Malgré l’engagement des soldats, démontré à travers les chaînes étrangères, des populations de Gao ont fait part de leur crainte face aux pratiques qui se déroulent actuellement dans la ville.
En fait, ces populations s’inquiètent énormément de la nouvelle stratégie des djihadistes et surtout, de l’arrivée prochaine des Casques bleus qui doivent remplacer les soldats de la MISMA. Pour ces populations, l’armée malienne seule ne peut pas faire face aux terroristes qui persistent à s’incruster dans le Nord, malgré la présence des forces françaises. En effet, décidés à mourir et connaissant la mentalité des soldats maliens, les djihadistes adoptent une autre manière de se battre en se transformant en…kamikazes, même si les dégâts sont pour le moment limités. Le samedi dernier, vers 23 h, un attentat-suicide a eu lieu au poste de Bourem. Bilan : deux blessés du côté des militaires maliens. «Suite à ce kamikaze, des soldats ont répliqué en laissant dernier eux un militaire blessé. De 23 h au petit matin, les terroristes ont profité de la panique pour s’infiltrer à Gao avec des pirogues et se sont positionnés dans des maisons de la ville», a expliqué un habitant de Gao.
C’est ainsi que le lendemain (dimanche dernier), l’armée malienne et ses forces alliées ont procédé à des ratissages à travers la ville, surtout au niveau du Commissariat. «De 13 à 18 heures, des tirs ont été entendus dans tous les quartiers de Gao. Le combat a duré des heures au niveau du Commissariat… Bilan du ratissage: 18 djihadistes tués, une vingtaine arrêtés, des morts(6) par bals perdues ont été constatés du côté de la population civile et 4 militaires blessés… aussi, les militaires français et nigériens sont venus renforcer les postes des soldats maliens tout en arrêtant d’autres djihadistes», explique notre source de la ville. Par ailleurs, des militaires sont en train de fouiller maison après maison afin de mettre hors d’état de nuire les terroristes rescapés infiltrés dans la ville grâce à la complicité de certains habitants.
L’inquiétude des populations
Selon certains habitants de Gao, nos soldats reculent à chaque tentative des terroristes. «Chaque fois que les djihadistes avancent, les soldats maliens reculent. Les habitants de la ville ont peur. Il faut que les forces étrangères restent pour épauler nos soldats sinon la ville n’est pas encore libérée», déplore un habitant de Gao. Par ailleurs, d’autres dénoncent certaines pratiques des soldats maliens qui leur semblent injustes vis-à-vis des populations. «Les soldats font descendre des gens sur leurs motos. D’autres dépossèdent certaines personnes de leurs réfrigérateurs, congélateurs, télévisions et autres en disant que c’est pour eux», informe une autre source de la ville. Une situation dangereuses qui inquiète sérieusement les populations de la localité car pour elles, les soldats doivent plutôt compatir aux multiples souffrances qu’elles ont endurées lors de l’occupation de la ville par les rebelles.
Joint au téléphone, un soldat malien donne une autre précision : «Au moment de la réplique tactique, c’est-à-dire lors de la prise de la ville par les rebelles, des militaires étaient partis en laissant leurs matériels dernière eux. A la faveur d’informations fournies par d’autres habitants de la ville, ces soldats ont pu reconnaître les gens qui avaient pris ces matériels. Peut-être qu’ils étaient en train de récupérer leurs objets. En tout cas, je n’ai pas vu un soldat malien déposséder un habitant des matériels dont vous venez de m’informer», explique un soldat malien sur la ligne de front à Gao. Quoi qu’il en soit, il faut que les soldats maliens rassurent les populations de Gao de leur engagement à affronter les terroristes. Il faut aussi qu’ils oublient pour le moment ces matériels qu’ils avaient abandonnés derrière eux lors de la prise de la ville par les rebelles car l’heure est très grave pour se laisser aller à une quelconque récupération de matériels personnels.
Oumar Diakité
Le soldat peureux est capable de tout sauf du bien.Quand ceux qui y vivent font des révélations il ne faut pas dire que cela est de l’intoxication.
He faites attention. En ces moments de haute tension dans les airs de Gao, où est ce que les soldats vont stockés ces meubles soit disant ravis? Voilà encore des intox. Un soldat a t-il le temps de transporter un frigo? Avec quel moyen? Les chefs de voiture sont généralement des sous-officiers et des officiers. De grâce qu’on nous fasse économie de telles allégations
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