La question Kidaloise aura t-elle raison du mouvement associatif des ressortissants du Nord à Bamako ? En tout cas, depuis la publication, par le Président du Collectif, d’une opinion opposée à l’Accord d’Alger, les syndromes et signes avant-coureurs d’une division pointent à l’horizon.
Et pour cause, l’écrasante majorité d’un bureau de quarante membre environ ne se reconnaît point dans la position du Président Almouzer Maïga, dont le message a déjà fait l’objet d’une large diffusion dans la presse. Avant-hier samedi, lors de la réunion ayant immédiatement suivi la publication dudit document, l’atmosphère était particulièrement agitée à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Au sein de la direction du Collectif, dont les membres s’étaient massivement retrouvés pour en découdre visiblement, les partisans de « l’Accord » ne décoléraient pas contre leur président. Ils ont par conséquent exigé de M. Maïga ni plus ni moins des excuses qu’il a longtemps rechigné à présenter.
De sources concordantes, l’éminent Docteur a fini par s’exécuter par des excuses acceptées par le doyen Alnasser Maïga, sans que cela n’ait un impact significatif sur la dimension d’un différend portant essentiellement sur le caractère anti-démocratique de sa démarche. Le contenu de son document, soutient-on, n’est pas conforme à la tendance dominante au sein du Collectif. Et pour opposer un désaveu à Almouzer Maïga, la majorité à l’instance dirigeante de l’organisation a gentiment annulé l’opinion qu’il a émise sur l’Accord d’Alger au nom de l’ensemble. La réunion du samedi dernier a en effet opté plutôt pour la mise en place d’une commission chargée d’examiner la problématique et de produire une autre réflexion qui sera discutée, puis éventuellement adoptée en Assemblée Générale. Il en résulterait une décision plus légitime qu’une opinion de M. Maïga, lequel ne saurait réflèter, selon ses collaborateurs, la position de l’organisation, avec la caution de seulement une dizaine de membres sur la quarantaine que compte le bureau du Collectif.
A.Keïta“