Le Mali : après un an d’occupation, que de défaillance et d’abstinence

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Nous sommes aujourd’hui le 17 janvier 2013, un an après l’agression et la prise de Ménaka par les rebelles. Première ville occupée par  MNLA et Ansar Dîne, elle se situe au Nord du Mali, juste à la frontière du Niger.
La veille, le 16 janvier vers 15 heures, un berger accompagne ses moutons hors de la ville pour brouter de l’herbe. Alors il tombe nez à nez sur des rebelles. Il prend peur, mais  garde son sang-froid en leur adressant la parole dans la langue « tamasheq ». Ils répondirent : « Ne vous inquiétez pas, vous êtes autochtone de Ménaka, on ne vous fera aucun mal, mais nous vous demandons d’annoncer  à la population de Ménaka que nous arrivons demain et que nous ne voulons pas voir en ville un seul « Bambara », une ethnie de la région du Sud, sinon, nous les exterminerons tous». Le lendemain 17 janvier, chose promise, chose faite : ils sont arrivés dans la ville, mais n’ont pas rencontré de résistance car  l’autorité malienne n’était plus sur place. Le régime défunt était fragilisé et avait du mal à s’en sortir, avec des mensonges et des manipulations à tous les niveaux. Il a été renversé le 22 mars par des mutins, le Capitaine Sanogo et ses hommes. Depuis ce jour, le Capitaine se comporte au Mali comme un messie qui instaurera un ordre de justice et de bonheur pour les Maliens. Il continue à co-présider le Mali  et ses décisions s’avèrent aussi déterminantes que celles d’un vrai Chef d’État. Cependant, lui et ses hommes  tiraient parti de la situation. Les vols, les escroqueries et les truandages sont des pratiques que subit le citoyen lambda durant toute cette année de défaillance et d’abstinence. Cette tactique de spoliation montre une volonté de faire passer les intérêts des hommes forts de Bamako avant l’intérêt politique du pays.
Les effets se font donc vite sentir : le chômage grimpe, les entreprises ferment boutique. On assiste aussi à une déforestation où le charbon reste le seul moyen à la portée des Maliens pour la cuisson des aliments, étant donné que l’Etat a annulé toute subvention due à cet effet. Le prix d’essence a grimpé. Bref,  ce coup d’Etat a précipité le Mali dans un gouffre, rendant ainsi la situation du Mali catastrophique. Pire, les paisibles les citoyens dorment toujours la peur au ventre. Personne n’est à l’abri d’une arrestation arbitraire, au su et au vu de l’autorité. Dès leur arrivée au Nord, les rebelles marquent de leurs empreintes les villes occupées et marquent leurs « territoires » en remplaçant les drapeaux maliens par les leurs. Les infrastructures  en ruine, les mausolées saccagés et l’incapacité des paysans à cultiver, d’où les faibles récoltes laissant présager une famine imminente. Peu à peu, le MNLA devient la base de tout ce chaos. Il collaborait  avec les islamistes, mais a été écarté par ses alliés. Et  la charia s’installe. Les habitants assistent à la lapidation d’un couple. Plusieurs personnes ont été  fouettées, et les imputations de mains et de pieds sont monnaie courante. Les femmes sont forcées de se couvrir sous des « boukas ». Il est interdit  de boire l’alcool, interdit de fumer et interdit…d’être amoureux ! Traumatisés et perdus, les enfants se demandent pourquoi ils n’ont pas le droit de jouer, de regarder la télé ou d’aller tout simplement à l’école.
En fait, les autorités maliennes se retrouvent  face aux problèmes tels que la misère sociale, le chômage et  la prostitution.  La crise malienne a des effets désastreux sur l’économie du pays. La structure administrative, un semblant de gouvernement, quoique l’immixtion des militaires  dans la vie politique essaie de faire tanguer le bateau Mali. Après avoir fait croire à des négociations vers la  paix, les islamistes font volte-face et déclarent reprendre les  hostilités. C’est ainsi que le mercredi 9 janvier, la situation s’aggrave pour l’armée malienne sur le front de Konna. La confrontation tourne mal, les islamistes mènent une forte guerre de résistance et nos militaires se replient. Mais très vite, la force change de camp grâce à la France. Les Maliens applaudissent  cette grande République. En conséquence,  depuis un an d’occupation au Nord, la vie malienne se définit par la déchéance, la pénurie et la dictature. Après la reconquête du Mali, nos forces militaires doivent passer par les Français  pour une reconstitution totale de l’armée. C’est qu’un pays sans force  n’est pas à l’abri d’agressions.
Bathily Sadio

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7 COMMENTAIRES

  1. Le Mali première puissance verbale du monde , mais de toute évidence la dernière puissance militaire du monde , mais au moins nos officiers supérieurs sont d’excellents hommes affaires, ils se sont tous remplis les poches et partagés les postes avec des nominations à la pelle , Même si on dote cette armée d’équipements extraterrestres elle ne fera de mal qu’aux civils, depuis quelques jours quand je sors le soir à Bamako je ne croise plus de patrouilles alors que le risque d’infiltration de terroristes est très élevé en ce moment, y a juste quelques jours de cela on se faisait contrôler à tous les carrefours, décidément quand il s’agit de racketter les civils ils sortent par milliers ces FAS, alors que maintenant qu’ils peuvent avoir à faire à nos ennemis qui eux certainement ne se laisseront pas contrôles gentillement nos FAS ont disparu, quel honte .

  2. On a mal à l’Afrique, au Mali en lisant certains messages. Ah les nègres couchés! Débilités par des dizaines d’années de régime néocolonial criminel et prédateur. Les Libyens aussi disaient, vive Sarkozy et merci la France, quand les barbouzes de l’Otan dézinguaient leur pays et assassinaient Kadhafi accusé de tous les maux. On a vu le même scénario avec certains Ivoiriens acquis au tandem criminel Ouattara-Soro. Rien que des esclaves célébrant sans dignité leurs maîtres dans un rituel à vomir! C’est dire que les Dioncounda et autres héritiers d’ATT se frottent les mains. Les Français pour leurs intérêts donneront les clés du pouvoir d’après massacres aux plus offrants dans la docilité à Bamako ou aux ethno-sécessionnistes Touaregs au Nord en plus de la charia comme c’est le cas aujourd’hui dans certains Etats du Nord Nigéria. Enfin nous sommes encore quelques uns à n’avoir pas oublié que ni l’Occident impérialiste, ni les prédateurs et satrapes nègres ne libèrent jamais les peuples.

  3. Eh Dieu,regarder bien ces farfelus avec leurs sandales,dire qu’ils ont foutu la merde dans mon beaau pays!Seul Dieu est notre protecteur!!!

  4. “imputations de mains” trop fort
    vous c’est le cerveau Bathily Sadio
    propagande en carton
    “, les enfants se demandent pourquoi ils n’ont pas le droit de jouer”
    non mais sérieux genre ya un homme en arme derrière chaque gamin
    bande de vendu

    • decouvre toi,on va en decoudre avec toi.vs avez amenez la communauté internanale en bateau a travers vos mensonges,ils l’ont su maintenant.on va vous massacrer car le peuple malien n’est pas consentant,toutes vos lignées vont sentir nos chaleurs.renegat de merde 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈

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