Traoré de Niafunké, Mohamed Sidi Ould Mohamed de Goundam, etc.

Pour l’honorable Mamadou Tounkara, le renouvellement du mandat de la MINUSMA fait suite au parachèvement du processus de paix, avec l’apposition de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le 20 juin 2015. Il a salué “cette avancée historique qui permet aux fils de la Nation de faire face ensemble aux défis du développement et de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité”.

Dans son intervention, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU au Mali, le numéro 2 de la MINUSMA a comparé le contexte de sortie de crise au Mali au mythe de Sisyphe. En espérant que la quête de la paix (après trois accords dans le passé) semblable au rocher poussé au sommet de la montagne par Sisyphe, ne va plus descendre vers le bas.

Il a rappelé que la MINUSMA n’opère que sur la base de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est la résolution 2100 qui l’a créée, la 2164 à défini clairement ses missions. Et aujourd’hui, le mandat vient d’être prolongé par la résolution 2227, qui confère comme à la MINUSMA, l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Et de souligner que la MINUSMA est un outil politique que le Conseil de sécurité des Nations Unies met à la disposition de l’Etat et des populations du Mali pour aider à la stabilisation du pays. “Ce n’est pas un outil de guerre. Et je tiens à le souligner clairement, la MINUSMA n’est pas un outil de guerre. Notre mandat ne nous donne pas la possibilité de conduire la guerre. Nous n’avons même pas pour mission de mener des opérations conjointes de guerre sauf pour nous défendre ou défendre les populations civiles et leurs biens “, a-t-il déclaré.

A en croire Arnold Akodjenou, pour ce qui concerne les opérations contre le terrorisme, l’ONU a donné mandat à la force Serval et aujourd’hui à Barkhane d’y faire face. Avant d’expliquer les nombreuses autres activités menées (appuis humanitaires, patrouilles pour assurer la sécurité, etc) par la MINUSMA, notamment dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti. Sans oublier l’appui au processus électoral pour le retour a l’ordre constitutionnel normal. Il n’a pas manqué de commenter la situation à Ménaka avant de préciser que la MINUSMA est totalement en phase avec les institutions et les populations du Mali.

Bruno D SEGBEDJI

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi la mission onusième en Côte d’Ivoire est prompte à combattre les terroristes alors que la MINUSMA qui est même venue au Mali pour ce problème dit de ne pas avoir comme mandant. La France = MINUSMA = Terroristes

  2. Le gouvernement doit commencer tout de suite à recruter 20 000 jeunes dans l’armée qui seront bien formés et équipés car il faut au moins 50 000 militaires pour sécuriser le Mali.
    Ne comptons jamais sur les autres, les députés aux mêmes doivent avoir honte car ils doivent obliger le gouvernement à agir dans ce sens mais eux ils sont préoccupés par leur traitement que part la sécurité des personnes et de leurs biens.

    • “Le gouvernement doit commencer tout de suite à recruter 20 000 jeunes dans l’armée qui seront bien formés et équipés car il faut au moins 50 000 militaires pour sécuriser le Mali.”

      Monsieur Sidibé, tu dis: “doit commencer tout de suite..”? 😆 😆 😆 😆

      Avec tous les scandales que l’on voit, penses tu que la reforme de l’armée que nous attendons avec impatience fait partie des PRIORITES? En tout cas, pas moi!

  3. eske kelkun que mexpliquer clairement le role exact de la MINUSMA! car franchement j ny comprend plus rien , se elle ne peut pas aider l”etat dans la guerre guere les enemis alors what the hell the MINUSMA people are doing in our countrie?

  4. On vous a pas demander de faire la guerre,mais de protéger les populations et ne pas tenter de cantonner l’armée régulière pour laisser les bandits armés faire du vagabondage .

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