Le grand paradoxe kidalois : Les rebelles à Bamako, Kidal inaccessible aux autorités maliennes

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Au Mali, une base des Nations unies visée par des tirs de roquette
– Des soldats des Nations unies à Kidal, au Mali, en juillet 2013

La ville de Kidal est-elle encore malienne ou pas ? Difficile de répondre par l’affirmative au regard de ce qui se trame autour de cette localité qui est l’épicentre de la rébellion touareg et de la crise du nord. Mais ce qui fâche surtout, c’est pendant que les leaders des groupes armés se promènent librement à Bamako et dans le monde avec le passeport malien, les autorités maliennes sont interdites de séjour à Kidal.

Le Premier ministre Moussa Mara, lors de son passage à la Primature a tenté de réaffirmer l’appartenance de la capitale de l’Adrar des Ifoghas au Mali. Après avoir osé tirer le bouchon, il a failli y laisser sa peau. La ville de Kidal est-elle encore dans le giron du Mali ?

En dépit des multiples concessions faites par les autorités dans le but d’en finir pacifiquement avec cette crise du nord, le problème reste entier. Malgré la hargne de combativité de l’opposition sur ce dossier, Bamako a accepté de marcher à reculons en plusieurs points pour satisfaire aux désidératas de cette minorité en rupture de banc lors du processus de négociations d’Alger. Qui a finalement abouti à un accord de paix et de réconciliation nationale, signé en deux étapes à Bamako. Même avec cet accord que des adversaires politiques n’ont pas manqué de qualifier « d’accord de partition, d’abandon ou de capitulation, etc. », le Mali peine à retrouver la sérénité. Au moment où tous les acteurs se positionnaient derrière le Mali pour le mettre en œuvre, c’est le même moment que les complices du MNLA ont choisi pour multiplier les attaques contre les positions des FAMas, dans les régions de Tombouctou, Mopti, Ségou, Sikasso, au centre et au sud du pays. Les médias français ont usé de tous les artifices pour faire porter le chapeau au prédicateur peulh, Amadou Kouffa. En ignorant superbement les liens entre ce dernier et Iyad Ag Ghali, l’allier de poids des insurgés touarègues. Passer sous silence cette relation de cause à effet, revient à masquer à dessein le rôle du MNLA et complices dans la politique de déstabilisation du pays à travers des actes de sabotages qui ont eu lieu à Ténenkou, Goundam, Diré, Léré, Nampala, Nara, Fakola, Misseli et récemment à Sévaré. Cette stratégie de terre brulée ne pouvait jamais se réaliser si les rebelles ne bénéficiaient pas de coup de main.

De nombreuses exactions passées sous silence

En réaction à cette série d’événements tragiques, la MINUSMA et la France ne font que regretter après chaque drame. Quand bien même que la mission onusienne a, elle aussi, perdu des hommes. Mais, il a fallu que le Gatia déloge les rebelles  d’Anefis pour soulever une vague de condamnation. Où était donc passé le patron de la MINUSMA quand ses hommes mourraient à Tombouctou et Sévaré récemment ? C’est ce traitement impartial de cette affaire qui doit convaincre les Maliens que le chantier de partition programmé de notre pays par la France est en cours. La seule alternative qui reste aux Maliens est de se donner la main pour faire barrage à leur plan machiavélique.

