Les séparatistes poursuivent leur occupation territoriale : – Le HCUA occupe la localité de Hassi Al Abiad dans la région de Tombouctou – Des Bellahs et des Touaregs proches d’AQMI recrutés

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Alghabass Ag Intalla, président du HCUA.
© O. Yempabou pour L’Express

En effet, dans les rangs de la Coordination des mouvements de l’Azawad, des manœuvres sont en cours en vue d’une large représentativité des séparatistes dans la région de Tombouctou. Après Ber, Salam, Foïta, Fassala, ils  viennent d’investir Hassi Al Abiad.

es menaces de sanctions de la communauté internationale contre les groupes armés qui feront obstacle au processus de paix ne semblent pas encore  émouvoir les rebelles Kidalois qui excellent dans la provocation.  Non seulement  ils refusent de parapher l’Accord d’Alger, mais en plus ils  poursuivent leur implantation dans plusieurs secteurs du nord du Mali.

Après l’occupation de Fassala et de Foïta, non loin de la frontière mauritanienne par le MNLA, c’est au tour du haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA) la véritable force rebelle de Kidal,  de se lancer dans une occupation de l’espace. En témoigne la tournée effectuée, la semaine dernière, par une délégation de ce mouvement constitué de jihadistes recyclés  à Hassi Al Abiad, dans la région de Tombouctou. Le HCUA  a profité de l’occasion pour y  installer l’une de ses bases. Des habitants de la communauté Bellah ont été enrôlés de force pour en  faire partie. A Hassi Al Abiad, le HCUA a été rejoint par des Touaregs proches d’AQMI.

L’occupation progressive de ces localités de la région de  Tombouctou est lourde de conséquences pour la restauration de la paix et de la sécurité au nord du Mali. Outre la ville de Kidal déjà  sous leur contrôle, les rebelles kidalois entendent étendre  leur influence dans la 7ème région administrative du Mali. Cette mobilité des groupes armés se fait au nez et à la barbe des forces internationales notamment la MINUSMA et Barkhane dont la mission consiste pourtant à empêcher toute situation de guerre pouvant affecter les populations civiles et la sécurité au Mali et dans la sous-région.

A croire que ces forces sont préoccupées par autre chose. Il est vrai que la recherche de la paix ne doit pas être un alibi pour le Mali pour laisser des groupes rebelles et terroristes s’installer tranquillement sur des pans entiers de son territoire national.Bamako donne l’impression de confier la préservation de l’intégrité territoriale du Mali  aux seules forces venues de l’extérieur comme si elle abdiquait de ses propres  devoir et responsabilité.

Aucune résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ne dit, en effet, que le Mali ne doit pas défendre son territoire contre des groupes locaux ou étrangers qui entreprennent de le conquérir. Ce qui est bien le cas actuellement.      ABDOULAYE   DIARRA

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7 COMMENTAIRES

  1. Hey monsieur le crieur publique le malien qui as fait l’ école fassala c’ est en république islamique de mauritanie à 70km de lere et non dans l’ azawad

  2. Monsieur Abdoulaye Diarra vous vous faites humilier par ce genre de choses quand vous n'avez pas la gêne de dire que Fassala est occupé par la CMA alors que Fassala est une ville Mauritanienne. C'est dommage pour les journalistes de votre genre. Yaco. Hum !

  3. Petit Diarra, laisse les FAMA travailler dans la discrétion. Vous parlez de choses que vous ne connaissez pas.

  4. En tout cas notre gouvernement est bien averti suite aux divers volt faces que ces frères égarés nous ont faits depuis les accords de Tamarasset à maintenant. Il faut donc préparer la guerre pour ne pas se laisser surprendre. C’est avec beaucoup de fierté qu’on voit Tiéman H. COULIBALY sur la ligne de front en tenue pour encourager la troupe et s’enquérir de son organisation.
    Les échecs répétés de notre armée au nord sont dus à certains facteurs qu’il faut savoir et corriger… C’est d’abord la méthode de recrutement dans nos forces et la méthode de formation de ces forces. Le recrutement est entaché de favoritisme dans la sélection des recrues; conséquence: beaucoup d’éléments inaptes comptent dans les rangs de notre armée…. C’est des enfants des hauts gradés de l’armée ou alors ceux des personnalités hauts placées qui sont recrutés en fraude des examens médicaux. Les gens viennent dans les corps, juste pour avoir du salaire.
    Quant à la formation, elle est effectuée soit à Koulikoro au bord du fleuve niger, soit à koutiala plus au sud dans la fraîcheur de la nature…. Est-ce là-bas le lieu des menaces qui nous guettent depuis notre indépendance?….La réponse est non! .. Pourquoi installer les écoles militaires et les importants camps militaires au sud, alors que le danger est plutôt au nord?… Les fameux camps de Kati, de Djikoroni, où sais-je encore, devraient être délocalisés à Taoudenit, Kidal, Ménaka et Tésalit. de même que les écoles de formation comme l’EMIA, le Prytanée Militaire et toutes les autres….Les conditions optimales de formation et de vie en famille y doivent être restaurées…. Ainsi ceux qui accepteraient d’aller en formation dans ces zones inhospitalières seront ceux ayant l’amour du métier des armes……Cela aura pour effet de diminuer l’affairisme dans les recrutements et d’avoir des valeureux soldats dans notre armée (Sinon, même le recrutement effectué sous la transition a été émaillé de népotisme)… C’est à cette seule condition que nos soldats seront formés dans les zones habituelles de combat, toute chose qui permettrait de les familiariser avec le milieu naturel théâtre des menaces… Pourquoi, les soldats Tchadiens et Nigériens sont-ils recherchés pour aller combattre au nord du Mali? et pourquoi les nôtres en sont incapables? C’est parce que ces gens là sont formés dans le désert, tandis que les nôtres non….Anecdote: Un de nos soldats revenu de la guerre contre Bahanga en 2007 nous racontait: “On nous a transporté un jour de Sévaré à Tisawatène pour combattre Bahanga; à notre arrivée, nous avons été impressionnés par l’étendue du désert qu’on avait jamais vu depuis qu’on est né…..nous nous sommes regardés et nous avons crié: Nous allons tous mourir ici… Et lorsque notre relève est arrivée, il fallait nous voir faire sauter de joie dans le sable”……C’est pourquoi, tout militaire une fois recruté doit passer au moins ses 15 premières années dans les camps du nord. Donc être militaire signifie qu’on accepte de devenir nordiste….Ainsi, il ne sera point besoin de trouver des guides touaregs pour monter le chemin à l’armée en brousse. Et puis, ça permettra un brassage entre les noirs et les blancs maliens toute chose qui consolidera l’unité nationale et mettra fin au racisme.

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