Le maire de Gao persona non grata dans sa propre ville ?

8

sous l’égide du ministère de la Réconciliation Nationale et dont la cérémonie d’ouverture fut présidée par le président de la République, ont été boudées par la région de Gao. Non seulement elles n’ont pas répondu à l’invitation de la commission d’organisation, mais en plus, elles ont saccagé le domicile du maire Sadou Diallo pour s’être présenté aux assises.

 

 

Sadou Diallo, maire de Gao
Sadou Diallo, maire de Gao

Initialement, après avoir reçu des autorités une invitation à prendre part aux assises, les notables et associations de développement de Gao désignent leurs représentants.

 

 

Ces derniers sont choisis sur la base de ce qu’ayant vécu la guerre, ils sont les mieux indiqués pour parler de paix. A la grande surprise des populations de Gao, elles apprennent que la commission d’organisation des assises a retenu, au titre de Gao, d’autres ressortissants de la ville vivant à Bamako. Out donc les représentants  légitimes. De plus, alors que les représentants de Kidal sont transportés à Bamako par des avions français, ceux de Gao se voient dire que Gao est déjà représentée à Bamako!

 

 

La chose fâche aui plus haut point les populations de Gao. Réunies en assemblée générale, elles décident de bouder les assises de Bamako.Pour bien montrer leur mécontentement, elles organisent une marche le vendredi 1er novembre 2013. Le maire de Gao, Sadou Diallo, venu aux assises malgré l’interdiction édictée par ses électeurs,   passe vite aux yeux de ceux-ci pour un traître à la cause générale. Des jeunes de Gao, fort irrités,  incendient par conséquent sa maison. Le maire, que nous avons rencontré au Centre International de Conférences de Bamako, nous déclare avoir été informé de la décision de Gao de ne pas prendre part aux assises mais qu’il est tout de même venu aux assises à titre personnel. “Je ne suis pas venu parler au nom des populations de Gao, mais à mon nom propre. Les populations ne l’ont pas compris et sont allés incendier ma maison!”,  se lamente Diallo.

 

 

Les autorités, pour calmer la colère des populations de Gao, dépêchent dans la ville des véhicules afin de transporter à Bamako les représentants légitimement désignés. Ces derniers arrivent finalement à Bamako tard dans la nuit du vendredi; ils ne prennent part qu’aux travaux du samedi. Quant au maire Diallo, il n’est pas sûr qu’il puisse retourner sans risque à Gao. Rappelons que Diallo a déserté Gao dès la prise de la ville par les rebelles, ce que certaines personnes lui reprochent. Mais nul ne peut prétendre que le maire n’aime pas sa ville où il a investi 35 millions pour reconstruire, sur fonds propres, les locaux dévastés de la mairie. En outre, Diallo, à travers ses hôtels locaux, est le premier employeur privé de la région de Gao, ce qui lui a valu d’être élu maire sur une liste indépendante.

 

Abdoulaye Guindo

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. C’est meme faux ce qu’il raconte, le maire n’a jamais investi 1 francs dans la reconstruction de la ville. Bien au contraire il cherche juste a tirer profit de la situation. Sinon c’est l’operateur economique Abdoulaye Opitain qui a prefinance la rehabilitation de la mairie de Gao. Informer vous avant de rapporter du n’importe quoi dans vos torchon de journal. C’est unh narco comme tous ceux de la liste non exhaustif que peut etre vous savez

  2. bof! tant pis Mr le Maire Kadôkè a déjà empoché son fric , mais le deal a foiré , tous ces bla-bla narrés dans ton chiffon de journal visait à blanchir cet maire véreux et insouciant , euh ben la PUB n’a pas marché et le CASTING mal conçu , voyez vous bien son alter-égo qui est à Bamako du d’ADAMA SANGARE n’avait d’égards envers qui que ce soit ici , ils sont plein pleins ces Maires et MAIRESSES Véreux , regarder l’édile de hibou de la commune I du District , celle a vendu mêmes les lieux de dépotoirs d’ordures , le maire Dagnon de la commune VI a vendu mêmes des cimetières , ALLAHU AKHBAR QUE DIEU NOUS EN GARDE !

  3. Au temps du président narcotraficant, il disait qu’aucun prefet n’a le pouvoir de le contrôler, lui en tant que copain du narco.

  4. monsieur Guindo quand vous donnez des info aussi sensibles investiguez et recoupez vos info.Les propos que vous rapportez sont tronqués, arrangés et partisans.Celui qui ne maîtrise pas sa langue mérite peu de confiance. C’est tout le malheur du maire de Gao dont le niveau intellectuel et culturel laisse perplexe par rapport à sa fonction.

  5. Monsieur le journaliste, vous n’en savez rien. L’affection de Sadou pour Gao est purement d’intérêt personnel. Il a investi 35 millions pour son propre intérêt. Ces gens n’aiment pas Gao. Les jeunes de Gao ont prouvé leur amour pour la ville sous l’occupation et après. Souvenez-vous lorsqu’un jeune perdit la vie en servant des sachets d’eau pour les militaires combattant les terroristes infiltrés. Qui peut donc dire quoi à leur place. Quand Sadou dit qu’il s’est rendu aux assises à son nom personnel, ce qu’il ignore son rôle d’élu. Quel nom peut-il avoir pour participer aux assises.
    Par ailleurs l’Etat malien retombe encore dans son laxisme coupable qui malheureusement a engendré la situation que nous connaissons depuis 50 ans. Le devoir de l’Etat est de prendre le contrôle total du territoire du Mali avec ou sans l’accord des populations et y imposer l’ordre et la discipline sociale.
    Sinon nous connaitrons encore et encore des cas qu’on vient de connaitre à Kidal

  6. Bien fait pour lui. C’est un trafiquant de drogue et ed maison closes. Il ne pense qu’à sa tête de mafiosi. Le Gaoas doivent se debarrasser de lui

  7. Tout le drame du Mali est là : les populations ne sont ni représentées, ni prises en compte.
    Ainsi, quelle est la représentativité des différents représentants auto-proclamés du Nord avec lesquels on est encore une fois en train de discuter à Bamako et à Ouaga ? Quels engagements peuvent-ils tenir sans légitimité locale ?
    Que pèsent le MNLA, le HCUA (ex Ansar Dine, ex MIA), le MAA, etc… Qui sont-ils vraiment ? Qui les a désignés comme representants ?
    Pourquoi n’organise t-on pas une fois pour toutes un référendum d’auto-détermination au Nord ? Les Touaregs y sont minoritaires. Et même parmis eux, les islamistes sont minoritaires, les trafiquants sont minoritaires, les indépendantistes sont minoritaires.
    Beaucoup d’habitants du Nords, y compris les Touaregs sont des patriotes.
    Aux politiques de se montrer dignes de leur population !!!
    Il faut écouter les autorités nigériennes. Leurs analyses sont pertinentes depuis le début de la crise…

  8. mr le journaliste sachez que ce maire etait trempé dans tous les trafics.La population de gao ne veut plus de lui,alors qu il aille où il veut avec ses millions,il n est pas credible

Comments are closed.