Le grand paradoxe ignoré de la MINUSMA et de la France

Pour la paix, le président Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement auront accepté tout ce qui ne touche pas à l’intégrité territoriale du Mali. Mais rien n’y fit. Les groupes rebelles ont cette vilaine manie de ne pas respecter les accords qu’ils signent. Ce fut le cas avec l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 qui a permis l’organisation des élections présidentielle et législative pour doter le pays d’autorités légitimes et mettre fin à la transition. La signature de cet accord acquise à l’arrachée devrait permettre le cantonnement des combattants des  groupes rebelles, leur désarmement, mais aussi permettre à l’armée d’entrer à Kidal pour assurer son rôle régalien de défense de l’intégrité territoriale et de sécurisation des personnes et leurs bien. Mais ce fut le revers de la médaille car au lieu que les rebelles soient désarmés conformément à cet accord, ce sont les soldats maliens qui avaient été cantonnés, confinés dans un périmètre qu’ils ne peuvent franchir au risque de s’attirer les balles de la force Serval ou de la Minusma. Arrive ensuite l’accord de cessez-le-feu après les affrontements meurtriers qui ont suivi la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal. Mais aussi, l’accord signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako que les groupes armés n’ont pas encore respecté bien que la communauté internationale dans toutes sa composante ait été témoin de cette signature.  Cela s’explique par la reprise des hostilités à Anefis. En effet, toujours les premiers à attaquer et à se cacher derrière la Minusma ou Barkhane, les combattants de la CMA on attaqué des positions du Gatia, déclenchant ainsi les hostilités et violant du coup le cessez-le-feu prôné par cet accord. La réplique des combattants du Gatia ne s’est pas fait attendre. Ils vont infliger une déculottée aux rebelles à Anefis. Lorsqu’ils s’apprêtaient en finir avec eux dans leur dernier bastion qui est Kidal, la Minusma va s’empresser d’établir un cordon sécuritaire de 20 km autour de la capitale de l’Adrar des Ifoghas, pour dit-elle protéger les populations civiles au cas où les combats venaient à s’intensifier.

Pendant cette situation, les leaders de la CMA se trouvent à Bamako en train de se pavaner entre les hôtels. Un paradoxe que seule la MINUSMA peut expliquer. Une situation que  la France, le chantre de la démocratie et de la République semble ignorer. Des rebelles qui ont tué, mutilé et violé des mères de familles, se pavanent à Bamako, comme s’il ne s’était rien passé. Ils multiplient des contacts et des audiences pour demander le départ de la plateforme d’Anefis. Ils ont même décidé de suspendre leur participation du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord. Et du coup, le retour à la case de départ. Sous le nez et la barbe de la Communauté dite internationale, qui se dit en plus solidaire du Mali. Pendant ce temps, les autorités légitimes de Bamako, élus avec des suffrages exprimés tant à Kidal que dans le reste de la région, y sont déclarées personae non grata. Le gouverneur de Kidal est obligé d’avoir ses bureaux  à Gao d’où il tente de faire ce qu’il peut pour les populations. Ce qui fâche, c’est qu’en raison de la reprise des hostilités, le gouvernement a été obligé de revoir le calendrier de la mission de balisage de terrain qui devrait partir à Kidal en vue de préparer le retour de l’administration, et des services sociaux de base (la Santé et l’Education). Mais avec la reprise des hostilités, cette mission a été renvoyée aux calendes grecques. Autant de situations qui poussent certains à conclure que Kidal n’est plus malien et ne le sera plus.

  1. D

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7 COMMENTAIRES

  1. le Gouvernement du Mali n’a qu’à prendre ses responsabilités si réellement nous sommes un Etat souverain et indépendant.
    Ça devient vraiment énervant.Tout le Mali doit soutenir le GATIA pour mater ces clochards et les éradiquer pour de bon.

  2. moi je pense qu’il faut faire attention; aujourd’hui le mali n’existe que par la France et la minusma; il faut reconnaître son échec et essayer d’améliorer la situation, mêmes les autorités à Tombouctou et gao ne sont que sous la protection de barkhane et minusma, les rebelles sont à Bamako dans le cadre du processus de paix, rien d’autre,

