Le mandat confus de la MINUSMA dans la résolution 2227 (2015) : Radhia Achouri, porte-parole : « Nous ne sommes pas venus pour faire la guerre aux terroristes »

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Sur le dernier sondage de Mali-mètre : Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma réagitCes propos du porte parole de la Minusma, Radhia Achouri ont été dits au cours de la conférence de presse animée par les responsables de la Minusma le 28 juillet 2015 à la Maison de la presse.Il s’agissait de parler des contours du mandat de la Minusma, du fonds de stabilisation, des projets à impact rapide, du secteur de la sécurité dans leurs missions et leurs rôles.

C’était en présence de leurs responsables respectifs : jean François Voillot, Adjoint au chef de la police ; du lieutenant colonel Moussa IDY, représentant les forces de sécurité ; de Matteo Menin, officier chargé de la stabilisation et du relèvement et du programme projet à impact rapide et des hommes de médias.

Le nouveau mandat

Après validation du conseil de sécurité et l’envoie de 40 observateurs militaires, l’effectif militaire autorisé de la Minusma passe de 11 200 à 11 240.

Les militaires français et onusiens de la force Barkhane et de la Minusma sont considérés comme étant des forces d’occupation.   Mais, selon la perception de la majorité des maliens sur la sécurité du pays, 61,9% des citoyens maliens font confiance aux FAMAs.

Le porte parole de la mission, Radhia Achouri l’a dit et redit dans ses propos liminaires! « Nous ne sommes pas venus pour faire la guerre aux terroristes », s’est-il écrié, avant de mettre ainsi mis l’accent sur le nouveau mandat de la Minusma dans la résolution 2227 (2015) du 29 juin en ces termes. Ce mandat est essentiellement réorienté sur la mise en œuvre de l’accord de paix et la supervision du cessez- le feu. Cela se traduira par : L’appui, la  surveillance  et la supervision de l’application des arrangements relatifs au cessez-le feu et des mesures de confiances contenues dans les accords de paix, entre le gouvernement malien, les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination. La mission se doit d’assurer, sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes, la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques. Elle doit en outre fournir un appui aux autorités maliennes, pour stabiliser les principales agglomérations et les autres zones ou les civils sont en danger, notamment dans le nord du pays. Elle se doit, d’appuyer le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, ainsi que le redéploiement progressif des forces de défense et de sécurité maliennes, en particulier dans le nord du Mali.

Jean François Voillot, Adjoint au chef de la police, ajoute qu’au sens du terme, la Minusma ne fait pas la guerre au terroriste, « il a un rôle d’accompagnement de la justice, de la police et la gendarmerie,  pour pouvoir lutter contre les terroristes, parce que ce sont des criminels » a-t-il insisté.

Le lieutenant colonel Moussa Idy, Représentant de la force de sécurité, explique : « Sur le plan de la sécurité et la protection nous sommes à 88% de l’effectif. Nous menons des patrouilles de longue portée dans les principales agglomérations  et dans l’intérieur. Il a été mené 26 651 patrouilles militaire et 16 729 patrouilles de la police, pour écarter les menaces et protéger les civils.

En ce qui concerne le fonds de stabilisation et le financement des projets à impact rapide, l’officier chargé du programme Matteo Menin, affirme :« Ce fond de stabilisation sert à aider à la stabilité de l’Etat de droit  et à la réconciliation nationale, par l’accès à l’eau, l’extension de l’électricité dans certaines régions du pays, la création de revenus, d’emploi, la distribution de bétail pour les éleveurs et agriculteurs. Trois programmes de financement sont au volet pour une dizaine de projets.  Les projets à impact rapide sont des microprojets de la moyenne de 20 millions de dollars sur 6 mois. Les bénéficiaires sont généralement les ONG locales et les agences internationales. Il conclu en révélant que 110 projets d’une valeur de 2,3 milliards de FCFA ont été financés pour 125 000 bénéficiaires de différentes régions du Mali. Enfin, selon l’officier, ce programme aide à la coordination des différents acteurs.

Le constat qui se dégage chez la majorité les maliens : Jusqu’ici, le mandat tant souhaité par les paisibles citoyens n’est pas l’actuel.

Alassane Cissé

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1 commentaire

  1. Au contraire, M. Cissé, le mandat ne peut être plus claire. Ceux qui se nourrissaient d’illusions savent maintenant à quoi s’en tenir! “Le constat qui se dégage chez la majorité les maliens : Jusqu’ici, le mandat tant souhaité par les paisibles citoyens n’est pas l’actuel”. Vous pensez que l’ONU est venue combattre à notre place ? Ce n’est même pas souhaitable!
    L’ONU est intervenue dans beaucoup de conflits dans le monde mais je ne connais pas un cas où elle a aidé ouvertement une des parties en conflit pour combattre l’autre.
    Le porte-parole parle à l’un des camps ( la partie gouvernementale) tout en délivrant (entre les lignes ) le message suivant aux terroristes:” Ne gaspillez pas vos munitions contre nous car nous ne sommes pas au Mali pour vous combattre”.
    Rappelez-vous que les forces qui ont combattu les “Jihadistes” au début de la crise ne l’ont pas fait sous mandat de l’ONU!
    Nos autorités font semblant d’être surprises mais elles présentes à toutes les négociations.

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