Le caporal Cédric Charenton tué au Mali, drapeaux en berne à Pamiers

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Le caporal Cédric Charrenton avait 26 ans. Sirpa Terre
Le caporal Cédric Charrenton avait 26 ans.
Sirpa Terre

Les drapeaux sont en berne depuis dimanche après-midi au premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, qui a appris avec émotion la mort au combat d’un de ses soldats, le caporal Cédric Charenton, 26 ans au Mali.

Un soldat français âgé de 26 ans est mort au combat samedi dans le nord du Mali ce qui porte à trois le bilan des Français décédés depuis le début de l’offensive déclenchée le 11 janvier. Dès l’annonce de sa mort, confirmée par l’Elysée dimanche, les drapeaux ont été mis en berne au premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers dont dépendait le caporal.

 Le chef de corps, le colonel Antoine de Loustal a rendu hommage à cet homme “tombé en soldat, les armes à la main, au service de son pays, touché à la tête alors qu’il montait à l’assaut”. “Malgré son jeune âge c’était déjà un vieux soldat, il servait au Mali comme chef d’équipe avec sous ses ordres trois parachutistes”, ajoute-t-il devant la presse.

 Le caporal Cédric Charenton a été mortellement touché samedi vers 18 heures par un tir ennemi samedi dans l’Adrar des Ifoghas. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé peu après qu’il s’agissait de l’un des combats les plus violents depuis le début de l’opération française.

“Nous nous resserrons autour de la famille”

 

“Nous avons appris le décès hier en fin de journée, nous avons prévenu la famille de notre camarade très tôt ce matin à Marmande, dans le Lot-et-Garonne, et nous nous resserrons autour de la famille ce dimanche”, a expliqué dimanche la sous-lieutenant Florence Clapié, officier de communication.

Cédric Charenton était engagé depuis le 25 janvier sur le territoire malien. Engagé depuis moins de quatre ans dans l’Armée de terre, il avait participé dans le passé à des missions en Nouvelle-Calédonie, en Afghanistan et au Gabon. Il était célibataire et n’avait pas d’attaches connues dans l’Ariège, bien qu’il ait fait ses classes au 1er RCP en rentrant dans l’armée en 2009, a-t-elle ajouté.

Une quinzaine de combattants islamistes “neutralisés”

“C’est hier vers 18 heures, alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie au coeur du sanctuaire des terroristes, que notre soldat a été tué par des groupes armés lors d’un violent accrochage”, indique le ministère de la Défense. L’Etat major précise par ailleurs qu’un moins “une quinzaine de combattants islamistes ont été neutralisés”. “Nous avons face à nous un adversaire fanatisé qui défend fermement des positions sur lesquelles nous sommes obligés successivement de donner l’assaut pour les fouiller et les réduire”, a poursuivi le colonel Burkhard.

Dans ces circonstances particulièrement tragiques, le Premier ministre tient à affirmer que la France est déterminée à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains”, indique le communiqué de Matignon.

Diplomé d’électrotechnique, le jeune homme est décrit par ses camarades de lycée comme “généreux, très sociable et surtout à l’écoute”, rapporte ce lundi le journalsudouest.

Un autre soldat français, un légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes, avait précédemment été tué lors d’un “accrochage sérieux” dans le massif montagneux des Iforhas, dans le nord du pays, où des groupes islamistes se sont retranchés. Et avant cela,dès le premier jour de l’opération Serval, un pilote d’hélicoptère avait perdu la vie. 

Cette annonce d’un troisième mort parmi les soldats participant à l’opération Serval survient alors que le soutien des Français à l’intervention militaire au Mali s’érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi.

http://lci.tf1.fr

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