  3. Notre pays sera humilié tand qu’ont na des dirigeants indigne et sans fierte pour défendre le Mali

  4. Pourquoi le Mali a-t-il arrete l’inculpation de ces criminels internationaux devant la Cour Penale Internationale?Ils continuent a massacrer comme si rien ne s’etait passe.On ne mene pas une guerre en bon enfant.La Cour Penale Internationale doit juger ceux qui sont accuses de genocide,de crimes de guerre et de crimes contre l’humanite.A voir comme ils continuent a s’armer, a s’allier aux djihadistes pour s’attaquer a l’armee et a la PlateForme ils sont bien de mauvaise foi.Si la Cour envoyait une douzaine de ces egorgeurs,de meurtriers haineux et violeurs et de lapideurs de femmes en prison pour une vingtaine d’annees,le Mali reviendrait a la paix.Ces criminels,remplis de haine genocidaire ne regrettent rien.Une Commission de reconciliation est tout a fait inappropriee pour ces rebelles.Ils ne se laisseront pas cantonnes,demobilises et surtout pas desarmes.Voila la triste verite.Ce qui est incomprehensible,c’est que ces rebelles qui ont commis ouvertement des crimes internationaux les plus atroces,les plus repulsants ont la faveur de certaines pays democrates.Il est temps que le Mali s’arme en consequence car cette crise converge vers une confrontation armee ineluctable.La moindre bonne volonte est absente.Le pays devrait avoir des avions de combat ,des helicopteres d’attaque depuis longtemps.Ce n’est sera pas la premiere fois que l’on utilisera ces helicopteres et avions bombardiers dans cette rebellion.Faut-il attendre que ces rebelles disposent des engins avant l’Armee Nationale du Mali.Ces rebelles n’ont rien
    de legal qui justifie une rebellion.Se battre pour un Etat ehnique quand dans la region consideree on ne depasse pas 5% de la population? Simplement parce q’ on a eu la chance de piller des armes ?Par l’instrumentalisation d’un pays qui veut s’approprier les ressources naturelles d’un pays pauvre dont de milliers d’adolescents sont au fonds de la mer a la recherche d’un moyen de vivre?Nous ne devons pas permettre cela au Mali.

  5. Calmons le jeu sur Kidal et restons fermes sur Anéfis

    Je me souviens de Romano Prodi, ancien représentant spécial de l’ONU sur le Mali en fin 2012 qui prédisait qu’une intervention militaire internationale au Mali sous l’égide de l’ONU n’était envisageable qu’en septembre 2013.

    Je me souviens des interminables réunion d’états major des états de la Cedeao entre juin et décembre 2012 sur la situation au nord du Mali et sur options d’intervention militaire étrangère pour y déloger les islamistes déchaînés.

    Je me souviens des réticences de la soldatesque katoise de Sanogo, des MP22, des Yerewoloton et autres nationalistes à la peau dure, face à une intervention militaire étrangère au Mali.
    Ils demandaient des moyens matériel jusqu’à ce que les événements de Konna des 9 et 10 janvier 2013 changent leur conviction sur les capacités militaire du Mali et leur faire accepter, la mort dans l’âme, l’option d’une intervention militaire française au pays de Modibo Keita.

    Mais aussi je me souviens de la débandade des groupes armés du Mnla face au Mujao à Gao en juin 2012 et à Ansongo en juillet 2012 jusqu’à ce que les hélicoptères de Blaise Compaoré aillent recueillir Bilal AG Chérif et ses apôtres de “l’état de l’azawad” sur les champs de batailles et les amener à Ouagadougou, avant que l’opération serval des français, ne les remette sur scelles à Kidal en février 2013.

    Comme je me souviens des efforts de Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères français, à l’ONU pour plaider en faveur d’une résolution de l’ONU et d’une intervention militaire internationale rapide contre les islamistes en dépit de la réticence des américains.

    La résolution 2100 de l’ONU qui est l’une des plus importantes qui ont constitué la base juridique internationale de la venue des forces étrangères chez nous, est issue en grande partie de ses efforts de la France pour la crise malienne et nous n’oublierons pas de si tôt cela comme nous n’oublierons pas le français Damien Boiteux et ses frères d’armes de l’opération serval tombés au Mali pour libérer Diabali, Gao, Tombouctou et plein d’autres villes au centre et au nord du Mali.

    Mais l’ONU comme Serval agissent ou doivent agir au Mali en fonction du droit international et dans les canevas déjà tracés par le conseil de sécurité de l’ONU à travers ses résolutions sur le Mali.

    Le droit international implique la protection des populations civiles.

