Le groupe d’auto défense touareg IMGAD et allies, le GATIA à Kidal : Une victoire sans gloire pour le gouvernement

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21 Mai 2014 – 02 Février 2016,  Il a fallu 21 mois après la visite inopportune du premier ministre Moussa Mara,  suivie quelques jours plus tard de la défaite  imposée à  notre Armée dans sa tentative de récupérer par la force la capitale de l’Adrar des Ifoghas, pour que la milice pro-Bamako rentre à Kidal. Le GATIA vient d’inscrire son nom dans les annales de l’histoire en redonnant confiance à tout un peuple inquiet et agacé par cette pagaille  que la CMA et ses soutiens de l’ombre nous imposent. La branche armée de la Plate forme qu’est le GATIA, ira-t-elle jusqu’au bout en créant les conditions d’un retour de l’administration centrale ? Permettra-t-elle enfin au peuple de fumer le calumet de la paix ? Le gouvernement, contrairement à ses tergiversations précédentes accompagnera-t-il le GATIA sans céder à la pression de la France et de la MINUSMA ?

Djandjo  au général Gamou et à ses troupes qui sont rentrés tôt ce mardi 02 février 2016 à Kidal sans effusion de sang. Par cette prouesse, ils viennent de donner un grand ouf de soulagement à tout un peuple, martyrisé, humilié, rabaissé, abusé, roulé dans la farine après la tentative avortée des FAMas à récupérer Kidal sous le joug de la CMA un certain 21 Mai. Cet exploit ne sera entier que si le GATIA permettait le retour rapide de l’administration et surtout l’implantation du drapeau national sur tous les bâtiments administratifs de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Par cette vaillance, la milice d’Auto Défense semble désormais relancer l’accord plus de 7 mois après sa signature. En tout cas si le GATIA est réellement le groupe qui défend la cause du Mali, il peut résoudre ne serait ce que de moitié la crise au Nord et baliser le terrain pour l’application de toutes les clauses de l’Accord  de Paix et de Réconciliation. Et si le gouvernement a, un tant soit peu, la volonté de mettre en œuvre l’Accord qu’il a signé à coup de renforts médiatiques, il doit capitaliser cet exploit et réunir toutes les conditions pour parvenir à cette paix durable tant attendue. Le Mali doit se tourner maintenant résolument vers son développement en mettant une croix sur  ces pages  sombres que les différentes rébellions arabo-touaregs ont inscrites dans le livre glorieux de son histoire millénaire.

Le Premier ministre Modibo Keita, qui semble aujourd’hui avoir carte blanche du Président IBK, pour nettoyer les écuries d’Augias, doit faire de la résolution définitive de cette crise au septentrion malien une question d’honneur et de dignité. S’il réussit cette mission, il inscrira son nom à jamais dans l’histoire contemporaine du Mali comme son ainé et homonyme, le vénérable Père de la Nation avant lui, l’avait fait pour l’indépendance de la Patrie. Ce dossier qu’il est censé bien maitriser que tous ses prédécesseurs, pour avoir été le haut représentant du Chef de l’Etat aux pourparlers inter maliens d’Alger, est un challenge qui est largement à sa portée. Il sera tout à son honneur si avant son départ à la tête du gouvernement, il parvenait à résoudre cette épineuse question en mettant la mise en œuvre de l’Accord de paix sur des rails.

En définitive, le gouvernement Modibo Keita est-il entrain de faire mieux que son prédécesseur sur ce dossier spécifique ? 7 mois encore après la signature de l’Accord de paix, le compteur est presque toujours à zéro. Le prétexte semble tout trouver avec cette entrée du GATIA à Kidal sans effusion de sang. Son gouvernement devrait aller à la vitesse supérieure afin d’alléger la souffrance indescriptible de nos compatriotes vivant dans les zones occupées comme la France sous l’occupation allemande avec Hitler.                                                                                                                                                                                           

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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