GENEVE (Reuters) – Plus d’un demi-million d’habitants du nord du Mali occupé par des combattants islamistes ont besoin d’être aidés pour faire face à la montée des prix des denrées alimentaires, à l’effondrement des services publics et à l’insuffisance des soins de santé, a mis en garde jeudi le CICR.
Le Comité international de la Croix-Rouge, qui compte 111 employés humanitaires dans ce pays enclavé du Sahel, est l’une des rares organisations humanitaires à avoir accès à l’ensemble de la partie septentrionale du Mali, où aucune agence d’aide des Nations unies est présente.
Cet organisme humanitaire basé à Genève dit être en contact régulier avec les activistes pour faciliter l’acheminement de son aide et évoquer avec eux la question des amputations pratiquées en vertu de la “charia” (loi coranique).
“La situation (humanitaire) est de plus en plus alarmante pour la population, réfugiés et déplacés, qui est restée sur place”, a expliqué Yasmine Praz Dessimoz, directrice des opérations du CICR pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest.
Le Mali a été plongé dans le chaos au lendemain du coup d’Etat militaire du 22 mars contre un président civil élu.
Profitant du vide du pouvoir à Bamako, des rebelles touareg se sont emparés de la moitié nord, désertique, du pays. Par la suite, leurs alliés islamistes ont pris le dessus et imposé la “charia” dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou qu’ils contrôlent.
“DIALOGUE HUMANITAIRE”
“Les services publics ne fonctionnent pratiquement plus, les services de santé de base ne sont pas assurés et la fourniture d’eau potable est difficile. Les besoins sont immenses”, a souligné la responsable du CICR lors d’une conférence de presse à Genève.
L’hôpital de Gao, le plus grand du nord du Mali avec une capacité de 160 lits, manque de médicaments et de personnel à la suite de la fuite au Sud de nombreux travailleurs de la santé. Les marchés de la région sont pratiquement vides, a-t-elle dit.
“Des amputations ont lieu (…) Il est important d’avoir un dialogue humanitaire avec les différents groupes locaux à propos de cette atteinte à l’intégrité physique des personnes”, a-t-elle dit à propos d’amputations pratiquées, selon des sources locales et hospitalières, à Gao sur des voleurs.
“Le message a été transmis, c’est clair”, a-t-elle dit à ce sujet, ajoutant que la situation s’était calmée aujourd’hui au niveau des combats.
Le CICR a distribué des rations alimentaires à 160.000 personnes en juillet et août dans le Nord-Mali et espère faire passer ce chiffre à 360.000, en plus des 60.000 déplacés du Nord qui se sont enfuis à Mopti, plus au sud.
L’institution genevoise a lancé aux donateurs un appel pour 25 millions de francs suisses (26,65 millions de dollars) supplémentaires, portant à 60 millions de francs suisses son budget annuel pour le Mali, désormais son quatrième plus gros poste au monde en volume.
Quelque 260.000 Maliens fuyant les violences ont trouvé refuge cette année dans les pays du pourtour sahélien (Burkina Faso, Mauritanie et Niger), selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser
nouvelobs.com/ Créé le 13-09-2012 à 17h30 –
Des touaregs ont compris qu’il faut prendre les armes pour obtenir des postes juteux, de l’argent, etc. Comme des politiciens et syndicalistes à Bamako ont compris qu’on est récompensé en fonction de son pouvoir de nuisance. On dit qu’il n’est pire ennemi que les ennemis de l’intérieur. Cela est vrai autant des djihadistes que des bandits armés du CNDERRIERE qui semblent faire allégeance maintenant. Ces supposés musulmans sont décidés à dégouter le monde de l’islam, à la grande joie de l’Occident qui fait mine d’ignorer que ce sont surtout les musulmans qui en sont victimes. Et la CPI prend tout son temps pour poursuivre les membres du MNLA qui ont apporté dans leur valise ce malheur à leur peuple. Ils étaient ensemble à Aguelhoc. Ils ont proclamé ensemble les victoires sur l’armée malienne. L’AZAOUAD a été proclamé indépendant avec les supposés djihadistes. Les vols, viols, profanations, mains tranchées, flagellations et assassinats ont été commis sous la république de l’Azaouad. Les témoins sont là, les enregistrements sont là. Qu’attend la CPI ? Et la majorité silencieuse malienne laisse faire. Stoïquement. Ou Impassiblement…
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