    Mais il implique aussi la défense et l’affirmation sans anicroche de l’intégrité territoriale d’un pays souverain, membre de l’ONU, quoi que fragilisé par plusieurs dizaines d’années de mauvaise gouvernance.

    Vu comme cela, en janvier 2013 quand les forces françaises débarquèrent au Mali, ça été un soulagement pour tous les maliens ou presque.

    Quand les villes de Gao et Tombouctou ont été libérées ça l’a été encore plus.

    Mais à Gao libéré, un fait est peut être passé inaperçu à Bamako, ça été le saccage et les agressions malheureuses de certaines populations civiles à Gao et cela ne passe pas pour tout ce qui s’accroche aux droits de l’homme car des forces publiques constituées du Mali étaient présentes et n’ont pas pu évité ses événements et ça été une faute.

    Cette faute a été un alibi pour Serval pour partir seule à Kidal et remettre sur pied le Mnla.

    Jean Yves Le Drian, ministre français de la défense a publiquement reconnu que les forces françaises travaillent “en intelligence” avec les rebelles du Mnla à Kidal.

    Il est clair que la France gère la crise nord du Mali avec deux partenaires antagonistes et cela est un jeu dangereux si la partialité n’est pas au rendez-vous.

    C’est justement cette partialité qui est mise à rude épreuve et non pas seulement pour les français mais aussi pour les forces de l’ONU positionnées dans les régions nord du Mali.

    Dès lors la Minusma comme les forces françaises de Berkhane (qui ont remplacé Serval) doivent comprendre et à l’unisson qu’il ne peuvent pas outrepasser les principes de la défense et de l’affirmation de l’intégrité territoriale du Mali telle que c’est reconnue par toutes les résolutions des Nations Unies sur le Mali et qui constitue les postulats de base du droit international dont il est impossible pour elles de déroger sous peine de s’exposer à une expulsion pure et simple du Mali.

    Mais de l’autre côté, les autorités maliennes et les forces armées maliennes ne peuvent pas faire économie du respect des droits humains dans leurs approches et leurs agissements au nord du Mali.

    Face à ses exigences équilatérales et de part et d’autres gouvernement du Mali, Minusma et forces Françaises doivent non seulement protégés les civils quels qu’ils soient mais redonner au Mali l’affirmation de l’intégrité de son territoire.

    Cela passe par un effacement total de tous les autres groupes armés (rebelles de la CMA et alliés, terroristes affichés ou apparents et milices d’autodéfense).

    Pour cela il faut:

    1. L’Armée malienne et les observateurs internationaux reprennent toutes les positions des combattants de la plateforme notamment à Anéfis.

    2. La Minusma plus la médiation internationale et les observateurs maliens reprennent toutes les positions des rebelles de la CMA avant de les remettre à l’armée à la fin de la face 5.

    3. Un désarmement conjoint des rebelles et des milices d’autodéfense par la Minusma en présence des forces maliennes de la médiation internationale, des observateurs internationaux, et des groupes desarmés rivaux.

    4. Une démobilisation et réinsertion de tous les groupes désarmés par le gouvernement du Mali, la Minusma, la médiation, les observateurs internationaux et les groupes désarmés rivaux.

    5. Une réconciliation et un pardon national organisé sous l’égide de la Minusma, du gouvernement du Mali et de la médiation.

    6. Un programme de développement social et économique du Mali est établi par le gouvernement du Mali avec la médiation et toutes les parties prenantes au conflit actuel impliquant fortement les populations de tout le Mali.

    PEACE AND LOVE!

    Salute.

  6. MW est il obliger de ns blancer ce genre de connerie ? laissez les gamins faire de nos forums des plays station passent encore mais encourager ce genre d’article qui n’a d’autres objectives que de saper la bonne dynamique de sortie de crise dont fait preuve tout les protagonistes est grave

  7. Tous ce problème ce la France qui nou ja fourni tous ce bandits dan le nord du mali.(la France est le véritable conplice du cma, mai dieux est avec nous le mali)les rebelle du nord mali c’est la France./ modi.

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